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Critique : Fast & Furious 5

Fast & Furious est une franchise lancée en 2000 par Monsieur xXx, Rob Cohen, reprise ensuite par Justin Lin depuis pressenti pour s’attaquer à Terminator.

On a eu droit à quelques volets oubliables, notamment Tokyo Drift dont personne ne se souvient, mais ça n’a pas arrêté les producteurs pour autant puisque Fast & Furious a eu droit à un 4e film sorti en 2009 et désormais un 5e, se voulant comme le film ultime.

Fast Five, renommé en Fast & Furious 5 en Europe au cas où le spectateur ne comprenne pas ce qu’il vient voir, est une bonne surprise. Critique…

 

 

Fast & Furious 5 (Fast Five) – Sortie le 4 mai 2011
Réalisé par Justin Lin
Avec Vin Diesel, Paul Walker, Dwayne Johnson
Depuis que Brian et Mia Toretto ont extirpé Dom des mains de la justice, ils ont dû franchir de nombreuses frontières pour échapper aux autorités. Retirés à Rio, ils sont contraints de monter un dernier coup pour se faire blanchir et recouvrer leur liberté. Ils se constituent une équipe d’élite, réunissant les pilotes les plus avertis, conscients que leur seule chance d’être acquittés pour bonne conduite nécessite une confrontation avec l’homme d’affaires véreux qui souhaite les voir morts. Mais il n’est pas le seul à leurs trousses. L’impitoyable agent fédéral Luke Hobbs n’a jamais loupé sa cible. Affecté à la traque des fugitifs, lui et son équipe de choc élaborent un implacable dispositif d’assaut destiné à les capturer. Passant le Brésil au crible, Hobbs réalise combien la frontière qui sépare les bons des méchants est ténue. Il doit alors s’en remettre à son instinct pour acculer ses proies et éviter qu’un autre ne les débusque avant lui.

 

Dans la famille des sagas dont on a du mal à comprendre le succès, je voudrais Fast & Furious ! Du tuning bling bling en veux tu en voilà, de la biatch ultra siliconée en bikini qui roule du derrière, des mecs baraqués et sous testostérone à s’en faire péter les veines, il faut bien admettre que la série débutée en 2000 par Rob Cohen est vite partie en dérapage incontrôlé, sacrifiant son capital sympathie du 1er volet dans un grand n’importe quoi racoleur qui descendit rapidement en décrépitude.
Après s’être dit qu’aller faire un tour à Tokyo n’avait pas été l’idée du siècle pour finalement nous servir un retour aux sources se révélant être un pseudo drame existentialiste de triste mémoire dans le 4ème opus, Justin Lin ne semblait toujours pas décidé à lâcher le morceau puisque le revoilà lui et ses gros bras pour un 5ème volet sous le soleil de Rio.
Et avec ce « Fast Five », l’intention est clair : faire le Fast & Furious ultime.
Un pari dont on se fout totalement au premier abord alors que contre toute attente, ce 5ème film est la preuve même qu’on n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise…

Fast & Furious 5 se veut être l’opus ultime de cette saga alors que pourtant, il est très éloigné des premiers pour un point principal et qui n’est pas pour nous déplaire.
En effet, alors que la dimension tuning/néon/1000kWdansmoncoffret’asvu avait sérieusement pris le pas sur le reste dès 2 Fast 2 Furious, cette nouvelle aventure a décidé de faire table rase sur la customisation à l’extrême des bagnoles et même si l’on retrouve une scène de 5 minutes dont vous verrez la moitié dans la bande annonce autour des courses nocturnes de bolides surboostés, l’intérêt n’est plus là.
Après avoir vécu maintes galères au travers de l’Amérique, ces bons vieux Dom (Vin Diesel) & Brian (Paul Walker) commencent à se faire un peu trop vieux pour ces conneries et décident de mettre en place le dernier plan, LE casse de leur vie, pour rafler 100 millions de dollars à une pourriture brésilienne histoire d’aller se dorer la pilule le restant de leurs jours.
On passera rapidement sur les motivations du casse recoupant avec la thématique de la famille qu’on nous rabâche dès que Vin Diesel est dans le coin, même si on notera tout de même que le film s’y attèle avec un premier degré étonnant et jamais cynique.
Pour donc réaliser ce braquage de la mort, il faut une équipe de spécialistes et pas 3 boyscouts. Alors oui, c’est pas la première fois qu’on nous fait le coup de la dernière mission dans la saga, ni même la dernière vu qu’un 6ème est déjà sur les rails, mais l’idée se révèle plutôt maline puisqu’elle permet de rameuter quasiment la totalité des personnages principaux de chaque épisode précédent. Forcément, ça fait un paquet de monde dans le garage et on retrouve donc Ludacris sans sa coupe afro, le japonais du 3ème ou encore ce bon vieux Tyrese, toujours là quand il s’agit d’amuser la galerie en jouant les grandes gueules. Bref, l’équipe est quasiment au grand complet, et prête à en découdre comme jamais.

