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Critique : Dark Places

Charlize Theron, Nicholas Hoult et l’auteur Gillian Flynn étaient à Paris il y a quelques jours pour présenter Dark Places, produit par Theron.

Le film de Gilles Paquet-Brenner avec aussi Chloe Moretz et Christina Hendricks arrive d’abord en France avant de sortir dans le reste du monde, sauf les pays anglo-saxons qui n’ont encore rien planifié mais le feront surement à l’approche de Mad Max.

Un chouette casting, une histoire d’après le livre de l’auteur de Gone Girl, le tout porté par un frenchie. Rien que pour ça, le film méritait mon intérêt.

 

LA CRITIQUE

Après le succès de Gone Girl, on pouvait s’attendre à ce que les studios américains se jettent sur l’oeuvre de Gillian Flynn pour l’adapter dans tous les seuls. Il se trouve qu’un réalisateur français parti s’essayer à Hollywood avait dans ses cartons un projet du genre, déjà en route. La réussite du film de David Fincher associé au fait que Dark Places a à son générique deux noms du prochain Mad Max Fury Road -Charlize Theron et Nicholas Hoult- a permis à Gilles Paquet-Brenner de sortir sa réalisation plus vite qu’espéré.

Dark Places n’a, en terme d’histoire, rien à voir avec Gone Girl. Le film raconte comment une jeune femme replonge dans le meurtre de sa famille à la demande d’un groupe d’enquêteurs amateurs, prêts à lui donner un peu d’argent alors qu’elle est dans le besoin. Son frère en prison pour le meurtre de ses sœurs et de sa mère, elle ré-ouvre elle-même l’enquête autour d’une histoire dont elle est la seule rescapée.

On va donc suivre une Charlize Theron qui brûle une nouvelle fois la pellicule replonger dans l’enfance de son personnage à la demande (et grâce au financement) de Nicholas Hoult. Si on ne sait pas grand chose de son passé depuis les événements tragiques, il est manifeste qu’elle est restée profondément marquée par la tragédie, et qu’y replonger sera forcément compliqué. Ce qu’il s’est passé, nous allons le découvrir en flash backs puisque l’histoire nous sera dévoilé au fur et à mesure de l’enquête. Ces retours en arrière vont d’ailleurs finir par prendre le pas sur l’autre partie de l’histoire. Pas sûr que c’était le souhait initial mais Gilles Paquet-Brenner veut manifestement se focaliser sur le passé plutôt que sur le présent.

Il le fait d’ailleurs très bien avec un double casting (les personnages jeux et vieux sont joués par des acteurs différents) qu’il a bien dirigé. Quel chemin parcouru pour le réalisateur qui avait commencé sa carrière avec des bêtises comme Gomez et Tavarès qui livre ici un film réussi visuellement à la mise en scène et aux décors soignés. On se laisse porter par les personnages autant que par l’intrigue.

Malheureusement, Paquet-Brenner n’est pas David Fincher -puisque la comparaison est inévitable- et il semble partiellement empêtré dans l’histoire de Gillian Flynn. Le scénariste doit faire des choix et ça se voit un peu trop, puisque certaines choses sont laissées de coté et d’autres traitées par dessus la jambe. On pense notamment au fameux club d’enquêteurs amateurs mentionné dans le pitch original qui disparait aussi vite qu’il a été introduit. Le personnage de Nicholas Hoult, qui était le catalyseur de tout ça, finit d’ailleurs par ne plus servir à grand chose. Dans le même ordre d’idée, on sent une comparaison entre le personnage de Charlize Theron emprisonnée de la bulle qu’elle s’est créée et son frère en zonzon pour de bon. Tous les deux vont trouver une forme de liberté. Mais le thème est survolé de manière bien trop légère pour qu’on y croit vraiment.

Au final, Dark Places fait partie de ces films qu’il vaut mieux voir sans trop chercher à remettre ensuite l’histoire en question. Loin d’être bétonné comme le Gone Girl de Fincher, mais néanmoins assez réussi, il offre un joli rôle de plus à Charlize Theron. En attendant Furiosa.

 

Dark Places – Sortie le 8 avril 2015
Réalisé par Gilles Paquet-Brenner
Avec Charlize Theron, Nicholas Hoult, Chloë Grace Moretz
1985. Libby Day a huit ans lorsqu’elle assiste au meurtre de sa mère et de ses sœurs dans la ferme familiale. Son témoignage accablant désigne son frère Ben, alors âgé de seize ans, comme le meurtrier. 30 ans plus tard, un groupe d’enquêteurs amateurs appelé le Kill Club convainc Libby de se replonger dans le souvenir de cette nuit cauchemardesque. De nouvelles vérités vont émerger, remettant en cause son témoignage clé dans la condamnation de son frère.

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