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Etrange Festival : Alienoid

L’Etrange Festival s’est clôturé ce dimanche 18 septembre 2022 avec la projection d’Alienoid. Le Festival, fier d’avoir battu un nouveau record de fréquentation, a recompensé Sick of Myself du Prix Canal+ Nouveau Genre quand le public, lui, a préféré « à l’unanimité » La fuite du capitaine Volkogonov.

Pour clôturer dix jours de films étranges, les programmateurs de l’Etrange Festival ont choisi de finir comme ils ont ouvert, sur un film coréen. Et si The Roundup avait tout du sympathique et divertissant polar, cette dernière aventure nous vendait plus de rêver. Alienoid mêle en effet invasion extra-terrestre et voyage dans le temps.
La promo est néanmoins un peu trompeuse, mettant l’accent sur les anachronismes et le mélange des genres. Mais le résultat est plus malin.

Imaginez qu’une race extra-terrestre ait décidé d’utiliser les humains pour y planquer des prisonniers aliens. Oui, certains d’entre vous vivent peut-être sans le savoir avec une créature en eux, qui s’échappe de temps en temps. Peuvent alors intervenir un flic venu lui aussi d’ailleurs et son compagnon robot. Eux ont la possibilité de voyager dans le temps pour que personne ne se doute de rien. Lors d’une expédition dans la Corée médiévale, les deux héros se retrouvent face à un bébé devenu orphelin par accident. Ils vont donc la ramener dans leur époque. Des années plus tard, d’autres aliens venus libérer les dits prisonniers débarquent sur Terre.

Si la promo vend un film à la limite du nanard, Alienoid est en réalité bien malin en terme d’écriture. L’univers est non seulement solide mais crédible à l’échelle d’un film de SF mais, surtout, la narration est d’une belle fluidité. On va pourtant suivre alternativement deux époques, deux histoires qui semblent ne pas avoir de rapport. La partie contemporaine ressemble lorgne pas mal vers le sentai japonais quand l’historique lorgne d’avantage du coté du wu xia pian chinois. Et si les deux sont réussies, c’est bien quand les récits vont se rejoindre qu’Alienoid va se révéler encore plus passionnant.

Il y a bien quelques CGI qui piquent par-ci par là mais Alienoid est aussi généreux en action moderne qu’en combat de fantasy (le héros du passé utilise de la magie façon Histoire de Fantômes Chinois). Et parmi les nombreux personnages, citons en particulier l’actrice Kim Tae-ri, déjà croisée dans Space Sweepers, absolument top dans son rôle de voleuse.

Blockbuster hyper généreux du dimanche soir, à voir au premier degré avec des potes et une pizza, Alienoid n’a qu’un seul gros défaut : celui d’être une première partie. S’il y a bien une vague conclusion, trop d’arcs narratifs sont irrésolus. Et comme le film n’a aucun distributeur en Europe et qu’aucune plate-forme ne s’est montrée, on craint de ne jamais en voir la fin. Espérons que ça change, vous méritez de voir une jeune fille tirer des balles d’une arme automatique contre des aliens, en Corée en 1350.

Alienoid, de Choi Dong-hoon – Sortie prochaine.

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