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Rencontre avec l’équipe de L’Eau pour les Eléphants
Nous avons réalisé ce qui doit être le rêve de milliers de jeunes filles : rencontrer Robert Pattinson lors de son passage dans la capitale.
Il y a quelques jours s’est en effet tenue dans un grand hôtel parisien, cerné par des fans, la conférence de presse de De l’Eau pour les Éléphants. Robert Pattinson donc, mais aussi le réalisateur Francis Lawrence, Christoph Waltz et Reese Witherspoon étaient présenter pour présenter leur film et répondre aux questions.
Voici la vidéo de la conférence ainsi que sa retranscription en français.
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Le film est presque un road movie au coeur de l’Amérique. Pour vous, quel a été votre parcours artistique pour ce film ?
Francis Lawrence : Jusque là, j’avais fait des films utilisant beaucoup de techniques modernes, d’effets spéciaux. Je voulais vraiment faire un film d’une manière plus organique
Reese Witherspoon : Ce qui était le plus marquant pour moi était de tourner avec de vrais éléphants ainsi que les nombreux mois d’entrainement, travailler sur les chorégraphies. C’était très physique.
Christoph Waltz : Travailler avec des animaux nécessite de prendre les choses très aux sérieux. C’est une fabuleuse manière d’approcher ce métier. On devait s’habituer aux animaux, à leur présence.
Robert Pattinson : C’était quelque chose de très instinctif pour moi. Même quand j’ai choisi de faire le film, je me suis fié à mon intuition. A la lecture du script, je le sentais bien. Le monde que Francis a créé rend les choses très faciles. C’est peut-être le film le plus facile que j’ai fais. J’ai sans doute eu le même genre de parcours que mon personnage, notamment la manière que nous avons eu de nous plonger dans un monde nouveau…
Quel est votre attachement au monde du cirque ? Et vous sentiez-vous un peu comme des saltimbanques vous-même ?
Francis Lawrence : C’est exactement comme le monde du cirque. C’est comme une grande famille qui voyage ensemble, où tout le monde a des talents différents mais qui ont un but commun. Tout est finalement très simple.
Robert Pattinson : Je peux juste ajouter que c’était très facile d’imaginer tous ces gens ensemble tout le temps, qui partagent tout.
Christoph Waltz : Moi je pense qu’il y a des différences entre une actrice et la jolie fille qui se tient debout contre une planche face à un lanceur de couteaux !
Reese Witherspoon : Je suis d’accord avec l’aspect de partager des choses, de voyager ensemble et d’utiliser leurs talents ensemble pour réaliser des performances parfois très physiques.
Comment avez-vous commencé à travailler avec les éléphants ?
Francis Lawrence : J’ai pris ces éléphants parce qu’on m’a recommandé leur dresseur. J’avais déjà travaillé avec lui une fois. Je suis donc allé dans son ranch pour voir les animaux et j’ai choisi une femelle, la plus énorme, la plus vieille mais aussi la plus belle. J’ai aimé ses tâches, la chaleur qu’elle dégageait… Et puis elle pouvait faire tout ce qu’on voulait qu’elle fasse. J’ai eu l’impression de trouver une mine d’or !
Reese, vous approuviez ce que Francis était en train de dire. Vous êtes sûrement celle qui était la plus proche des éléphants… Et puis la question était aussi « comment » ?
Francis Lawrence : Dans mon film précédent, j’ai eu beaucoup d’expérience avec les animaux notamment un chien. Il faut penser au périmètre du comportement des animaux, travailler avec le dresseur pour que l’animal se comporte de manière à faire ressortir une valeur émotionnelle. J’ai fais la même chose ici. Il y avait une scène où Christoph frappait l’éléphant. Il ne la touchait pas vraiment mais agitait un petit bâton devant elle. Le dresseur devait faire en sorte qu’elle se comporte comme si elle était frappée : bouger sa tête, faire un pas de coté, ouvrir la bouche. On a donc créé un système pour ces comportements et le dresseur se mettait à coté de la caméra pour lui parler. Elle ne faisait que l’écouter. Ca donnait l’impression qu’elle était réellement battue.
Reese Witherspoon : Monter un éléphant était incroyable. C’était d’abord effrayant. J’étais nerveuse et la première fois, on a pris une photo, j’avais l’air effrayée. Mais après trois mois, une relation presque routinière s’est installée. Mais c’était une formidable expérience. Finalement l’éléphant était un peu comme un cheval, un gros et lent cheval.
Quand et comment avez-vous découvert le roman d’origine ? Quel a été le rôle de l’auteur dans le scénario ?
Francis Lawrence : Ma femme a lu le roman et, sachant que j’étais intéressé par le cirque, me l’a recommandé. Avec Richard LaGravenese qui est d’ailleurs dans la salle, nous avons cherché à condenser une quarantaine d’heures de lecture en deux heures de film. On a essayé de se concentrer sur l’esprit du livre et sur les moments les plus importants, des scènes que les fans reconnaitront. Mais nous avons aussi fait des changements, coupé certains passages. On a aussi combiné deux personnages importants. Dans le roman, August n’est pas la propriétaire du cirque mais quelqu’un appelé Oncle Alan. On a mélangé les deux et on a également modifié le personnage d’August, qui ne me convenait pas tout à fait. On a voulu justifier ses actions, et je trouve que ça a du sens.
