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Critique : The Mandalorian, Saison 2

Le Mandalorien revient. Telle est la voie. Après une première saison non sans défaut mais globalement satisfaisante, le nouveau héros de l’univers Star Wars est de retour pour une seconde saison, toujours avec Jon Favreau aux manettes.

Alors, comme pour la saison 1 il y a près d’un an (ou en mars avril selon la manière dont vous l’avez visionnée), on va revenir sur ces nouveaux épisodes au rythme d’une petite critique par semaine. Faites comme « l’Enfant », servez-vous un bol de soupe et embarquez pour une galaxie lointaine, très lointaine et plein de spoilers.

 

Episode 1, le Marshal

On avait laissé le Mandalorien seul avec l’Enfant (ou Bébé Yoda, comme vous voulez). L’Armurière, à la fin de l’épisode 8, lui avait dit qu’il devait ramener la petite créature dotée de la Force parmi les siens. La piste du Mando est donc simple : retrouvez les siens. Parmi les autres porteurs d’armures, il trouvera bien quelqu’un qui pourra à nouveau le guider à travers la galaxie.

L’épisode commence donc par la scène de combat entre deux Gamorréens comme la promo l’a dévoilée pour mieux continuer sur Tatooine. Le Mandalorien suit une piste, celle d’un homme qui porte une armure comme la sienne et fait régner l’ordre dans un petit village au milieu du célèbre désert. Le Marshal Cobb Vanth, personnage apparu dans le roman Aftermath et incarné par Timothy Olyphant, a en réalité mis la main sur la tenue portée par Boba Fett et récupérée par des Jawas. Ensemble, ils vont devoir abattre un gigantesque dragon krayt, qui fait régner la peur sur le village.

Si l’épisode est plus long et les moyens plus importants, on ne change donc une formule qui gagne. A nouveau, et toujours dans peu de décors dégageant toujours cette impression de vide, le Mandalorien revient pour un épisode avec une intrigue « stand alone ». Certes, il y a cette fois-ci un fil rouge plus épais que lors de la saison précédente, mais il est encore question d’une histoire qui se voit seule. On y appréciera la performance de Pedro Pascal, qui a appris à parler le langage des Tusken, mais aussi celle d’Oliphant assez bon dans le rôle du héros un peu gauche à l’armure trop petite pour lui. L’action est prévisible mais efficace. Et puis il y a des jetpacks.

Favreau s’amuse avec l’univers qu’il a entre les mains, plongeant dans l’univers étendu, citant des petits détails pour les nerds absolus (comme les perles de Krayt). C’est la première fois que les Hommes des Sables ont une place si importante et qu’ils ne sont pas montrés comme foncièrement mauvais. C’est aussi la première fois qu’un personnage créé dans un roman prend vie à l’écran.

Enfin, si le premier épisode s’est terminé sur la révélation du bébé Yoda, celui-ci fait presque aussi fort. La dernière séquence change de format d’image pour montrer un personnage dont on ne voit que brièvement le visage. On va spoiler cash : Boba Fett est vivant, il est toujours sur Tatooine et il a désormais le Mandalorien dans son viseur.

 

Episode 2 : le Passager

Arachnophobes, s’abstenir. Le Mandalorien doit cette fois transporter un créature et sa progéniture sur une autre planète que Tatooine en échange d’informations sur ses semblables. Mais le voyage ne se passe pas comme prévu et l’équipage atterrit sur une planète gelée où ils vont faire la connaissance d’horribles créatures.

Les Krykna vous sont connues si vous avez regardez Rebels. Ce sont ces créatures bien reloues pour l’équipe de la série animée quand elle tente de s’installer sur Yavin-4. Mais bien avant d’apparaitre dans les épisodes du projet de Dave Filoni, elles ont failli donner du fil à retordre à Luke sur Dagobah. Ralph McQuarrie, à qui on doit leur design, les avaient imaginées comme vivant sur la planète où se cache Yoda.

