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Critique : Lupin III The First

Edgar de la Cambriole revient ! Ou plutôt Lupin III puisque c’est le véritable nom du personnage, petit fils du célèbre Arsène. Sa nouvelle aventure a été présentée dans le cadre du Festival d’Annecy Online et est disponible en blu-ray au Japon. En France, il faudra attendre le mois de décembre pour revoir le cambrioleur au volant de sa Fiat 500.

 

LA CRITIQUE

Vous connaissez forcément Lupin III, soit à cause des séries animées des années 70 (renommée « Edgar Détective Cambrioleur » en Europe) soit à cause du film culte signé Hayao Miyazaki, le Chateau de Cagliostro. Celui qui est en réalité le descendant d’Arsène Lupin (si si) a eu droit à bon nombre de séries, de téléfilms et de films destinés au grand écran. C’est souvent le cas au Japon : quand une franchise fonctionne, on ne la lâche jamais vraiment. Et Kazuhiko Katō dit Monkey Punch, le créateur du personnage, est décédé en avril 2019, son oeuvre continue sans lui.

Sorte de croisement entre le personnage de Maurice Leblanc, James Bond et Nicky Larson, Lupin III passe son temps à voler des trésors aidé par une bande de potes. Sa nouvelle histoire commence à Paris, après une introduction en flashback. Lupin cherche à dérober un livre enfermé dans une boite aux mécanismes complexes. Ce journal signé d’un certain Bresson est l’unique trésor que son grand père n’a jamais eu. Mais l’objet lui passe sous le nez. Il se met alors en quête de la jeune femme qui l’a obtenu et s’associe bon gré mal gré avec elle pour parvenir à ses fins.

Tout l’intérêt de cette nouvelle histoire de vol repose sur la réalisation de Takashi Yamazaki, qui a également sorti cette année Dragon Quest Your Story sur Netflix. Pour la première fois, le réalisateur fait passer le héros aux images 3D. Exit l’animation traditionnelle. On a beaucoup critiqué par le passé les productions nippones, souvent à la traine en terme de rendu. Ce Lupin III vient nous contredire en offrant de vraies belles scènes en CGI. Les décors sont soignés avec un juste équilibre entre réalisme et esprit cartoon et la mise en scène est toujours aussi dynamique. On se méfie toujours de ces transitions mais les récents Scooby ou même la version long métrage des Chevaliers du Zodiaque ont prouvé que ces vieilles franchises pouvaient tenir la route en images 3D.

Mais la comparaison avec Saint Seiya Legend of the Sanctuary n’est pas là par hasard dans Lupin III The First hérite des mêmes problèmes. A force de tout miser sur le rendu visuel on oublie en effet d’écrire une histoire qui tienne la route. Le film de Takashi Yamazaki ressemble à une histoire classique du célèbre cambrioleur avec gadgets, déguisements, retournements de situation et apparitions de personnages secondaires pour sauver la mise in extremis au héros. Mais même si vous ne connaissez que peu le travail de Monkey Punch, vous devinerez le scénario avant de voir les images. Tout, absolument tout, est prévisible au point de devenir un peu pénible. L’histoire n’est pas aidé par des seconds rôles pratiquement inexistant (à l’exception de la nouvelle venue, Laetitia, assez sympathique) mais à aucun moment les scénaristes ne parviennent à la relever. La conclusion apporte heureusement un peu de fraicheur et d’inattendu mais il faut passer avant cela par un acte final directement plagié d’Indiana Jones et la Dernière Croisade. Le Tomb Raider de Roar Uthaug avec Alicia Vikander nous avait déjà fait le coup des trois épreuves identiques à celles d’Indy, Lupin III s’enfonce lui aussi dans la copie pure et simple.

Mais la réalisation fonctionne et les personnages n’ont pas perdu leur capital sympathique. On ne s’ennuie donc pas devant Lupin III The First. Mais on pouvait s’attendre à mieux pour cette nouvelle version, qui n’a pas grand chose d’original à présenter.

Lupin III The First, de Takashi Yamazaki – sortie le 16 décembre 2020

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