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Critique : The Secret

The Secret, ou comment traduire un titre anglais par un autre. Aux USA, le film s’appellera The Tall Man du surnom d’un personnage clef de l’histoire. En France, exit cette notion où on a préféré un titre plus générique mais sans doute aussi moins « spoiler-esque » que pourrait l’être la version anglophone. Reste à savoir pourquoi le nouveau long-métrage de Pascal Laugier ne s’est pas appelé Le Secret.

Quoiqu’il en soit, sa nouvelle réalisation avec Jessica Biel en tête d’affiche sort sur les écrans et raconte l’histoire d’enfants disparaissant mystérieusement dans une petite ville perdue des Rocheuses américaines. Pourquoi ? Par qui ? C’est ce fameux secret.

Et un film intéressant. Détails de la première expérience outre-Atlantique du réalisateur de Martyrs.

 

The Secret – Sortie le 5 septembre 2012
Réalisé par Pascal Laugier
Avec Jessica Biel, Stephen McHattie, William B. Davis
À Cold Rock, petite ville minière isolée des Etats-Unis, de nombreux enfants ont disparu sans laisser de traces au fil des années, et n’ont jamais été retrouvés. Chaque habitant semble avoir sa théorie sur le sujet mais pour Julia (Jessica Biel), le médecin dans cette ville sinistrée, ce ne sont que des légendes urbaines. Une nuit, son fils de 6 ans est enlevé sous ses yeux par un individu mystérieux. Elle se lance à sa poursuite sachant que si elle le perd de vue, elle ne reverra jamais son enfant.

 

Le film à twist est un genre particulier. A-t-on envie de savoir qu’il y en a un au risque d’avoir envie de chercher ce que ça peut être tout au long de l’intrigue ou vaut-il mieux ne rien savoir pour être réellement surpris, tout en prenant le risque de se faire spoiler au détour d’Internet ? Comment auriez-vous vécu Le Sixième Sens en sachant que quelque chose n’allait pas dans l’histoire ? Auriez-vous aimé qu’on vous dise qu’il y avait quelque chose de bizarre dans La Disparition d’Alice Creed ?
The Secret est un film à twist, et on nous l’annonce depuis le début. Le Sixième Sens est évoqué sur l’affiche et un avertissement au début de la bande annonce précise bien qu’il ne s’agit que d’images du début du film, pour ne pas gâcher la fin. C’est original et intéressant mais on ne peut donc s’empêcher de se demander tout du long ce qu’est le fameux twist en question. Néanmoins, cette critique est sans spoilers sur le sujet.

Mais commençons… par le début.
Nous sommes dans la petite ville américaine de Cold Rock. Pas d’école, pas d’hôpitaux et une petite population vivant de peu. C’est dans cette ville minière, en bordure d’une forêt que les enfants disparaissent un à un sans que le shérif et l’agent fédéral en charge ne puissent y faire quoi que ce soit. C’est aussi dans cette petite ville Julia, une infirmière dévouée.
Tout va se mettre en branle quand son garçon de six ans va disparaitre… Elle va alors partir à sa recherche et se mettre sur la piste du coupable.

Non content de filmer la forêt américaine et les grands routes qui la traverse, Pascal Laugier livre un film parfaitement mis en scène, maitrisé jusque dans son rythme. On commence en effet en douceur pour bien nous présenter les différents protagonistes. C’est important : on est dans une petite bourgade donc tout le monde a un rôle à jouer. Et on découvre le personnage incarné par Jessica Biel, parfaite. Habituée jusque là aux seconds rôles ou à celui de la copine du héros, la jolie comédienne porte littéralement le film sur ses épaules et prouve qu’elle a un talent incroyable. Son personnage est une jeune femme jusqu’au-boutiste qui va se laisser dans une course poursuite hallucinante pour rattraper le kidnappeur du gamin, scène marquante du film tant elle est longue…
L’atrcice notamment accompagnée par Stephen McHattie et le trop rare William B. Davis (L’Homme à la Cigarette) qui sont là pour nous rappeler que Laugier s’est nourri de Twin Peaks et de X-Files pour raconter son histoire.

Superbe premier rôle, bons personnages secondaires, mise en scène habile et … c’est tout ce dont je parlerai. En effet, le fameux twist intervient de manière inattendue assez tôt dans l’intrigue, très tôt par rapport d’autres productions du genre et bouleverse de nombreux éléments. Mais comme il n’est pas question de vous gâcher la surprise, on n’en dira pas plus.
Néanmoins, je peux vous dire que ce changement si vite dans la narration permet une véritable évolution de l’histoire, contrairement à la plupart des twists finaux qui ne servent qu’à envisager une relecture. Et vu l’ambiance et le sujet, la révélation provoque aussi un véritable sentiment de malaise chez le spectateur.

The Secret aurait pu être une réussite complète. Malheureusement, le film possède un défaut : la justification finale de tous les évènements. Dispensable, elle tire le film en longueur enchainant les scènes de conclusion mais surtout elle est vraiment à la limite de l’ignoble. Il y avait moyen de couper le film dix minutes plus tôt, de laisser planer un peu de mystère et tout cela n’en aurait été que meilleur.

Ce mauvais gout laissé en bouche à la fin est donc vraiment dommage car il vient gâcher la conclusion et reste dans la tête une fois sorti de la salle. Ca n’enlève rien pour autant aux autres qualités du film. On en dira pas d’avantage.
Vous verrez le reste au cinéma.

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