Avec cet épisode réalisé par Peyton Reed (Ant Man) et surtout par les équipes d’ILM qui livrent une chouette poursuite entre le Razor Crest et des X-Wing sur la planète de glace, Le Mandalorien reprend son rythme de petites histoires indépendantes d’un épisode sur l’autre. Ou presque puisque l’aventure devrait se prolonger la semaine prochaine. De la même manière, Jon Favreau met complètement de coté Boba Fett sans doute pour mieux y revenir par la suite. Le format évolue donc un peu pour quelque chose de plus feuilletonnant et on espère que ça soit de plus en plus le cas. L’intrigue est sympathique et fait le job le temps de 45 minutes mais rien ne fait avancer l’histoire. A croire que la série envisage de multiplier les saisons et doit donc largement prendre son temps.

Mais si vous comptiez sur une apparition de l’autre Mandalorien dans cet épisode, il va vous falloir patienter encore. Verra-t-on vraiment Boba à l’oeuvre ? Des rumeurs, basées sur pas grand chose si ce n’est une vague déclaration de Bob Iger, mentionnent la possibilité d’une série spin-off. A moins qu’il ne s’agisse simplement d’un épisode flashback. Dans tous les cas, avec Lucasfilm regardant en permanence dans le rétroviseur, on a bien du mal à ne pas imaginer savoir comment le chasseur de prime est sorti du Sarlacc.

Episode 3 : L’Héritière

On a beau apprécier le format épisodique « old school » du Mandalorian et sa petite aventure hebdomadaire, il faut bien admettre que c’est quand la série cherche à avancer qu’elle est la plus intéressante. Avec L’Héritière, Jon Favreau et Bryce Dallas Howard (à la réalisation) livre l’épisode le plus abouti de la série, rythmé, plaisant et riche en action. Et il y a suffisamment de mentions aux Star Wars du passé pour réjouir les plus nerds d’entre vous.

Si vous tombez sur cet article parce que vous vous senti paumé en visionnant l’épisode, ça tombe bien. On va plonger au fin fond de la mythologie Star Wars (et des spoilers) avec les nouveaux Mandaloriens de l’histoire. Nouveaux ? En réalité, loin de là puisque la première apparition du personnage de Bo-Katan Kryze remonte à la saison 4 de la série animée The Clone Wars. A l’époque, Katee Sackhoff donnait  déjà sa voix à l’ancienne membre de la Death Watch, elle lui prête aussi ses traits.

La dernière fois qu’on avait eu des nouvelles de Bo-Katan, c’était à la fin de la série Rebels. Elle y brandissait le Sabre Noir et montait sur le trône de Mandalore. Ancienne membre de la Death Watch, un ordre à tendance séparatiste, elle a recueilli Darth Maul. Se faisant (naturellement) doublée par le Seigneur Sith, elle a toujours combattu pour sa planète et sa route croisa aussi bien Obi Wan Kenobi, que l’équipe de Rebels qu’… Ahsoka Tano, enfin mentionnée dans la série live ! Personnage ambigu, elle finit néanmoins par se réconcilier avec ses semblables pour prendre les rennes de sa planète.

L’épisode ne se contente pas de nous montrer Bo-Katan, il nous explique qu’elle est à la recherche du sabre noir, dérobé par Moff Gideon et les restes de l’Empire, parce qu’elle souhaite naturellement reprendre sa place. On recroisera donc forcément le personnage quand les pièces du puzzle finiront par s’assembler. On peut notamment se demander ce qui s’est passé pendant les années de l’Empire et comment Gideon a récupéré la relique.
L’épisode nous explique aussi que le Mandalorien est un « Enfant de la Death Watch », le fameux ordre dissident auquel Bo-Katan a jadis appartenu. Ses coutumes, dont celle de ne jamais retirer son casque, sont donc anciennes, dépassées et le héros a eu droit à son lot d’endoctrinement. Le Mando a donc encore beaucoup de choses à découvrir de son peuple, ce qu’il fera en compagnie du grand public qui n’a pas suivi les séries animées.

