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Critique : Tyler Rake

Ce vendredi Netflix met en ligne une partie de la filmographie de François Truffaut, des 400 Coups au Dernier Métro en passant par Jules & Jim. La plate-forme fait aussi le grand écart en mettant en ligne une prod’ originale, Tyler Rake, emmenée par Chris Hemsworth.

 

LA CRITIQUE

Vous vous souvenez de cette belle époque où on regardait des films d’action uniquement pour leur tâte d’affiche ? On allait en salles voir le dernier Stallone ou le dernier Schwarzy ou même le dernier Belmondo, en ayant dans un coin de notre tête que le film aurait des points communs avec ses prédécesseurs. Dans les années 2020, il n’y a plus guerre que Tom Cruise qui ait droit à ce traitement et peut-être quelques comédien(ne)s pour lesquels on a plus ou moins secrètement un crush. Les frères Russo tentent pourtant leur chance en nous proposant « un Chris Hemsworth ».

Chris Hemsworth est Tyler Rake. Un mercenaire qui traine ses démons quelque part dans l’hémisphère sud, alternant picole sauvage et méditation sous-marine. Un jour, il est délogé par sa chef, incarnée par Golshifteh Farahani, qui lui propose beaucoup d’argent pour venir en aide à un petit garçon, quelque part en Inde. Le gosse est le fils d’un mafieux emprisonné et que le parrain local et concurrent veut récupérer, parrain qui contrôle naturellement la police locale, histoire de s’offrir un chouette bras armé.

Tyler Rake est un actioner pur jus qui va vous en donner pour votre argent. Si vous veniez pour l’histoire, passez votre chemin. Ici, tout est classique et même si le scénario tente quelques twists et effets (l’intro est en fait la scène de fin), l’ensemble est prévisible. Ce qui nous intéresse, c’est la bagarre. Et Hemsworth mouille littéralement la chemise dans des scènes de poursuite, fusillade et bagarre de très belle tenue aidé par des seconds rôles bien énervés (dont Golshifteh Farahani avec un bazooka, ce qui fait bien plaisir).

Saluons ici les frères Russo, producteurs, qui ont offert son premier long métrage à Sam Hargrave, coordinateur des cascades sur Captain America Civil War, Avengers Endgame ou Atomic Blonde. Le nouvellement promu réalisateur a été à bonne école et a bouffé les films de David Leitch et ceux de Gareth Evans, sans parler d’une bonne dose de cinéma hong kongais pour permettre à Chris Hemsworth de tout défoncer sur son passage, dans des scènes parfois très brutales, quelque part entre The Raid et John Wick. Généreux, le film l’est assurément. Hargrave filme notamment un plan-séquence d’une quinzaine de minutes qui commence en poursuite pour mieux suivre les protagonistes dans le dédale d’un immeuble et pour finir en explosion, le tout en suivant Hemsworth qui tire, frappe, poignarde et tabasse tout ce qu’il peut.

Chris Hemsworth fait ce qu’on attend de lui : il promène sa belle gueule en t-shirt humide et fracasse des gueules. On l’avait déjà vu faire dans Thor et ses dérivés avec marteaux et effets spéciaux mais il avait aussi pris les armes pour Michael Mann dans l’excellent Hacker. Ca n’empêche pas le film de s’offrir un ventre mou, au milieu du récit. Certes, il fallait une pause aux héros pour repartir de plus belle mais elle est inutilement trop longue.

Mais peu importe, tant le film offre du beau spectacle aux amateurs du genre. Avec Tyler Rake, les Russo pourraient s’être trouvés une seconde petite franchise à relancer de temps en temps. Et Netflix s’est offert le meilleur film d’action dit « original » de la plate-forme.

Tyler Rake, de Sam Hargrave – Disponible sur Netflix

 

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