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Critique : La Vie Rêvée de Miss Fran

Comme tous les acteurs et actrices venant de la saga Star Wars, Daisy Ridley cherche à prendre ses distances. Après avoir tourné dans de grosses productions pour Doug Liman ou Kenneth Branagh, il est donc tout à fait normal de la voir à l’affiche d’un petit film indépendant, qui sort en salles en même temps qu’un autre de ses projets (La Fille du Roi des Marais) sur Prime Video : La Vie Rêvée de Miss Fran, de Rachel Lambert adapté de la pièce de théâtre « Sometimes I Think About Dying ».

Fran est une jeune femme timide, travaillant dans une entreprise liée au transport maritime, dans la petite ville d’Astoria, Oregon. Entourés de collègues insipides, elle vit des journées qui suivent et se ressemblent, jusqu’à l’arrivée d’une nouvelle personnalité dans l’entreprise, un nouvel employé qui va lui plaire et l’obliger à sortir de sa réserve.

Si le titre français renvoie à la Vie Rêvée de Walter Mitty, le seul point commun des deux longs métrages est l’aspect rêverie des personnages, visualisée à l’écran. Mais le film de Ben Stiller pouvait aligner les effets spéciaux quand Miss Fran doit se contenter de son petit budget de production indé pour mettre en images les pensées de l’héroïne, qui, comme le titre VO l’indique, elle pense à la mort, s’imaginant souvent sous forme de cadavre.

Au delà, tout repose sur la personnalité de l’héroïne. Au delà de ses rêveries, elle est une personnalité plus complexe que les apparences ne le laissent penser. Plus on avance dans le récit, plus on va découvrir qu’elle est douée pour certaines choses. On se retrouve forcément au moins un peu en elle, notamment dans ce qui semblent être des moments d’ennuis. Entourée par des collègues de bureau semblant tout droits sortis du compte Instagram Banal Gens, elle donne l’impression de se faire chier dans la vie. Mais c’est en réalité une personnalité introvertie, qui prend du plaisir dans les petites choses du quotidien. Comme l’actrice l’a expliqué lors de son passage à Paris, il y a donc plusieurs degrés de lecture, ce qui peut renforcer l’identification du spectateur.

C’est d’autant plus le cas que l’homme qui apparait dans sa vie se révèle comme beaucoup plus enjoué et attachant que le reste des protagonistes, ce qui permet à l’héroïne de mettre (plus ou moins) ses rêveries de coté pour affronter sa (petite) réalité.

Daisy Ridley livre ici une performance toute en retenue, pour laquelle elle a cherché à travailler son attitude tant son personnage est mutique. A des années lumières d’un Star Wars donc. Ce sont donc les petits détails qui font le charme de Miss Fran, du jeu de la comédienne à la mise en scène de Rachel Lambert. Des petits détails ponctués d’un humour efficace et de quelques plans marquants et poétiques histoire de nous rappeler que la vie est faite de petits plaisirs.

La Vie Rêvée de Miss Fran, de Rachel Lambert – Sortie en salles le 10 janvier 2024

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