On aimerait conclure ce chapitre en vous disant que l’épisode suivant sera tout aussi excellent mais on sait déjà que le « bébé Yoda » va retourner sur Nevarro, sans doute pour faire réparer le Razor Crest. Un « filler » ? C’est bien possible. Il faudra donc attendre au moins deux semaines pour voir le Mandalorien faire route vers la cité de Calodan, au coeur de la planète forestière Corvus.

Episode 4 : Le Siège

Comme prévu, le Mandalorien revient avec un épisode qui n’est pas la suite directe du troisième. Pas d’Ahsoka Tano donc, il faudra patienter une semaine de plus pour cela. La série revient néanmoins sur un arc narratif oublié depuis le début : les expérience scientifiques impliquant l’Enfant.

Le Mando retour sur la planète Nevarro pour faire définitivement réparer son vaisseau. On retrouve donc les personnages de Carl Weathers (qui réalise l’épisode avec beaucoup de soin) et Gina Carano. Ses deux copains sont bien décidés à se débarrasser des restes de l’Empire sur la planète. Car oui, on avait oublié de vous dire qu’il n’y avait pas seulement 2-3 troopers dans un coin mais en réalité toute un base expérimentale. La suite, vous la connaissez forcément : ils vont faire le ménage et Mando va reprendre sa route vers la planète d’après, et ainsi de suite.

On peut quand même signaler que les efforts de production sont manifestes depuis quelques épisodes. En fait, depuis que Jon Favreau a pleinement réintroduit les stormtroopers, les gunfights ne sont plus limités à trois mecs dans un couloir Et dans le même esprit, la ville où se déroule l’intrigue est plus riche qu’avant. La série coute cher mais on commence à en avoir pour notre argent.

Ce qui nous intéresse vraiment ici, c’est le lien avec les premiers épisodes et les expériences que nous évoquions plus haut. D’abord parce qu’on nous montre enfin que l’Empire est toujours là, qu’il y a des poches de résistances et des équipages bien décidés à prolonger le travail de l’Empereur après la Bataille d’Endor mais aussi que le Moff Gideon n’est pas seulement quelqu’un qui en veut au Mandalorien, il a un plan. Et on comprend enfin, parce que c’était flou jusqu’à présent, qu’il a besoin du Bébé Yoda pour lui prendre son sang. Vous voyez où on va ? Vers un sang concentré en midichloriens qu’on pourrait injecter dans des soldats. Un peu comme si le gêne des X-Men était transmissible par voix sanguine.

On verra ce que la suite nous réserve mais la série avance, lentement certes, mais elle bouge suffisamment pour continuer à se suivre avec plaisir.

 

Episode 5 : La Jedi

Nous y sommes ! Ahsoka Tano existe désormais dans l’univers « live » de Star Wars sous les traits de Rosario Dawson, impeccabe, et une bonne tonne de maquillage orange. Toute l’introduction de l’épisode lui est d’ailleurs consacrée : on découvre qu’elle est sur la planète Corvus pour une raison, elle cherche quelqu’un.

La cité de Calodan est dirigée par une gouverneur qui a bien du mal à accepter que l’Empire, c’est terminé. Elle continue donc à persécuter sa population, aidée par un gros bras droit (incarné par Michael « Hick » Biehn) et Ahsoka compte bien y mettre un terme. Elle se fera, naturellement, aidé par le Mandalorien qui arrive au bon moment.

