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Avant d’être le film qui nous intéressé, Là Où Chantent les Écrevisses est d’abord un succès de librairie, en tête du classement du New York Times pendant de nombreuses scènes. Delia Owens, l’autrice, n’en est pas que romancière. Elle est aussi Docteur en zoologie, ce qui explique la grande place de la nature et de la faune dans son histoire. Plus polémique : elle est aussi recherchée par la police du Zambie, où elle a vécu, pour une histoire de meurtre qui partage des similitudes avec son roman.
Condensant les 500 pages du bouquin en deux petites heures, le film raconte, donc, l’histoire d’un meurtre potentiel sur lequel il s’ouvre. Un jeune homme est tombé du haut d’une tour de surveillance dans un marais de la côte Est américaine. Est accusée une jeune fille qui veut seule dans la région, isolée du monde et avec qui il a eu une relation. Pour préparer son procès, son avocat va chercher à la comprendre. Et nous à découvrir sa vie de solitaire des marais dans les années 60.
Porté par l’incandescente Daisy Edgar Jones, révélée par la série Normal People et qui s’offre son premier rôle de cinéma, le film va dresser le portrait d’une jeune femme vivant dans une famille compliquée, la poussant à habiter seule une grande maison au milieu des marais. Aidées par un couple d’épiciers adorables, elle va arriver à se débrouiller avec les moyens du bord et trouver son salut dans l’observation de la nature. Jusqu’à sa rencontre avec un puis deux garçons.
Le portrait, souvent rafraichissant (la première love story est magique), parfois dur, est l’angle d’un film qui a beaucoup de choses à raconter. Prenant le temps de bien montrer la faune (parfois numérique pour des besoins narratifs) et la flore, la réalisatrice mêle une histoire d’enfant sauvage à une romance à un film de procès. Dans lequel on va découvrir qu’elle a eu une aventure avec un homme abusif. Ou comment un roman racontant une histoire se déroulant il y a 60 ans est toujours complètement d’actualité. Ce mélange des genres trouve son équilibre dans la narration impeccable d’Olivia Newman, l’adaptation de Lucy Alibar (Les Bêtes du Sud Suvage) et l’émotion qu’elles arrivent à y insuffler. Le contexte spatio-temporel de l’intrigue et le charme de l’actrice principal en rajoute, évidemment, une couche.
Tous ces ingrédients font que la recette fonctionne, et qu’on finit par ce prendre au jeu du mélange des genre (et du procès, c’est toujours cool les films de procès). Sans être pour autant un monument de cinéma, Là où chantent les écrevisses déborde néanmoins d’émotion donne envie d’aller faire de la barque sur la cote Est américaine avec son interprète principale.
En pleine période de vacances, ce n’est déjà pas si mal, non ?
Là où chantent les écrevisses d’Olivia Newman – Sortie en salles le 17 août 2022