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Critique : Galveston

Moins d’un an après Plonger, Mélanie Laurent revient avec un nouveau long-métrage et le premier tourné de l’autre coté de l’Atlantique avec un casting US. Elle sera aussi, en tant que comédienne cette fois, dans Opération Finale de Chris Weitz le 3 octobre prochain sur Netflix.

Galveston sera présenté en avant-première ce jeudi 27 septembre à Lyon suivi de deux projections à Paris le vendredi 28 et d’une à Bordeaux samedi 29.

 

LA CRITIQUE

Galveston est une petite ville du Texas qui donne sur le Golfe du Mexique, au sud de Houston. Bruce Springsteen y a chanté sa baie à travers le regard de Billy, un ancien du Vietnam qui achète un bateau pour y pêcher la crevette. Nic Pizzolatto, scénariste de la série True Detective, s’est lui intéressé à la ville via un couple de fugitifs improbables et Mélanie Laurent a mis en image, avec beaucoup de talent, cette histoire.

On suit un mec en fuite et une jeune femme qu’il délivre de mafieux. Ensemble, ils vont faire un bout de chemin jusqu’à se planquer dans un motel de Galveston, en espérant que la situation dans laquelle ils sont va se tasser. Lui est malade, elle a vécu une vie compliquée. Le bout de chemin parcouru ne sera pas que des kilomètres parcourus mais bien une tranche de vie, de deux gueules cassées.

On passe de ce qui commençait comme un road movie à un film sur la rédemption de deux personnages très forts, et brillamment interprétés par Elle Fanning et Ben Forster. Elle est une ado prostituée paumée qui rappelle le personnage de Chloe Grace Moretz dans le premier Equalizer, si ce n’est qu’au lieu de tomber sur Denzel Washingtson, sa route a croisé celle d’un truand en fin de vie qui a l’air d’être passé par tout un tas de galères. Forster est épatant dans le rôle, à la fois gentil et sombre et à des années lumières de ses premiers films (coucou X-Men 3). Dommage, par contre, que le personnage de la très jeune soeur ne soit pas d’avantage exploité, elle aurait pu servir de grain de sable dans la relation et n’est finalement que très peu utilisée.

Il y a quelque chose de très classique dans ce Galveston, portrait d’une certaine Amérique, à la fois sombre dans son propos et clair dans sa réalisation. Comme une impression de dejà vu. Mais ça n’enlève rien aux qualités d’un film sublimé par la réalisation de Mélanie Laurent, dont les talents sont vraiment multiples. On pense aux très belles scènes de plages mises en lumière par Arnaud Potier mais aussi à un incroyable plan séquence dans un hangar qu’on n’avait pas vu venir.

On connaissait Galveston grâce à l’ancien soldat de Springsteen, qui jette son filet dans l’eau, et grâce à Glen Campbell et son militaire qui se rappelle de la ville et de ses vents qui soufflent. On la connaitra aussi, en plus, à travers le film de Mélanie Laurent. La ville du Texas n’a pas fini d’attirer les gens de talent.

Galveston, de Mélanie Laurent – Sortie le 10 octobre prochain

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