L’épisode est globalement réussi. Dave Filoni, qui l’écrit et le réalise, se fait plaisir en citant à fond Akira Kurosawa. Les Sept Samourai et Dersu Uzala, qui avait déjà inspiré la rencontre entre Luke et Yoda sur Dagobah, ne sont pas loin du tout. On peut quand même lui faire deux reproches : le Mando s’en va après avoir réglé le petit conflit de la semaine et c’est terriblement frustrant puisque l’épisode était l’occasion de casser les codes et de développer la relation avec Ahsoka. Aussi, on découvre que le métal beskar résiste aux sabres lasers. Notre héros, qui résistaient déjà aux tirs de blasters, se retrouve donc quasi immortel. Le mec n’est pas Superman et on espère que Favreau règle cette question dans les prochains épisodes sinon les enjeux vont être amoindris.

Mais ce qui nous intéresse ici, c’est l’histoire. Et le name dropping qui l’accompagne. On découvre donc que si le Mandalorien ne savait rien de la Force et des Jedi, c’est bien à cause de son passé d’endoctriné. On découvre surtout que le Bébé Yoda a un nom, Grogu, et un passé, qui le relie directement à la Guerre des Clones. De fait, si le Mando devait le ramener auprès des siens, on en vient  nous demander s’il ne s’agit pas de l’Ordre Jedi plutôt que de personnages de sa race.

Ahsoka ne se contente pas de citer Anakin et Yoda, elle lâche aussi une bombe, au point d’être incompréhensible par quiconque n’a vu que les films et ne s’est jamais intéressé aux séries animées : elle cherche le Grand Amiral Thrawn.

Thrawn est un personnage créé par Timothy Zahn dans la trilogie de romans « La Croisade du Jedi Fou » au début des années 90. Le personnage à la peau bleue, un Chiss, se pose comme le général capable de succéder à Vador et à l’Empereur. Souvent considéré comme le plus grand méchant de l’ ancien Univers Etendu, il a été réintroduit dans la nouvelle chronologie officielle grâce à la série Rebels. Fin stratège et ennemi impitoyable, il est au coeur de l’épisode final de la série animée. Le héros, Ezra, se sacrifie en amenant Thrawn avec lui dans l’hyperespace. L’épilogue de Rebels laissait penser que Thrawn était mort mais qu’Ezra avait survécu. Ahsoka se mettait alors à la recherche de son ami.

L’épisode du Mandalorien fait le pont avec cette histoire. On sait désormais que Thrawn est vivant et qu’Ahsoka le cherche pour retrouver Ezra. Verra-t-on les personnages dans la série de Favreau ou dans le potentiel spin-off consacrée à la Jedi ? A ce stade, rien n’est moins sûr mais The Mandalorian se pose de plus en plus comme la suite spirituelle de Rebels.

La série ne fait plus que monter en puissance. Reste maintenant à voir ce que le Temple Jedi sur la planète Tython (qui, dans l’univers déclassé « Légende » est le temple originel) va nous apporter et qui sera le Jedi qui croisera la route de Grogu. Et si c’était … ?

Episode 6 : la Tragédie

Aïe. Qui a validé l’idée de confier la réalisation d’un épisode à Robert « Spy Kids » Rodriguez ? Si « La Tragédie » fait avancer l’histoire et nous amène petit à petit vers la fin de la saison, la réalisation est la plus foireuse de la série. La photo de David Klein est horrible, surtout si on compare avec le très bel épisode précédent. Tourné dans une prairie avec trois figurants en armure de stormtroopers et deux roches en mousse, l’aventure du Mandalorien de la semaine ressemble à un épisode de Power Rangers.

L’autre problème, c’est que Jon Favreau (à l’écriture) ne fait rien du tout de la planèt Tython. Ahsoka nous avait vendu un Temple Jedi, pourtant déjà montré en comics, mais le public devra se contenter d’un cercle de pierre au milieu d’une montagne. Historiquement, du moins dans l’univers Légende, Tython est le tout premier des Temple Jedi, un endroit riche en textes sacrés et en holocrons, visité par Darth Vader en personnes. Pas trois cailloux dans un champs.