Robert, on vous connait depuis longtemps comme un héros romantique. C’est le cas ici aussi. Est-ce que vous envisager un tournant dans votre carrière pour vous débarrasser de cette étiquette ?
Robert Pattinson : Ce qui est le plus difficile pour un acteur, c’est de durer. J’aimerai expérimenter des choses différentes. Mais en même temps, je trouve normal qu’il y ait un coté romantique dans mes rôles. Ca me semble étrange quand il n’y en a pas. Quelque soit le film, il y a finalement toujours une histoire d’amour. Je ne pense donc pas avoir à me battre contre ça.
Le même genre de question pour Christoph Waltz, qui joue un peu toujours le même genre de personnage à la fois gentil et méchant.
Christoph Waltz : Merci de me donner l’opportunité d’en parler parce que je disais justement à Rob qu’il faut qu’on s’habitue à cela. Il y a des types classiques de personnages, et ce n’est pas forcément une mauvaise chose. On va penser à un acteur en particulier pour un rôle parce que physiquement, dans sa personnalité, il ressemble au personnage. C’est la même chose pour Robert -et excuse-moi de t’utiliser comme exemple- mais ce serait intéressant de le choisir pour quelque chose de différent, le méchant du film par exemple. Mais comment rendre cela intéressant si vous ne le faites pas tout le temps ? Il y a une certaine régularité qui est intéressante, et qu’on peut casser une fois pour voir ce que ça donne, mais ce n’est pas stupide de vouloir faire toujours la même chose.
Votre personnage, Reese, est le point central du récit. Qu’est ce qui était le plus difficile pour vous ?
Reese Witherspoon : L’aspect physique sans doute ! Devoir faire des numéros de cirque était au-delà de ce que j’ai déjà eu à faire jusque là au cinéma. J’ai passé des moments difficiles, j’avais peur, je n’arrivais pas à dormir. Ce n’est pas évident quand 300 figurants vous regarde faire un numéro de cirque alors que ce n’est pas votre métier. Mais en même temps, je me suis sentie assez protective vis à vis du personnage. Je me suis demandé ce que c’était qu’être une femme dans les années 30, sans opportunités ni famille ni obligations, à la fois forte et fragile, romantique.
Qu’apporte les animaux en terme de narration ?
Francis Lawrence : Les animaux apportent de l’innocence au film je pense. Ils sont purs face aux abus des humains. En plus dans les années 30, le cirque était une manière d’apporter de l’exotisme. Il n’y avait pas Internet, on ne voyageait pas comme aujourd’hui donc c’était aussi magique.
Il y a une scène où les animaux sont lâchés. Etait-ce difficile à mettre en place ?
Francis Lawrence : C’était compliqué à mettre en place. Il y avait 600 personnes, des animaux partout et il fallait que personne ne soit blessé, pas plus les humains que les animaux. Au début, ça nous semblait infaisable mais finalement nous avons trouvé un moyen de le faire en gardant de vrais animaux. Mais c’était un vrai challenge, avec des animaux parfois dangereux.
Est-ce que vous avez eu peur de la tourner ?
Francis Lawrence : Reese a été la première effrayée. Mais elle a été effrayée par Christoph !
Reese Witherspoon : C’est en vrai en plus ! Je devais le frapper dans le dos, il s’est retourné et avait l’air si effrayant que j’ai crié comme une petite fille ! Il peut être vraiment effrayant comme il le veut
Christoph Waltz : Mais je le veux !
Reese Witherspoon : Sinon, il y a eu l’effondrement de la tente qui était impressionnant parce que vrai, pas en images de synthèses. Les gens couraient partout, c’était un peu chaotique.
Robert Pattinson : Moi j’étais allongé sur le sol et 300 personnes couraient vers moi en direction de mon visage. C’était une des choses les plus effrayantes que j’ai fait de ma vie. Surtout que tous ces figurants voulaient apparaitre à l’écran !
Francis Lawrence : On a refait une partie de la scène parce que je trouve qu’elle manquait d’enfants. J’ai donc vu avec le coordinateur des cascades pour qu’il nous trouve un enfant qui ait l’air en danger. Il a amené sa propre fille de neuf ans, on a aménagé le sol pour qu’elle tombe plusieurs fois. Mais elle riait et ça ne fonctionnait pas vraiment. Alors il s’est habillé pour la scène et c’est lui qui a fini par lancer sa propre fille par terre ! Mais au final, elle continuait à rire et si vous regardez le DVD, vous verrez qu’elle rit pendant la scène.
Est ce que le cirque et les animaux que vous avez laissé vous manquent ?
Reese Witherspoon : Oui parce que c’était une expérience très riche en émotions, très particulière. L’éléphante me manque un peu, je m’y étais attaché.
Francis Lawrence : Elle a d’ailleurs pris la pose en relevant sa trompe à la fin du tournage, alors qu’on était tous autour d’elle et que le dresseur ne disait rien. Elle devait comprendre ce qui se passait.
Robert, il y a une scène où vous êtes transporté dans les airs par l’éléphant…
Robert Pattinson : J’ai fais ça lors d’un des premiers jours de tournage. C’était un petit truc de Francis pour me présenter aux éléphants. Un des soirs après le tournage, j’étais assoupi -et l’éléphant l’était surement aussi- et je ne suis demandé combien de fois je ferai ça dans ma vie. J’ai de très jolis souvenirs de ce tournage.
Christoph Waltz : Ce n’est pas tout à fait terminé pour nous puisque nous allons aller rendre visite à l’éléphant en Californie…
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