Skip to content Skip to sidebar Skip to footer

Critique : La Fille du Roi des Marais

Daisy Ridley multiplie les projets. En attendant de voir son Star Wars sur la refonte de l’Ordre Jedi réalisé par Sharmeen Obaid-Chinoy, elle est à l’affiche du fortement sympathique La Vie Rêvée de Miss Fran dont nous parlions ici. Hasard (ou pas) du calendrier, elle tient également le premier rôle de La Fille du Roi des Marais dont la sortie sur Prime Video est prévue pour le 12 janvier. Le film de Neil Burger (Divergente, Limitless) par Karen Dionne.

Helena est une jeune fille qui vit recluse dans les bois avec ses parents. Son père lui apprend à chasser et lui tatoue la peau à chaque étape de son apprentissage. Mais on va vite comprendre qu’il séquestre en réalité une jeune mère, qui va prendre la fuite pour échapper à son bourreau. Des années plus tard, alors que l’héroïne a reconstruit sa vie dans le plus grand secret, son père va s’échapper de prison. Et revenir la hanter.

Dans un premier temps, La Fille du Roi des Marais partage quelques points communs avec Là où chantent les écrevisses sorti en 2022. Une jeune fille aux allures de sauvageonne qui vit en marge de la société et finit par découvrir la situation… Mais le film va prendre une toute autre direction puisque l’un va se révéler une romance quand l’autre va virer au thriller.
Pour cela, Neil Burger va poser des bases efficaces avec un prologue soigné, porté par un Ben Mendhelson convaincant dans le rôle du « Roi des Marais », horrible manipulateur. On s’attache donc vite à la jeune héroïne, d’autant plus quand on comprend ce qu’elle endure.

C’est dans la seconde partie du film que le bât va blesser. Neil Burger fait tout ce qu’il peut pour tenir son récit mais on ne peut que regretter qu’il n’ait pas d’avantage pousser les curseurs. Le film devient un thriller mou vaguement dramatique quand il auront pu chercher à nous faire flipper. Mais les personnages ne sont pas suffisamment écrits pour qu’on y croit, notamment l’héroïne qui aurait mérité de verser complètement dans la paranoïa. De l’ennui poli, sauvé par un casting attachant, Ridley et Garrett Hedlund en tête.

Heureusement vient un dernier acte aussi prévisible qu’efficace. On dit souvent qu’un bon film repose non pas sur son héros mais sur son méchant. La Fille du Roi des Marais fonctionne avec cette règle. Tant que l’ombre de Mendelsohn plane sur le long métrage, on s’ennuie poliment mais quand il passe sous la lumière des projecteurs, le résultat change radicalement. Le face à face final, grâce à ses échos vis à vis du prologue, se révèle haletant.

Le résultat est un petit thriller honnête et pas désagréable. Mais à choisir, on ne peut que vous recommander d’avantage Miss Fran si vous manquez de Daisy Ridley. Le film est plus malin et mignon que ce thriller un peu lambda.

La Fille du Roi des Marais, de Neil Burger – Sortie sur Prime Video le 12 janvier 2024

Voir les commentairesFermer

Laisser un commentaire