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Critique : The Scribbler

On se réjouit régulièrement de voir que les distributeurs français tentent des choses en matière de VOD, sortant des films directement de cette manière pour en faire profiter le plus grand nombre.

C’est ainsi qu’arrive le 1er octobre prochain sur vos écrans The Scribbler, d’après le comic du même nom avec notamment Katie Cassidy (Arrow) dans le rôle principal.

Si vous préférez le support physique, il sera ensuite dispo en DVD le 17 décembre.

 

The Scribbler est à l’origine une bande dessinée américaine créée par Daniel Schaffer, sorti en 2006 chez Image Comics. L’auteur, manifestement touche à tout, s’est lancé lui-même dans l’adaptation cinématographique de sa propre oeuvre, du moins au scénario. Pour la réalisation, c’est le producteur John Suits (dont nous avions vu le Cheap Thrills à Neuchâtel) qui s’est installé derrière la caméra.

Pour un résultat bien catastrophique.

L’histoire tourne autour d’une jeune femme aux personnalités multiples. A l’hopital psy, on lui donne une méthode -ou plutot une machine- censée effacer les personnalités en trop, ce qu’elle va tenter dans un immeuble où se cotoient différentes personnes vaguement en cure, mais toutes aussi chelous les unes que les autres. Et au milieu de tout ça, des morts. Des patients se jettent par la fenêtre de manière inexpliquée.

Le film s’ouvre donc sur Eliza Dushku en trench coat de détective façon film noir, interrogeant l’héroïne de l’histoire sur ce qui s’est passé et essayant de comprendre pourquoi tous ces gens sont morts. Suki va raconter son histoire, que l’on va découvrir avec moults flashbacks se déroulant dans un univers bien glauque rappelant notamment le jeu vidéo Arkham City. Tout ça aurait pu être intéressant si Daniel Schaffer avait eu la moindre idée de ce qu’il voulait raconter. Mais au lieu de se focaliser sur les morts, et l’enquête qu’il pourrait y avoir autour, voir de nous dévoiler les différentes personnalités de Suki, le créateur de la bande dessinée préfère se focaliser sur sa relation avec un voisin de palier et les conséquences que peuvent avoir les différentes personnes qui vivent dans sa tête sur sa personnalité principale. Sauf qu’il oublie de nous les montrer ! Du coup, difficile de savoir vraiment où il veut en venir d’autant que l’ensemble est bien mal rythmé.

Mais que sont donc venu faire Garret Dillahunt, Michelle Trachtenberg, Gina Gerson ou encore Sasha Grey dans cette galère où ils n’ont que d’affreux personnages à incarner ? On ne fait que se le demander. Reste heuresement Katie Cassidy. Celle qui incarne Lauren Lance dans la série Arrow et se contente de mono-expressions faciales s’est totalement lâchée et a manifestement pris beaucoup de plaisir à incarner son personnage si bizarre. Se mettant totalement à nu (même au sens premier), l’actrice révèle qu’elle est capable de bien plus que celui de potiche dans la série basée sur le personnage DC Comics.

Filmé comme un mauvais téléfilm, cheap à en mourir, The Scribbler ne sait pas quoi raconter. Tout le monde semble perdu dans ce grand immeuble vide, et on finit par comprendre pourquoi les gens sautent par la fenêtre tant l’ennui balaye tout sur son passage. Que le film sorte donc d’abord en VOD est pleinement justifié, reste à se demander pourquoi il a été produit.

 

The Scribbler – Sortie le 1er octobre en VOD
Réalisé par John Suits
Avec Katie Cassidy, Eliza Dushku, Michelle Trachtenberg
Antichambre de l’enfer sur terre, la Tour Juniper regroupe une variété de sociopathes et dégénérés mentaux, violents de préférence.
Un enfer dans lequel vit Suki, une jeune femme qui tente de vaincre sa maladie mentale à l’aide d’un nouveau traitement dont elle ne contrôle pas tous les effets… Alors que les meurtres se succèdent à Juniper, Suki va très vite devenir le suspect n°1.

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