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Preview : La Sirène

Chaque année, le Festival d’Annecy consacre une partie de sa programmation à des films en cours de développement. C’est l’occasion pour les étudiants en animation de venir interroger des gens de leur métier avec des questions pointues et pour nous de nous ambiancer sur les films de l’année suivante. Ce sont les Work in Progress, ou WIP pour les initiés.

Le premier WIP de l’édition 2021 était consacré à La Sirène, un film d’animation sur la guerre Iran/Irak mis en scène par Sepideh Farsi (Red Rose) et scénarisé par l’auteur Javad Djavahery. La réalisatrice irannienne a expliqué vouloir faire une fiction ancrée dans la réalité, avec un aspect très documentaire. Mais pour celle qui vient du film en prise vue réelle, l’animation était un choix évident pour cette histoire.

Mais comment un réalisateur venant du live et basculant dans l’animation travaille-t-il ? La question s’est posée par le passé, notamment avec Alexandre Astier aux manettes de deux Astérix. La réponse se trouve évidemment dans son association avec des talents qui savent dessiner. Sepideh Farsi a rencontré Zaven Najjar en festival par l’intermédiaire d’un ami commun. Le réalisateur du court métrage Un Obus Partout a été emballé par le projet. Najjar a apporté son talent graphique et Farsi sa vision de réalisatrice.

La Sirène va raconter la guerre Iran/Irak à travers le regard d’un jeune homme vivant à Abadan en 1980. La ville était alors la capitale pétrolière de la région et sa raffinerie était une des plus grandes du monde. Va-t-il s’engager comme beaucoup de jeunes de son âge ? Comment vit-on en Iran quand on est un adolescent et que les bombes menacent.

Le mélange habile de 2D/3D du film, produit par la société déjà derrière Funan, donne un joli rendu à la fois simple et efficace. Beaucoup de travail a été effectué sur la lumière et les choix de couleurs pour un rendu le plus réaliste possible (les décors sont basés sur de vraies photos de la ville d’époque).

Le public d’Annecy a vu un extrait en animatique (une sorte de storyboard animé qui donne les grandes lignes de ce que sera le rendu final en terme de cadres) dans lequel le héros et ses potes jouent au foot aux abords de la raffinerie. Et lui marquera un but au moment où les bombes irakiennes s’abattent sur l’usine et la font exploser. Le montage et le choix des plans donnaient une vraie impression d’oppression tant le parallèle entre la partie de foot et l’explosion étaient glaçants.

La gestation du projet a demandé beaucoup de temps (c’est long l’animation) et il reste encore beaucoup de chemin à parcourir mais on sera au rendez-vous pour découvrir La Sirène dès sa sortie en salles.

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