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Dans ce joyeux bazar qu’est le MCU, les Avengers n’existent plus. Ou plus vraiment. Entre ceux qui se sont sacrifiés face à Thanos, ceux qui vivent dans l’espace ou ceux qui sont retournés dans le passé, il n’y a plus grand monde pour défendre la Terre, si ce n’est des seconds couteaux. Et oui, c’est pas très gentil mais le nouveau Captain America fait toujours office de second couteau. Mais le monde a toujours besoin de héros, voici donc les Thunderbolts (avec un astérisque parce qu’il y a une surprise, spoilée depuis par la production).
Pour le meilleur comme pour le pire, un classique chez Marvel.
Valentina de Fontaine, découverte dans la série sur Le Soldat de l’Hiver et apparue dans Wakanda Forever, directrice de la CIA, utilise des mercenaires pour ses basses besognes : la nouvelle Black Widow, incarnée par Florence Pugh et autour de laquelle le film tourne majoritairement, l’insupportable Red Guardian, US Agent (qui parvient à devenir sympathique malgré son mauvais départ sur Disney+), le Fantôme (vu et oublié dans Ant-Man 2) ou encore Taskmaster. Après une chouette intro autour de Black Widow qui fait exploser un labo, les anti-héros se retrouvent ensemble et découvrent que leur patronne veut les faire disparaitre. Tout en découvrant le futur Sentry, une expérience de laboratoire, ils vont s’unir pour s’en sortir. Et montrer à leur ex-boss qui ils sont vraiment.
Sortez les rames. Une fois passée l’intro, tous les personnages sont rassemblés dans un bunker dont ils vont devoir s’échapper. Filmé avec les moyens d’une série télé, la trop longue séquence ne raconte pas grand chose si ce n’est la découverte du futur Sentry appelé Bob. Il va falloir attendre que le futur méchant découvre ses pouvoirs pour qu’on trouve une once d’intérêt à ce bazar inutile qui ne sert qu’à unir l’équipe.
Comme d’habitude chez Marvel, toutes les thématiques pouvant être intéressantes (ici, les PTSD de chacun) sont survolées au profit de l’action (ici, pas du tout intéressante, vous l’aurez compris). Quand c’est bien fait pourquoi pas, mais là c’est assez compliqué. Reste, comme d’hab’ aussi, de chouettes personnages. Florence Pugh en Widow est très bien, ses échanges avec John Walker fonctionnent et même Le Fantôme se trouve bien plus intéressant que lors de son face à face avec Ant-Man.
La deuxième heure se révélera plus intéressante, une fois que le méchant devient vraiment méchant et que les Thunderbolts deviennent les New Av… enfin eux-même quoi. Le film aurait mérité d’être mieux dosé, on aurait voulu une séquence new-yorkaise plus longue (et une putain de première partie plus courte) mais il faut bien reconnaitre que voir les costumés sauver des gens fonctionnent, tout comme le dernier acte plus original que d’habitude. Néanmoins, on bloque sur le rythme de ce truc : dès que ça devient cool, c’est fini.
Oubliez la nouveauté, vous êtes face à un Marvel produit par Kevin Feige pur jus. Mise en scène peu inspirée, compensée par de chouettes personnages, le tout pour parvenir à … la suite. Parce que tout cela n’est finalement que l’épisode de remplissage du moment en attendant la suite. Qu’on ira voir, parce qu’on aime bien les personnages et qu’on a envie de les retrouver. Mais pour l’originalité, il faudra repasser.
Thunderbolts, de Jack Schreier – Sortie en salles le 30 avril 2025