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NIFFF #6 : The Wanderer, Lovemilla, I Am Here…

La sixième journée au NIFFF a été marquée par la présence de Chris Carter. Le légendaire créateur de X-Files et Millenium est venu présenter à Neuchatel une sélection d’épisodes en HD et a tenu une masterclass pendant laquelle il est revenu, quoique sans trop en dévoiler, sur les épisodes prévus pour 2016. Un long récapitulatif est d’ailleurs disponible ici ainsi qu’un replay de la rencontre.

Coté projections, Jean-Victor et Arkaron ont notamment vu l’adaptation ciné d’une websérie finlandaise, un bon vieux Philip Kaufman et ont célébré le retour de Kim Basinger sur grand écran.

 

Lovemilla
Réalisé par Teemu Nikki

Adaptation au format long d’une web série à succès finlandaise, Lovemilla ne s’emancipe jamais de son modèle, proposant finalement un enchaînement de mini-sketches sans réelle teneur émotionnelle. L’histoire tournant autour de la recherche d’un appartement par un couple de jeunes finlandais peine à convaincre tant chaque situation se voulant humoristique tombe à plat. Et ce n’est pas la présence de zombies, de super-héros, d’exo-squelettes et d’aliens qui sauvera le film de la médiocrité…

 

Scherzo Diabolico
Réalisé par Adrian G. Bogliano

Petit cinéaste habitué du festival, Bogliano révient avec une catastrophe totale, se viandant réellement à tous les niveaux de fabrication envisageables : de ses personnages stupides à leurs motivations floues, cela n’aide en aucun cas un récit pénible et hautement prévisible. La caractérisation des personnages est une bouillabaisse informe fragilisant encore plus la stabilité du scénario. Le manque de générosité et de grande maîtrise technique jouent également en sa défaveur. Un twist sur le genre de la séquestration ? Même pas.

 

The Wanderers (1979)
de Philip Kaufman

Dans la catégorie Guilty Pleasures cette année au NIFFF, il n’y pas que des films débiles ou bas du front, loin s’en faut, comme en témoigne The Wanderers, chronique du Bronx dans les années 60 avec les gangs qui s’y affrontent. Au programme : ritals contre blacks ou chinois contre skinheads mais le tout en préservant une certaine légèreté, avec une tendance pour la comédie romantique adolescente, les soirées arrosées et des premiers amours compliqués. Sorte de chainon manquant entre West Side Story et The Warriors, The Wanderers s’impose comme un très beau teen movie qui reflète à merveille l’époque qu’il dépeint et le désenchantement de la jeunesse, ce qui ne l’empêche pas d’être fun avant tout. Il faut dire qu’en guise de cerise sur le gâteau, le film offre une bande son démentielle, qui condense le meilleur de l’époque, des Four Seasons à Chet Baker en passant par le mythique Stand by Me de Ben King. Un film un peu oublié du jour, alors qu’il mérite sa place au panthéon.

 

I Am Here (2014)
de Anders Morgenthaler

Kim Basinger is back! Et elle incarne une femme à qui tout réussi, excepté sa stérilité incompatible avec l’envie de plus en plus pressante d’avoir un enfant. Ce qui pourrait s’arranger dans un road trip improvisé en Europe de l’est… Disons-le comme il l’est : I Am Here est un ratage.
Mais un ratage intéressant à plus d’un titre, puisqu’il représente deux films en un. D’un côté, un drame sur une femme impuissante qui veut devenir une mère et qui est hantée par le fantôme le plus avancé de ces nombreuses fausses couches. Seulement cette partie abat très vite ses cartes et on tourne rapidement en rond, la thématique première trouvant une réponse au milieu du récit.
Alors le film décide de se rebeller et se transforme soudainement en survival assez crétin et cousu de fil blanc, qui semble là uniquement pour remplir la durée réglementaire d’un long métrage.
C’est à se demander quelle était l’intention première du réalisateur, malgré un twist totalement fumeux en fin de film pour prétendre à une quelconque cohérence.
C’est regrettable pour un film qui ouvrait quelques pistes intriguantes, mais quand on voit combien il répond lui-même à ses problèmes en moins de 2, il n’y a au final plus tant de regrets…

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