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Critique : Breathe

Présenté en 2017 au Festival de Toronto puis au BFI de Londres dont il a fait l’ouverture en 2017, Breathe arrive enfin de ce coté de la Manche le 1er novembre prochain sur toutes les plate-formes de VOD.

Le premier long-métrage réalisé par Andy Serkis et écrit par William Nicholson (Everest, Mandela un Long Chemin vers la Liberté) réunit Claire Foy, actuellement aussi à l’affiche de First Man, et Andrew Garfield.

 

LA CRITIQUE

Jonathan Cavendish est un producteur de cinéma bien connu pour avoir financé le film Bridget Jones. En 2011, il fonde avec Andy Serkis la société Imaginarium Productions, spécialisée dans la performance capture. Ce sont eux derrière la Planète des Singes, Ultron ou encore le personnage de Snoke dans les Star Wars récent. Et leur version du Livre de la Jungle sera prochainement diffusée sur Netflix. Mais Jonathan est aussi le fils de Robin Cavendish, un Anglais malheureusement connu pour avoir attrapé la polio mais aussi pour avoir défendu la cause des personnes en situation de handicap à cause de la maladie.

Breathe (« Respire ») raconte l’histoire de Robin Cavendish, de sa rencontre avec Diana jusqu’à sa vie avec la polio, une maladie qui atteint la moelle épinière et provoque donc la paralysie. Cavendish l’a attrapée lors d’un voyage en Afrique et s’est retrouvé paralysé dans un lit d’hôpital, avec un respirateur dans la gorge pour lui permettre de continuer à vivre. Mais quand bien des patients auraient envie d’en finir, Cavendish décide d’abord de quitter le lieu sinistre pour aller vivre chez lui, dans son propre lit, avec son épouse à ses cotés.

Une grande partie du film repose sur la personnalité du personnage, un homme joyeux, blagueur, qui a eu suffisamment d’idées mises en pratique avec ses amis fantasques pour continuer à vivre avec la maladie. Après tout -spoiler alert- on lui doit quand même l’invention du fauteuil roulant médicalisé avec respirateur incorporé, chose qui lui a permis de vivre une vie aussi « normale » que possible. Breathe est donc, forcément, une belle histoire optimiste sur l’envie et le courage de continuer à vivre.

L’autre grande qualité du long-métrage est Claire Foy dans le rôle de Diana. Encore une fois, la comédienne prend sur ses épaules la lourde tâche de faire vivre le film, en épouse qui veut tout faire pour aider au mieux son mari. Comme dans First Man, la comédienne montre ici l’étendue de son grand talent et même si son personnage -très british- rappelle parfois celui de The Crown.

Le sujet ne laisse pas beaucoup de libertés à Andy Serkis pour s’amuser en terme de réalisation. Breathe est sobrement mis en image et joliment éclairé. Quelques séquences néanmoins, dont une aérienne en ouverture du long métrage, rappellent que le réalisateur a été bien formé, lui qui a filmé la Terre du Milieu en bonne compagnie.

On pense forcément à Une Merveille Histoire de Temps avec lequel le film de Serkis partage des similitudes. Tous les deux montrent un homme face à la maladie et au handicap,  et une épouse aimante et prête à tout. Si le film de James Marsh est plus original, Breathe n’en est pas moins d’un classicisme efficace, suffisamment pour se dire qu’Andy Serkis a bel et bien les épaules solides pour continuer à faire du long métrage.

Breathe, d’Andy Serkis – Disponible sur Amazon Prime

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