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Critique : Dragon Ball Super Super Hero

En 2024, le manga Dragon Ball fêtera ses quarante ans. En France, la série animée a été diffusée pour la première fois le 2 mars 1988 sur TF1. Depuis, la saga ne s’est jamais arrêtée. Il était donc tout à fait normal qu’après l’exceptionnel Broly, un nouveau long-métrage soit produit. Mais « Super Hero » a-t-il le niveau de son impérial prédécesseur ?

Pour sa nouvelle histoire, Akira Toriyama prend le contrepied de Broly. Moins d’action, plus de personnages. Et un retour en arrière, au début de la série originale, quand Goku affrontrait l’Armée du Ruban Rouge. En effet, le descendant du Commandant Red fait appel au fils du Docteur Gero (celui qui a créé de nombreux androïdes dont C-17, C-18 et Cell) pour créer de nouvelles machines. Et pour le convaincre il le manipule, lui faisant croire que Goku et ses amis sont un groupe de méchants. Il construit alors des « super-héros » pour pouvoir les vaincre.

Après une introduction qui place les personnages et leurs ascendants, le film va un temps s’enfoncer dans le blabla. Les personnages se croisent, parlent beaucoup et tout n’est pas à sauver. Le film force en effet une connexion à Broly (incluant l’insupportable Beerus) dont on se serait passé et les histoires entre les méchants sont trop longs. Gardons néanmoins une jolie relation entre Piccolo, au coeur de l’intrigue, et Pan, la fille de Gohan, qui fait écho au début de Dragon Ball Z.

Ce sont ces moments qui renvoient souvent joliment au passé qui sont l’une des grandes forces du film, Akira Toriyama allant piocher des idées et des rappels bien trouvés à ses anciennes séries (jusqu’à la scène post-générique, restez jusqu’au bout !) quand Broly jouait plutôt la carte de l’origin story. Puis, au bout d’un temps, le film va passer la seconde et ce pourquoi on est dans la salle prend tout son sens : la bagarre.

Avec Super Hero, la saga change techniquement de registre abandonnant l’animation traditionnelle pour une image en 3D, cellshadée pour que les personnages aient un rendu à l’ancienne. Ca donne des décors parfois ratés et un abus de mouvements de caméras (des travellings idiots quand les personnages parlent) mais ça permet aussi des combats spectaculaires. Une fois que Gohan fait son entrée, le spectateur en prend plein les yeux. Ca bastonne de nouveau sévèrement, cette fois avec plein de personnages et dans un décor plus complexe que celui du film précédent. C’est solide, explosif et même parfois jouissif. La salle dans laquelle nous étions a applaudi à plusieurs moments qu’on se gardera bien de spoiler, d’autant que la promo du film s’est bien gardée de tout dévoiler.

S’il n’atteint pas les sommets de Broly, Dragon Ball Super Super Hero est un très solide divertissement qui mérite largement un ticket de cinéma. Quarante ans après avoir lancé la saga, Akira Toriyama en a toujours sous le capot !

Dragon Ball Super Super Hero, de Tetsuro Kodama – Sortie en salles le 5 octobre 2022

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