Ca tombe bien pour eux car qui dit équipe ultime, dit forcément méchant ultime.
C’est sur ce point là que les responsables de la chose ont eu une putain d’idée puisque le super flic d’élite prêt à défoncer la tronche de nos malfrats se trouve être cette montagne de muscles qu’être Dwayne Johnson dit « The Rock », dont la masse d’acier ferait presque passer celle de Vin Diesel pour un petit gabarit tant le bougre a forcé sur la musclette hardcore.
Face à une telle affiche, on était en droit d’attendre un Fast & Furious bel et bien ultime dans le sens où tout semblait réuni pour faire de la poursuite qui fait mal et de la baston vénère. Et Ô miracle, nos prières ont étés entendues tant ils ont enfin compris qu’on était venu pour en prendre pleine la gueule.
L’introduction se révèle être une parfaite mise en bouche puisque Fast Five commence pile là où le 4ème s’arrêtait, alors que Brian et ses copains s’apprêtaient à détourner le bus de détenus dans lequel était retenu Dom.
Et autant dire que cette scène annonce la couleur puisque ce rapide démarrage voit le fameux bus en question valdinguer dans une série de tonneaux pour le moins étonnante. Le ton est donné, le film sera bigger than life, sans limite et surtout misera tout sur la tôle froissée et la destruction en règle.
C’est d’autant une bonne nouvelle que la grande force du film, c’est de se tenir à son programme. Fast Five est tout sauf avare en scènes d’action et se révèle même étonnant dans la maîtrise et l’exécution de ses dernières tant on a du mal à croire que la chose est torchée par le manchot responsable des deux précédents.

Pour être plus clair : ça envoi du lourd, du très très lourd même.
Que ce soit dans un cambriolage de train en marche qui va pour le moins partir en sucette ou lors d’une poursuite à travers Rio dans laquelle nos deux héros tirent avec leurs voitures respectives un énorme coffre qui rase tout sur son passage, non seulement le film nourrit ses situations avec des actions énormes et coordonnées comme il faut, mais aussi le fait il avec un soin inattendu.
Favorisant autant que possible la cascade réelle sur le numérique, Justin Lin détruit littéralement tout sur son passage alors qu’il devient vite difficile de compter le nombre d’objets envoyés à la casse pour de vrai tant tout pète de manière véritablement spectaculaire et porté par une mise en scène surprenante.
La shakycam a été remplacé par d’impressionnants mouvements de caméra favorisant la lisibilité de l’action, le montage sert la vitesse et la dynamique des évènements et le tout s’avère très prenant, d’autant qu’au delà des poursuites, les amateurs de bourinnage pourront se délecter de fusillades dans les favelas rappelant celles des derniers Call of Duty. La cerise sur le gâteau reste la rencontre au sommet entre Vin Diesel et The Rock, ou comment ces deux bulldozers rasent par leur seule lutte la moitié d’une usine en s’envoyant dans la tronche des mandales toutes plus féroces les unes que les autres alors que les murs et autres meubles cèdent chacun leur tour.
A côté de ça, on pourrait être en passe de se taper un scénario insupportable et pourtant, ce qui est devenu un pur film de braquage se déroule sans soucis, avec une baisse de régime certaine en milieu de long métrage mais rien qui n’entrave le plaisir d’un film assurément généreux et qui a enfin su cerner les attentes de son public pour mieux le combler, au point qu’on en redemanderait presque !

Délaissant son côté tape à l’œil pour mieux nous rentrer dans le lard, ce 5ème Fast & Furious vise juste et allume tout sur son passage. Vrai film d’action couillu et pourvu de scènes mémorables et impressionnantes, cet opus éminemment sympathique et régressif sert enfin ce qu’on attendait de la franchise et réussit à livrer un spectacle old school réjouissant comme on en attendait plus depuis la déception Expendables.
Du cinéma bourrin comme on en avait pas vu depuis des lustres et qu’on retrouve donc avec un grand plaisir, coupable certes mais assumé et jamais honteux.
Le choc des titans a donc bien eu lieu, opérant même le miracle de nous faire baver pour la suite avec sa scène post générique. Comme quoi, tout arrive…

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4 Comments

  • par noops
    Posté vendredi 29 avril 2011 9 h 22 min 0Likes

    Faut arrêter les gars: the expendables a quand même bien rempli son rôle de film bourrin pour les nostalgiques des 90’s! Qu’on ne parle pas de déception!!

  • par Olivier
    Posté mercredi 27 avril 2011 16 h 26 min 0Likes

    Surprenant, en effet. Justin Lin aurait-il entre temps pris des cours de cinéma ? Vous avez piqué ma curiosité avec cette critique

  • par KoV
    Posté jeudi 5 mai 2011 10 h 44 min 0Likes

    « Favorisant autant que possible la cascade réelle sur le numérique »
    Peut être mais les cascades sont rentrée dans une surenchère qui a perdu tout sens et qui à mon gout décrédibilise la majorité des scènes d’action.

  • Trackback: CloneWeb » Demain c’est … mercredi 4 mai

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