L’épisode introduit une bonne fois Boba Fett et même si le personnage est désormais un type « badass » qui fait voler en éclat des armures de stormtroopers, la mise en scène de Rodriguez n’aide en rien son retour. On a d’ailleurs bien du mal à comprendre les motivations du personnage, qui ne voudrait que l’armure qu’il aurait pu récupérer auprès de Cobb Vanth sans quitter la planète sur laquelle il était planqué. Peut-être que ça cache quelque chose mais la rencontre entre les deux célèbres Mandaloriens, au bon endroit au bon moment, sonne tout d’un coup comme du fanservice pur jus, sans la moindre originalité.

Un épisode court, qui ne sert finalement qu’à introduire la suite, et tout cela est bien dommage.

Episode 7 : le Repenti

Une histoire mise en scène par un vrai réalisateur, qui ne travaille pas avec deux mains gauches, ça se voit tout de suite. Après le désastre de l’épisode 6, le Mandalorien revient pour un épisode confié à Rick Famuyiwa, aussi bien à la mise en scène qu’à l’écriture.

Ne vous attendez pas pour autant à ce que la série casse son rythme. L’épisode est donc un « filler » ou une « histoire de la semaine » qui conduit le Mando et ses petits camarades à s’infiltrer dans une base impériale pour accéder à un terminal et récupérer des données. Au delà du fait qu’on puisse s’étonner que l’Empire soit toujours autant en activité (des poches de résistance ok, mais des troopers qui continuent leur vie d’avant Endor ?), l’épisode est généreux en action et ILM y fait encore des miracles.

Rick Famuyiwa y étale son amour pour Sorcerer, le film de William Friedkin, puisque le chargement du convoi que le Mando attaque l’empêche de trop accélérer. Point de scène de pont sous la pluie, le contexte et la faible durée de l’épisode ne le permettent pas tant mais le réalisateur voulait manifestement en profiter pour rendre hommage au film de camion.

Ici, l’intérêt de l’histoire tourne autour du fait que le Mandalorien ne veut jamais retirer son casque. Or, on sait que cette pratique est liée à son endoctrinement et que les autres habitants de Mandalore le font sans problème. Le sujet n’est jamais que survolé. C’était déjà le cas dans les épisodes précédents où son inculture de l’univers des Jedi était montrée, mais par petites touches, comme si les scénaristes ne voulaient jamais s’engouffrer dans une voie pour intéressante à creuser.

Bref, tout ça nous mène à un final attendu et à l’apparition d’un Jedi mystérieux. Du moins, on en croise les doigts.

 

Episode 8 : The Rescue

Et voilà. Le Mandalorien Saison 2, c’est terminé. Avec un final à la fois surprenant et pas du tout.

Pas du tout parce qu’il se termine à peu près comme on pouvait l’imaginer : la majorité des personnages rencontrés pendant la saison se sont regroupés pour mettre une raclée au grand méchant, le tout en laissant quelques portes ouvertes vers une saison 3.

Et surprenant, vous savez pourquoi. Luke Skywalker est le Jedi qui répond à l’appel de Grogu. On avait pensé à Cal Kestis ou à Ezra, deux potentiels Jedi encore en vie ou même à Obi Wan sous forme spectrale mais pas forcément à Luke. C’est pourtant le choix le plus logique en terme d’univers. Son apparition fait forcément grincer des dents à ceux qui ne voient qu’un énième renvoi à la trilogie originale. Scénaristiquement, c’est pourtant le plus évident puisqu’il est le dernier Jedi encore en activité. Et puis finalement, The Mandalorien n’est rien de plus que de l’univers étendu. Il y a vingt ou trente ans, les vieux fans auraient découvert cette histoire dans un roman. Aujourd’hui, ils découvrent que les aventures de Luke sont déclinées à l’infini mais désormais sur le petit écran.

