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Critique : Cruella

Cruella devait sortir dans les salles fin 2020. La pandémie a poussé le studio à sortir finalement le film sur la plate-forme Disney+. Mais en France, il tente sa chance en salles à partir du 23 juin.

LA CRITIQUE

Disney continue tranquillement à transposer ses franchises animées en live. Les 101 Dalmatiens est le dernier long métrage à avoir les honneurs de ce remake, ou presque. Le studio avait déjà réalisé un film en 1996 avec Glenn Close dans le rôle de Cruella. Difficile donc de faire un remake. Il restait une solution : raconter la jeunesse de cet horrible personnage.

Cruella est donc une jeune fille dont la mère est morte attaquée par des dalmatiens. Des années plus tard, à Londres, elle commence doucement à faire carrière dans la mode grâce à l’aide d’une mentor. Mais quand elle va découvrir que celle à qui elle doit tout est à l’origine du meurtre et de son trauma d’enfance, elle va vriller et dévoiler sa double personnalité.

Techniquement, Cruella est un film solide. S’il y a quelques plans trop numériques un peu sales, Craig Gillespie fait du bon boulot. Le film est joli et certaines scènes façon défilés de mode sont très réussies visuellement. Emma Stone est impeccable dans le rôle et Emma Thompson s’éclate totalement. Bref, la forme est tout à fait honorable.

C’est plus le fond qui est un problème. Le film est globalement mal écrit, entre une histoire de médaillon, de revanche et encore de concours de mode. On ne sait pas très bien où la production veut en venir, d’autant que Cruella se révèle être plus une battle de robes qu’autre chose. Où est la terrible méchante qui, les yeux gorgés de sang, veut la peau de dizaines de dalmatiens ? Et bien, nulle part en fait. La Cruella version 2021 est une gentille demoiselle qui joue la carte de l’identité secrète pour se venger du décès de sa mère.

Pendant deux longues heures, tout est fait pour qu’on la trouve sympathique de bout en bout. Or, nous, on veut pouvoir la détester, pas s’apitoyer sur son sort. Rendez-nous donc Glenn Close ou même Lita Recio (qui double le personnage en VF dans le dessin animé). Donnez-nous du personnage trouble, ambigu, détestable. Faites de Cruella votre Joker. Mais non, tout cela n’arrivera jamais car Disney ne sait plus écrire de méchants.

Le studio aligne quelques projets où les grands méchants n’existent plus. Les méchantes sorcières, tueuses d’animaux et autres Dark Vador n’existent plus. Raya a bien des opposantes mais il faut les comprendre, Vaiana n’a pas vraiment de méchant. Et Cruella n’en est pas une. Heureusement qu’il reste Thanos et l’Empire Galactique pour créer un peu de sentiments négatifs. Et pour nous permettre, enfin, de détester des personnages de papier.

Cruella version Gillespie est donc un film dispensable si vous voulez continuer à haïr l’originale, et regardable si vous êtes dans la compassion. Une scène post-générique permet une potentielle suite, qui s’annonce comme la connexion directe aux 101. Mais en a-t-on vraiment envie ?

Cruella, de Craig Gillespie – Sortie en salles le 23 juin 2021

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1 commentaire

  • par Broack dincht
    Posté mardi 22 juin 2021 21 h 05 min 0Likes

    C’était déjà ça aussi dans Maléfique où ils en avaient fait une héroïne.
    Vivement Jafar où on le verra gosse des rues s’élevant socialement et où son but original aurait été de protéger le pays d’un sultan complément débile

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