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Preview : Inside Out

Disney et Pixar sont deux grands habitués du Festival d’Annecy, présents chaque année pour présenter des avant-premières et des nouveautés.

Cette année, en plus du Conte de la Princesse Kaguya (que Disney distribue), du court métrage Feast et ce mardi soir de la version karaoké de la Reine des Neiges projetée en plein air pour le grand public, le Festival accueillait Pete Docter pour les premières images d’Inside Out.

Depuis Toy Story 3, on s’inquiétait de l’avenir de Pixar entre mauvaise suite, léger sursaut et prequel sympathique sans être révolutionnaire. Peut-être que le remède à ce mal s’appelle Pete Docter. Le réalisateur de Là Haut a convaincu une salle comble que le studio californien n’avait pas perdu son mojo.

Pete Docter a commencé sa présentation par un retour arrière, sur ses premières années au sein de la firme à la lampe, l’occasion pour lui de glisser au public qu’à 45 ans il a l’âge d’avoir une fille de douze ans. Ce détail issu de sa vie personnelle est important : c’est elle qui a inspiré Inside Out, le fameux film se déroulant à l’intérieur de l’esprit d’une jeune fille.

Riley (c’est son nom dans le long métrage) n’est pas pour autant le centre de l’histoire. A la manière d’Andy dans Toy Story, elle ne sera que le témoin d’une intrigue dont les vedettes sont des émotions : Colère, Dégout, Peur, Tristesse et Joie. Des personnages caricaturaux dans leur apparence et dans leur comportement, forcément, puisqu’ils ne peuvent exprimer que ce qu’ils représentent. Pour les travailler, Docter revendique l’influence de Tex Avery et de Chuck Jones, décrivant ses héros comme une version contemporaine des 7 Nains.
Ces personnages sont en charge du centre de commande de l’esprit (notez qu’on parle ici d’émotions, de souvenirs, et de personnalité, pas d’anatomie du cerveau) et donc en charge de commander les émotions.

Les voir se chamailler dans ce qui semble être un Tardis moderne donne lieu à des scènes hilarantes et d’autres beaucoup plus sensibles. Tout repose sur le fait qu’on va tous forcément se retrouver dans les situations évoquées, le film visant tous les publics. Tous, comme Pixar sait si bien le faire.

Les cinq premières minutes, l’intro du film, montreront la naissance de Riley et ses premières années, une manière d’introduire ses émotions (que ressentiez vous la première fois que vous avez gouté à des brocolis étant bébé, vous ?). Ensuite, l’intrigue prendra place. En effet, Joie et Colère vont se retrouver propulsée au fin fond de l’esprit de Riley et vont devoir retrouver leur route laissant les autres en charge des tâches quotidiennes. Qui n’exprime aucune joie ni colère à table avec ses parents ? Un ado de douze ans, vous l’avez ! Les parents vont devoir composer avec elle, pendant que le spectateur va devoir suivre les deux émotions opposées faire leur chemin à travers l’esprit, l’imagination, les souvenirs perdus (vous souvenez-vous vraiment de ces quatre ans de piano ?) et les peurs les plus enfouites.

S’il ne s’annonce pas révolutionnaire visuellement, on sent que Pete Docter a travaillé son sujet tant on en prend plein les yeux en quelques minutes seulement. Débordant manifestement d’idées, taillé pour faire autant rire que pleurer, Inside Out s’annonce énorme. Et si les péripéties des héros tiennent la route, on tiendra sans nul doute un grand film.

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