Le souci de l’épisode vient surtout du fait que Peyton Reed n’est pas un très bon réalisateur. Il tente de faire le parallèle entre l’arrivée de Luke et la fin de Rogue One, où Vader détruit tout ce qui bouge dans un couloir. Mais il a bien du mal à tenir la comparaison avec Gareth Edwards et l’apparition du héros n’arrive jamais à avoir le même souffle. La technologie a aussi ses limites dès que Skywalker, pourtant toujours interprété par Mark Hamill sous une couche de numérique, s’exprime.

Ludwig Göransson se fait, lui, bien plaisir en citant John Williams dans sa composition comme il l’avait déjà discrètement fait en intégrant le thème de la Force dans l’épisode avec Ahsoka. Et il a bien raison : malgré les défauts de la scène, et ceux de l’épisode en général, bien trop facile, ça fait toujours plaisir de voir le plus grand Jedi au meilleur de sa forme.

Que nous réserve le Mandalorien pour sa saison 3 ? On peut imaginer que le héros va suivre ses compatriotes pour retourner sur Mandalore et qu’il va devoir affronter Bo Katan d’une manière ou d’une autre. On peut aussi imaginer que Luke va confier Grogu une nouvelle fois à notre héros pour une raison quelconque, son histoire n’étant pas terminée. Celle de Gideon (qui voulait étudier son sang mais pour en faire quoi, finalement ?) n’est pas non plus complète.

L’univers télévisuel de Star Wars prend forme et les annonces de différents projets devraient lui donner encore plus de corps. Espérons pour les prochains épisodes plus de moyens pour sortir du cadre « fusillade dans des couloirs » mais aussi de meilleurs réalisateurs. On est passé de très belles choses (l’épisode sur Ahsoka en particulier) a des séquences dignes de fanfilms. La suite se passera en 2021, d’abord avec la série animée The Bad Batch puis avec The Book of Boba Fett.

Toujours en mouvement est l’avenir.

 

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17 commentaire

  • par kenny
    Posté samedi 31 octobre 2020 16 h 04 min 0Likes

    Boba vivant ? Est ce que Rex ou n’importe quel clone serait compatible avec le lore ? :D

  • par Broack dincht
    Posté lundi 2 novembre 2020 7 h 00 min 0Likes

    J’imagine que cette impression de décors vide est la limite de leur technologie d’intégration 3d. L’effet ne fonctionnerait peut-être plus aussi bien s’ils faisaient des gros décors proches avec des intégrations de figurants. Ça reste de l’incrustation dans un jeu vidéo

  • par Marc
    Posté lundi 2 novembre 2020 12 h 11 min 0Likes

    @Kenny : ça pourrait être effectivement Rex mais vu le contexte de l’épisode et le lieu, c’est forcément Boba :D

    @Broack : mouais… y a moyen de faire de l’urbain sans qu’il y ait besoin de foule. Certaines scènes manquent de figurants aussi…

  • par broack dincht
    Posté mardi 10 novembre 2020 11 h 11 min 0Likes

    ce qui est ballot c’est que l’acteur est trop vieux pour être Boba. Dans l’attaque des clones, le jeune Boba doit avoir environ 10ans, et vu qu’il s’écoule environ 25 ans entre le film et la période de cette série, il devrait tourner autour de 35 ans. Or l’acteur en a 60. En fait il a plus l’age de jouer un clone (qui avec le vieillissement accéléré doit en effet tourner à la 60aine). Mais bon, oui, il serait étonnant que ce soit un clone vu le déroulé de l’épisode.

