Skip to content Skip to sidebar Skip to footer

Critique : La Reine des Neiges 2

Ca va être l’avalanche. Ce mercredi 20 novembre, la Reine des Neiges revient dans les salles pour une seconde aventure. Avec les voix françaises de Charlotte Hervieux, Emmylou Homs, Dany Boon et Donald « Spider-Man » Reignoux.

 

LA CRITIQUE

La plupart des suites de grands classiques Disney sont des films destinés au marché de la vidéo ou même des séries animées (récemment, Raiponce ou Big Hero Six). Rares sont les personnages qui ont droit à une nouvelle aventure sur grand écran. Mais vu le succès de la Reine des Neiges premier du nom, difficile de ne pas imaginer qu’Anna et Elsa reviendraient maintenant qu’elles ont été « libérées, délivrées » des maléfices du premier volet.

Heureusement pour nous, la suite est supérieure à l’originale.

Heureusement parce que sur CloneWeb on n’a jamais été très fan d’un premier volet dépassé par le succès de sa chanson-phare et qui, en dehors de jouer un peu avec les codes du conte de fée, n’est jamais à la hauteur d’un grand film comme l’était Raiponce pour ne citer qu’une production récente. Ce second volet bouscule -un peu- les choses notamment par un rendu visuel de belle tenue.

Coté pitch, le film remet sur les rails de l’aventure tous les personnages du premier volet avec tout ce qu’il y a de caractéristique à une suite. Elsa chante partout qu’elle a des pouvoirs et Kristoff est bien décidé à demander Anna en mariage avec l’aide de Sven. Tout ce petit monde va être bousculé quand Elsa va recevoir un appel de la forêt. Elle entend des voix qu’elle rattache à une vieille histoire que lui avait jadis raconté ses parents : des habitants d’Arendelle avait combattu une tribu de gens habitants entre les arbres et utilisant la magie des éléments. Désormais, ce peuple vit de l’autre coté d’un barrage dans une zone couverte de brouillard et réputée infranchissable. Et la magie des éléments s’est faite sentir dans le village : le feu a disparu, le vent s’est mis à trop souffler, le sol à se soulever… Nos vaillants héros espèrent donc que la quête d’Elsa permettra de rétablir l’ordre.

Vous vous souvenez du premier teaser du film, sombre, dans lequel Elsa cherchait à traverser une mer grâce à son pouvoir ? Vous savez alors que la Reine des Neiges 2 est un cran au dessus du premier volet en terme de visuel. Même si le choix des plans n’est pas toujours dingue, le travail sur le rendu (de l’eau en particulier) est particulièrement bluffant. Le long métrage profite d’être libéré de l’emprise de la neige du premier volet pour des paysages plus aérés, des couleurs plus intéressantes et un univers globalement plus riche. L’utilisation des pouvoirs de glace d’Elsa est le point fort du film, tant il permet de très jolies scènes. On se prend à regretter que la magie des éléments (et la production a manifestement vu la série animée Legend of Korra) ne soit pas plus utilisée que cela, les mouvements de terre, l’utilisation du feu ou même du vent auraient pu permettre des choses encore plus belles.

Ce qui coince avec cette Reine des Neiges II, ce ne sont pas les chansons (omniprésentes mais pas entêtantes) mais l’écriture. Jennifer Lee ne développe rien correctement, préférant les péripéties inutiles. Ainsi, tout l’arc narratif (pas très malin) de Kristoff, pourrait être retiré sans qu’il n’arrive rien à l’histoire. On n’apprend pas non plus grand chose sur ce peuple de la forêt ni sur ses pouvoirs, pas assez en tout cas pour nous y intéresser. Anna n’évolue pas d’un pouce, se contentant elle aussi d’avoir des petites aventures dans son coin. Seule Elsa est plus intéressante, si ce n’est qu’on finit par se demander à quoi rime sa quête parce que finalement… On glisse en terrain du spoiler mais c’est un peu tout ça pour ça.

Certes, on y comprend le message politique sur le vivre ensemble et l’abolition des frontières. Certes, la magie des équipes de Disney fait qu’on ne s’ennuie pas devant le film de Chris Buck et Jennifer Lee. Calibré, il contient suffisamment d’aventure, d’humour et d’émotion pour que chacun y trouve son compte. Mais on aurait aimé y voir un peu plus d’écriture pour être plus qu’un gentil divertissement.

De fait, si vous cherchez un film de fin d’année à voir en famille avec des points communs, préférez donc Klaus réalisé par des anciens de chez Disney. Comme quoi, c’était mieux avant.

La Reine des Neiges 2, de Jennifer Lee et Chris Buck – Sortie le 20 novembre 2019.

Voir les commentairesFermer

1 commentaire

  • par Maev
    Posté vendredi 15 novembre 2019 19 h 02 min 0Likes

    Merci pour la suggestion de klaus. Je viens de le voir et il est super. Drôle et émouvant ! J’irai qd même voir la reine des neiges 2 :-P

Laisser un commentaire