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Critique : The Passenger

Liam Neeson l’a promis : il va désormais se calmer sur les actionners bas du front qui se ressemblent tous. Mais il lui reste encore ceux qui ont déjà été tourné, dont le remake US de Refroidis, que Hans Petter Moland va mettre en scène.

Il a également tourné un nouveau film avec Jaume Collet-Serra, The Passenger, qui se passe cette fois dans un train.

 

LA CRITIQUE

Outre la trilogie Taken (un premier volet sympathique et deux horribles bouses), Liam Neeson a tourné plusieurs actionners pour le réalisateur espagnol Jaume Collet-Serra. Mais qui se souvient de Sans Identité (avec une histoire d’amnésie à la Jason Bourne mais foutraque) ou encore d’une poursuite père/films dans Night Run ? Seul Non-Stop (dans un avion) tirait son épingle du jeu grâce à un scénario à peu près correct, quelques belles mises en scène et un seul lieu, empêchant le réalisateur de se perdre complètement.

Dans The Passenger, Neeson reprend son inévitable rôle de futur-ex flic qui a bien entendu une famille à protéger et qui va se retrouver dans la tourmente. Tout est toujours basé sur le même moule et seul le décor change. Après l’avion, il était donc logique de passer au train, un train que l’ex policier devenu assureur (si si) prend tous les jours pour rentrer chez lui. Tout aurait pu se passer normalement si une dame rencontrée à bord ne lui confiait pas une mission, celle de retrouver un homme avec une valise contre une forte somme d’argent dont Neeson a besoin.

Si vous relisez avec le doigt les quelques lignes ci-dessus, vous sentirez déjà venir le vent. Pourquoi une personne demanderait à une autre de faire quelque chose (retrouver quelqu’un, pas le tuer ni le découper en petits morceaux) qu’elle peut faire elle-même ? Et pourquoi l’autre le ferait sans se poser la moindre question ? Ou pour faire plus simple : The Passenger est incroyablement mal écrit. Les scénaristes ont une idée fixe en tête, ici un twist et une fin vaguement inattendue, mais n’ont pas vraiment songé à la pertinence des péripéties pour y parvenir. Qui plus est, la quête de base étant la simple identification d’un passager, on va passer mal de temps à juste voir Liam Neeson déambuler dans un train. Ceux qui venaient le voir taper sur des gens devront patienter.

Heureusement, Jaume Collet-Serra fait le taf. Il ouvre son film sur une très chouette scène montrant que le personnage de Liam Neeson répète ses gestes chaque matin avant de prendre le même train et de croiser les même têtes. C’est d’ailleurs ce que signifie le titre anglais The Commuter, traduit par un autre titre anglais, signifie en réalité « banlieusard » ou « navetteur ». Si vous avez déjà pris le train de banlieue de manière régulière, toujours le même à l’aller et au retour, vous retrouverez une ambiance particulièrement bien retranscrite. Le réalisateur soigne son rythme et insère quelques idées de mises en scène qui font qu’on ne s’ennuie jamais complètement, le tout rehaussé par quelques sympathiques seconds rôles venus payer leurs factures et malgré l’incongruité de l’histoire.

Sept ans se sont écoulés depuis la première collaboration entre Collet-Serra et Neeson et dix ans depuis Taken. Autant dire que le comédien a largement fait le tour du sujet et qu’il est temps pour lui de revenir à des choses plus sérieuses. Alors faut-il aller voir The Passenger ? Gardez le film sous le coude pour une soirée pizza-bières et buvez un coup chaque fois que Neeson y crie dans un téléphone. Ou regardez le dans le train.

The Passenger, de Jaume Collet-Serra – Sortie le 24 janvier 2018

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