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Critique : Twelve

Discret lors de son tournage tout comme dans sa promo, Twelve est le nouveau film de Joel Schumacher. Il y met en scène de jeunes acteurs de séries télés (Chace Crawford de Gossip Girl et Emma Roberts d’Allie Singer) et le rappeur 50 Cent dans une histoire impliquant une nouvelle forme de drogue liquide, donnant son nom au film.
Si ce n’est pas encore le grand retour du réalisateur de Batman et Robin, le film n’est pas inintéressant. Critique.

Twelve – Sortie en salle le 8 septembre 2010
Réalisé par Joel Schumacher
Avec Chace Crawford, Curtis ’50 Cent’ Jackson, Rory Culkin, Emma Roberts
Des adolescents riches et désabusés, des fêtes sans joie, des parents absents, un peu de dope pour le grand frisson et parmi eux, White Mike, jeune dealer qui vient de quitter son école privée de l’Upper East Side à New York.
White Mike ne fume pas, ne boit pas, ne va pas dans les fêtes, sauf pour vendre sa nouvelle drogue, le Twelve.

Aaah, Joel Schumacher. Son nom résonne à l’oreille presque comme une insulte au cinéma quand on voit ce que le bougre a fait de la première franchise Batman, avec fameux « … et Robin ». Et pourtant, il a eu avant cette farce une filmographie intéressante. Je pense notamment à l’Expérience Interdite, aux deux adaptations de John Grisham (Le Client, Le Droit de Tuer). Il a également mis en scène Génération Perdue, un film culte pour ceux qui ont grandi avec, ou encore Chute Libre dans lequel Michael Douglas excelle. Plus récemment, il offrait à Jim Carrey un vrai rôle à contremploi dans le sympathique mais oubliable Nombre 23.

Le voir mettre en scène un film basé sur le bouquin éponyme de Nick McDonell sur la jeunesse dorée de New York n’était donc pas forcément une mauvaise chose. C’est en effet de jeunes dont parle Twelve. De jeunes riches de l’Upper East Side, quartier de la Grosse Pomme à l’Est de Central Park réputé pour ses hôtels particuliers, ses stars et ses écoles privées. De jeunes qui profitent de la vie pendant que leurs parents, éternels absents, se la coulent douce sous les tropiques ou sur la Cote d’Azur, à faire la fête… et à tomber dans la drogue – dont la fameuse Twelve, nouvelle drogue liquide.

Le sujet est évidemment intéressant mais malheureusement il est mal mis en scène, surtout au début du film. Schumacher expérimente des choses qui n’auraient pas dû être là comme les flashbacks, partiellement filmés avec seuls les protagonistes au milieu d’une pièce blanche et partiellement comme des films vacances. Dans la première partie également, le réalisateur tentera quelques plans à la caméra portée mais l’ensemble restera maladroit. Le tout est couvert par la voix off de Kiefer Sutherland qui vient tout expliquer, parfois un peu trop.

Heureusement, l’ensemble finit par se calmer et une fois qu’on a compris qui était vraiment qui dans cette ribambelle de personnages se croisant autour de la 70e et de Park Avenue, on rentre dans leur histoire de cœur, d’argent et, surtout, de drogue puisque le personnage principal, White Mike, brillamment interprété par Chace Crawford (Nate Archibald dans la série Gossip Girl) est un dealer, un peu en marge de cette société mais jamais complètement. De drogue mais aussi de meurtre…

La fin, cassure brutale mais pas forcément inattendue, viendra rajouter un sacré lot de tension. Malheureusement, le film manquera d’un petit quelque chose pour que la mayonnaise prenne totalement. Il aurait sans doute fallu se débarrasser de ces fameuses tentatives artistiques pour se concentrer sur les gens, peut-être rallonger un peu le film et remplacer les explications de Kiefer « Jack Bauer » Sutherland par des images.

Twelve aurait pu être une grande fresque aux destins croisés sur la riche jeunesse new yorkaise, on est malheureusement passé un peu à coté.

– Marc

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