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Critique : Paddington 2
Nous avions évoqué le premier volet des aventures de Paddington lors de sa sortie salles et plus récent dans le micro-podcast Vu du Canap’.
Le deuxième film, toujours réalisé par Paul King et avec en plus Hugh Grant et Brendan Gleeson au casting; arrive dans les salles le 6 décembre et se pose en concurrent direct de Santa et Cie en terme de film de Noël à voir en famille.
LA CRITIQUE
En 2014, Paul King réussissait un exploit : celui de porter à l’écran, en live et avec un animal numérique, les aventures de l’ours anglais Paddington créé par Michael Bond. Rares sont ces adaptations qui fonctionnent. Pensez à Garfield par exemple. La plupart du temps, les scénaristes s’enlisent dans des aventures à rebondissements sans queue ni tête. Mais pas Paul King qui a su capter le personnage pour l’intégrer dans le monde actuel, offrant en prime de beaux moments de mise en scène et un rapport à l’animal (personne à Londres ne s’étonne jamais de croiser un ours habillé et parlant) vraiment particulier. En 2017, le réalisateur récidive : la suite des aventures de Paddington est une jolie réussite.
Le film s’ouvre une nouvelle fois au Pérou pour nous faire découvrir la première rencontre entre le jeune Paddington et le couple qui va l’adopter pour ensuite nous montrer que la vie de Paddington se passe pour le mieux à Windsor Garden au sein de la famille Brown. Mais quand un livre pop-up, s’ouvrant sur des décors découpés de Londres, va être volé, la vie de Paddington va être bousculée : il va être considéré comme le coupable, et échouer en prison. Et pendant qu’il devra composer avec la population de la geôle, sa famille d’adoption va chercher le véritable coupable.
On replonge dans l’univers que l’on a découvert dans le premier volet mais dans un contexte totalement différent. Paul King et son co-scénariste Simon Farnaby ne cèdent pas à la facilité puisque si l’ambiance est la même, l’histoire est bien toute autre, plus riche en action et en rebondissements. Ils nous permettent de découvrir Paddington dans d’autres contextes, ici la prison où la célèbre marmelade d’orange garnissant une tartine de secours trouvera ses lettres de noblesses. Les personnages ont évolué et d’autres apparaissent, dont Hugh Grant qui s’amuse énormément avec plusieurs déguisements et personnalités.
Visuellement, Paul King soigne une nouvelle fois sa mise en scène. Le jeu de caméras faisant du domicile des Brown dans le premier volet est réutilisé dans la prison mais le réalisateur ne se contente pas de si peu, puisqu’il utilise aussi le livre pop-up, objet de quête du film, pour livrer une jolie séquence fantasmée en papier découpé. On retiendra aussi, entre autres, une scène où Paddington s’improvise laveur de carreaux avec des gags qui ne sont pas s’en rappeler le cinéma muet des années 20.
Et thématiquement, le film change légèrement de genre, lorgnant d’avantage vers la grande et noble aventure que vers la comédie sur la tolérance et l’acceptation. Ca ne signifie pas pour autant qu’il perd de son charme et de son humour, mais Paddington 2 va même jusqu’à nous surprendre dans son dernier acte avec des rebondissements vraiment inattendus et émouvants.
Si vous le pouvez, préférez la version originale à la VF, Ben Wishaw étant bien meilleur que Guillaume Galliène. Mais dans tous les cas, allez voir Paddington, film parfait de Noël qui fera du bien à toute la famille.
Paddington 2, de Paul King – Sortie le 6 décembre 2017