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Critique : Adaline
Deuxième film du label « e-Cinema » de TF1 Vidéos, terme sous lequel la firme sort des films de cinéma directement en VOD au plus proche possible de la date de sortie salles américaines : Adaline.
Le film de Lee Toland Krieger avec Blake Lively et Harrison Ford s’était fait remarquer aux USA pour son premier weekend d’exploitation, allant chatouiller Fast and Furious 7 au box-office.
TF1 Vidéos croit fort en son succès, d’autant plus que c’est le premier titre du label qui nous avait été présenté. Mais que vaut donc ce fer de lance ?
LA CRITIQUE
Comment géreriez-vous votre quotidien, vos relations et votre famille si vous étiez immortel et que vous ne vieillissiez physiquement jamais ? L’immortalité au cinéma a toujours été rattachée au fantastique, notamment à travers le mythe du vampire mais aussi grâce à la saga Highlander ou au personnage de Vandal Savage dans l’univers des super héros mais rarement (jamais ?) au quotidien. C’est donc ce qu’a tenté de raconter Lee Toland Krieger avec Adaline.
Adaline (c’est le prénom de l’héroïne) est née au début du vingtième siècle. Suite à un accident impliquant un orage et une voiture, elle se retrouve « bloqué » à l’âge de 29 ans. Immortelle et ne vieillissant pas physiquement, et mère d’une petite fille, elle va devoir adapter son quotidien en fonction de ce pouvoir. Elle décide donc de déménager tous les dix ans pour revenir la décennie suivante dans sa ville de San Francisco. Elle décide aussi de bien veiller à ne plus tomber amoureuse, puisqu’elle sait que ça posera problème.
Le film prend le temps d’expliquer toute la situation d’Adaline, portée une Blake Lively un peu trop fade et aux épaules un peu trop fragiles pour tenir à elle-seule un long métrage entier. Il prendra d’ailleurs un peu trop de temps puisque l’introduction en question -nécessaire pour la suite, certes- correspond à l’un des trois actes.
La situation sera sauvée par l’arrivée du personnage de Michiel Huisman (que vous avez vu dans le rôle de Daario Naharis dans Game of Thrones), le petit copain de service. S’ouvre alors un joli deuxième acte en forme de comédie romantique purée où l’alchimie entre les personnages fait mouche.
Mais tout l’intérêt du film reposera sur la troisième partie, quand Adaline partira à la rencontre des parents de son amant pour découvrir qu’elle a un lien avec eux, lien issu d’une de ses vies antérieures. Ce sera lors pour le spectateur l’occasion de voir qu’Harrison Ford a encore dans le ventre puisqu’il livre là une performance de haute tenue.
Lorgnant parfois du coté de Benjamin Button mais sans jamais réussir à approcher le maitre David Fincher, Lee Toland Krieger fait le job et nous offre quelques jolis passages, parfois très émouvantes. Malheureusement, les dernières scènes viennent plomber tout ça. Le film était déjà en dent de scie, certes, mais il y aurait eu moyen qu’on y trouve notre compte si le réalisateur avait choisi autre chose que la facilité absolue pour terminer son histoire, ne proposant au spectateur que du déjà vu mille fois.
Un peu dommage.
Adaline – Sortie en VOD le 22 mai 2015
Réalisé par Lee Toland Krieger
Avec Blake Lively, Michiel Huisman, Harrison Ford
Après un accident qui aurait dû lui être fatal, la belle Adaline cesse de vieillir. Aujourd’hui, bien qu’ayant vécu près de huit décennies, elle est toujours âgée de 29 ans. Après avoir mené une existence solitaire afin de ne jamais révéler son secret, une rencontre fortuite avec le philanthrope et charismatique Ellis Jones, va raviver sa passion de la vie et de l’amour.