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Critique : The Hunt

Les distributeurs français commencent à sortir des films prévus pour la salle en VOD. C’est le cas de Bloodshot avec Vin Diesel disponible sur différentes plates formes mais aussi de plusieurs titres du catalogue Universal. Emma, avec Anya Taylor-Joy et le fameux The Hunt de Craig Zobel ont discrètement fait leur apparition sur le portail de Rakuten.

 

LA CRITIQUE

Prévu d’abord pour la rentrée 2019, The Hunt est un film qui a longuement été repoussé. D’abord en octobre de la même année pour des raisons pratiques puis à 2020 suite aux massacres de Dayton et El Paso. Pas question de montrer un film où des gens cherchent à se tuer dans le contexte. Même Donald Trump s’en est mêlé, le film tirant à balles réelles (littéralement) sur ses partisans. Finalement prévu pour le mois d’avril, le long métrage fait les frais du coronavirus et se retrouve propulsé en VOD, en France dans une discrétion absolue. Film maudit ? En tout cas, le film est loin d’être foiré.

Comme son nom l’indique, le long métrage raconte une chasse à l’homme. Des gens riches lâchent dans une forêt des gens plus pauvres qu’eux et les tirent comme des lapins. Tout le monde y passe. Ou presque, puisqu’une jeune femme fait office de grain de sable dans ce qui leur parait être un divertissement : non seulement elle s’en sort mais elle va se retourner contre ses agresseurs.

Après une première introduction nous montrant que les chasseurs sont vraiment des gens très très riches et uniquement là pour leur divertissement, le film s’ouvre sur les proies se retrouvant dans une clairière. On va donc suivre différents protagonistes sans que l’un d’eux n’apparaisse comme le héros. Même s’ils sont incarnés par Emma Roberts ou Justin Hartley, ils ne sont là que pour faire office de chair à canon. La véritable héroïne n’apparaitra qu’au bout d’une bonne vingtaine de minutes, incarnée par la formidable Betty Gilpin, vue dans la série Glow, qui incarne une meuf badass et un poil cinglée, le genre de personnage avec lequel on n’a pas du tout envie de se fritter.

La première partie de son récit est là pour montrer le personnage et ses capacités de survie, dans un univers où tous les gens qu’elles croisent sont potentiellement des tueurs déguisés. Elle ne fait confiance à personne et n’hésite pas quand il s’agit de manier la gachette. The Hunt est gore mais aborde les fusillades et autres morts de manière décomplexée comme le ferait un Destination Finale ou même Des Serpents dans l’Avion. Les corps volent en éclat mais le réalisateur parvient à insuffler un ton proche de celui de la comédie.

Il le fait notamment grâce à tous ses personnages, montrant un affrontement caricatural entre la fameuse élite richissime proche politiquement de Trump et les cols bleus qui font la vraie Amérique. Il y parvient en montrant des personnages moins manichéens qu’on pourrait le croire puisque même dans le camps des victimes on croise des sales types, racistes, misogynes ou tout à la fois. Histoire de bien montrer qu’il y a des cons partout.

Non content d’être une efficace satyre politique (la dernière scène fait bien plaisir), The Hunt est surtout un divertissement solide pour qui aime l’action sans prise de tête. Bourrin mais qui fait du bien.

The Hunt, de Craig Zobel – Disponible en achat digital

 

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