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Rencontre avec Tom Hardy et Joel Edgerton

Pour présenter Warrior, le film de Gavin O’Connor sur les arts martiaux mixtes, Joel Edgerton et l’impressionnant Tom Hardy étaient de passage à Paris.

Ils ont tenu une conférence de presse pour répondre en longueur à quelques questions sur le film et leurs rôles.
Pas d’images à la demande de la production (et sans doute pour protéger le look de Tom Hardy, venu alors qu’il était en plein tournage de The Dark Knight Rises) mais du texte.

Voici donc la retranscription de cette courte conférence, puisque nous étions dans la salle.

Dans un combat, il a toujours un vainqueur et un vaincu. Saviez-vous dès le départ qui ce serait et étiez-vous d’accord ?
Joel Edgerton : On peut en parler sans dévoiler qui l’est vraiment ? On en parlait justement entre nous et on se disait qu’on n’est plus dans le « qui va gagner ? » qu’on est trop investis dans l’histoire. On s’intéresse plutôt à l’histoire des deux frères, et au chemin qu’ils vont parcourir ensemble.
Tom Hardy : Il y a cette nécessité par rapport au sport d’avoir un gagnant et un perdant mais je crois que psychologiquement il y a l’histoire entre les deux frères, la dynamique familiale et il ne s’agit pas tant de gagner mais comment ils vont retrouver leur famille, recommencer à vivre en paix. Comment vont ils accepter les éléments dramatiques du film ? Retourner sur le ring n’est que symboliquement un rite initiatique. C’est un film à trois niveaux émotionnels, et la partie boxe n’a pas d’importance.

Mais pour le public, il y a quand même une envie que les deux gagnent…
Tom Hardy : Il y a deux points de tensions : le point de vue intellectuel, qui a le plus de chance de gagner, mais aussi le point de vue psychologique, qui avons nous envie de voir gagner. Le choix est difficile.

Qu’est ce qui a été le plus difficile ? L’entrainement ou le tournage des scènes de combats ?
Tom Hardy : J’étais tellement crevé après l’entrainement que j’étais épuisé sur le tournage. Je n’y connaissais en plus, en arts martiaux. Ca a été un choc. Mais il y avait cette joie d’apprendre un sport incroyable mais aussi tout l’aspect chorégraphie, c’était stimulant, car les chorégraphies était différentes chaque jour. Récemment, j’ai pris froid sur le tournage de The Dark Knight Rises, j’étais à une fête et le lendemain sur le tournage, on devait réaliser une cascade difficile. Je me suis alors rendu compte, grâce à l’expérience de Warrior à quel point le lacher prise m’avait aidé. Je ne pensais plus à mes propres peurs, c’était libérateur, je me sentais un peu comme Natalie Portman dans Black Swan.
Joel Edgerton : J’ai été frappé à la tête par Natalie Portman ?! Moi j’avais plus d’expérience, je suis sportif, ceinture noire de karaté mais rien ne m’avait pas préparé à Warrior. Ces arts martiaux mixtes sont pratiqués par des sportifs vraiments complets, ça demande une immersion totale. Je me sentais bien et fier, j’avais ce sentiment de bien-être dans mon corps qui me donnait une sorte de jouissance. Mais dès que j’étais dans la cage, c’était le coté technique, précis, qui m’intéressait. J’étais alors dans le contrôle de mouvements, pas dans la liberté. Mais je rejoins Tom sur le lâcher prise. On intellectualise beaucoup de choses maintenant et dans le combat il n’y avait rien d’intellectuel. Je ne sais cependant pas quelle comédienne j’étais
Tom Hardy : Glen Close !

Vous avez des scènes à votre père dans le film assez dures. Etait-ce plus facile en étant face à Nick Nolte ?
Tom Hardy : J’ai une scène très importante avec Nick Nolte. J’avais envie de jouer avec lui car je l’admire. Mais ma première scène avec lui était six pages de dialogues. Le tournage était long, de nuit, avec des gros plans sur Nick plus de 12 heures après le début du tournage. Il a quand même 70 ans et a été incroyablement génial. C’était une grande leçon de voir intense, c’était un vrai partenaire pour moi. Il a un rôle chargé en émotions en plus et il joue comme s’il allait au fond de lui-même.
Joel Edgerton : Nick Nolte est une légende. Quand je pense au cinéma que j’aime, il n’est pas loin. C’est un gros ours avec une grosse voix, mais aussi quelqu’un avec beaucoup d’humour et de générosité. Ma relation avec lui était personnelle car j’ai eu aussi des soucis d’alcool autour de moi. Beaucoup de scènes autour de ça me parlait. C’était intime et intense. C’est un mélange d’amour et de confrontation, le ring étant le lieu de tous les espoirs.

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