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Critique : Traquée

Kaitlyn Dever continue de gravir les échelons d’une jolie carrière. Remarquée dans l’un des rôles principaux de Booksmart d’Olivia Wilde, on l’a vue dans de solides projets comme la mini série Unbelievable ou le long métrage Dear Evan Hansen de Stephen Chbosky. La voici désormais à l’affiche d’un film de « home invasion », Traquée en VF, écrit et réalisée par Brian Duffield, scénariste d’Adolescence Explosive et showrunner de la série animée Skull Island.

Dans « No one will save you » (c’est le titre original), Dever incarne une jeune femme qui veut seule dans une maison d’une petite ville américaine, entourée de fleurs, d’objets colorés et même d’un village miniature qu’elle entretient. Une ambiance très « cottage-core » donc qui va se voir chambouler par l’arrivée d’extra-terrestres, tout simplement. Et l’héroïne de devoir survivre.

Traquée surprend par bien des qualités. On met un moment à s’en rendre compte, l’héroïne vivant seule, mais le film de Brian Duffield ne contient aucune ligne de dialogue. On entend des sons, des cris, de la musique et des bruits en tout genre mais personne ne parle jamais. Le scénariste et réalisateur tient son concept jusqu’au bout, basant tout sur le très bon jeu de la comédienne et sur une finesse d’écriture qui lui permet de contourner quelques problèmes.

Pas de voix mais des sons et des lumières dans un film d’extra-terrestres. On pense forcément à Rencontre du Troisième Type version « les aliens sont méchants ». Duffield a digéré de nombreuses influences dont largement Steven Spielberg pour produire son long métrage et il en découle un clacissisme bienveillant et efficace. Les soucoupes volantes sont bien rondes, et les aliens tout droit sortis d’un vieux classique de la SF. Aucune nouveauté visuelle mais l’envie de nous offrir un certain confort de visionnage, renforcé par d’impeccables effets spéciaux et quelques belles idées de mise en scène.

Cerise sur le gâteau, Duffield écrit pour Kaitlyn Dever une héroïne maligne et débrouillarde, loin d’une screamgirl qui échappe à ses assaillants par chance. Le personnage est intelligent, optimiste et efficace malgré un passé qui ressurgit par petites touches dans le récit, juste histoire de nous faire comprendre ce qu’elle a vécu. On n’a donc pas besoin de l’entendre, tout fonctionne par l’image.

Néanmoins, malgré toutes ces belles trouvailles et même s’il bénéficie d’une durée magique d’un peu plus de 90 minutes, Traquée se révèle un poil trop long dans sa conclusion. Certes, elle fait sens, mais le réalisateur aurait largement pu se débarrasser de ses quelques minutes en trop. Que cela ne vous empêche pas de bouder votre plaisir. Mais voyez donc ce Traquée dans de bonnes conditions : idéalement dans l’obscurité, sans distraction pour mieux profiter de ses jolis moments d’effroi.

Traquée, de Brian Duffield – Disponible sur Disney+

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