    Pour la question des decors on verra bien. J’avais regardé pas mal de choses concernant leur technologie d’intégration, et j’ai l’impression que (pour le moment) la principale limitation concerne le sol. Vu qu’ils utilisent un vrai sol, la jonction entre le sol et l’écran au mur peut être un problème. En l’état ils utilisent des astuces « cache misère » qui fonctionnent très bien sur des matières assez uniformes comme du sable ou de la neige, mais pour des décors avec plein d’éléments proches et lointain, ça ne marcherait peut être pas. En fait ils se retrouveraient probablement à ne pas pouvoir filmer le sol, ce qui serait très limitant. Une solution serait surement que le sol soit aussi un écran, mais j’imagine que s’ils ne l’ont pas fait, c’est pour une bonne raison. Ce n’est qu’une supposition bien sur, l’avenir nous dira s’ils arrivent à pousser le truc plus loin. Mais il est aussi possible que l’effet ne fonctionne pas trop dans une scène avec par exemple des éléments à 5m 20m et 100m à l’écran. Même s’ils projettent un univers 3d sur un écran avec une bonne gestion de parallaxe, ça se verrait peut être trop qu’ils s’agit quand même d’une projection sur un mur.
    Quoi qu’il en soit, déjà en l’état cette technologie est incroyable et peut totalement révolutionner au moins les films et séries (surtout séries avec des budgets plus limités) qui cherchent à faire du dépaysement (fini de voir la même foret de Vancouver un épisode sur 3 dans Stargate sg1)

  • par broack dincht
    Posté mardi 10 novembre 2020 22 h 11 min 0Likes

    autre limitation de cette techno, la projection d’ombres ne doit pas marcher non plus. Des murs illuminés ne pourront pas projeter d’ombres. Donc difficile de faire une balade en foret où lumière et ombres interviendraient sur les perso (finalement il y aura peut être encore besoin des forets de Vancouver). Bref, pour ça aussi les objets proches seraient un soucis.

  • par Marc
    Posté vendredi 13 novembre 2020 15 h 17 min 0Likes

    Un peu plus. Il y a 31 ans entre l’Attaque des Clones et The Mandalorian
    Donc si le gamin a dix douze ans, il a une bonne quarantaine dans Mandalorian. Morrison a vingt ans de trop. Mais on va dire que c’est l’effet du soleil de Tatooine :D

  • par Broack dincht
    Posté lundi 30 novembre 2020 9 h 35 min 0Likes

    Au moins maintenant on comprend un peu pourquoi le héros n’a jamais entendu parler des jedi et tout ce qui peut tourner autour; il a vécu sérieusement embrigadé une bonne partie de sa vie apparemment. Depuis le début de la série je trouvais bizarre que rien de tout ça lui parle. Ne pas connaître Yoda, c’est une chose, mais ne pas avoir entendu parler de la Force et des jedi, c’en est une autre (surtout qu’il est né avant la chute de la république). C’était au point que je me demandais si les jedi n’étaient pas en réalité qu’un tout petit groupe pas spécialement présent ni connu dans l’univers, et que seul le fait que toutes les histoires tournent autour d’eux donnaient l’impression qu’ils étaient importants. Ça n’explique pas pourquoi les gens qu’il croise ne connaissent pas trop non plus, mais on va dire que Mando est tellement conditionné qu’il ne fait pas gaffe à certains détails
    Sinon, niveau technique, effectivement il y a une montée en niveau. Mais j’ai bien l’impression qu’ils on surtout rajouté de vrai morceaux de décors sur le plateau. Les séquences dans les ruelles par exemple n’auraient pas été possible autrement. La séquence en forêt avec ashoka est ce qui m’étonne le plus

  • par Broack dincht
    Posté lundi 30 novembre 2020 21 h 06 min 0Likes

    Faudrait quand-même pas qu’ils partent trop dans le fan service en ramenant tous les persos de partout. On en est à 3 en 5 épisodes, ça fait beaucoup.

  • par Marc
    Posté mardi 1 décembre 2020 11 h 52 min 0Likes

    Ahsoka, la Mandalorienne et … ?

  • par Broack dincht
    Posté mardi 1 décembre 2020 13 h 20 min 0Likes

    Bah, Boba fett, qui certes n’a fait qu’un caméo, mais dont l’armure a été au cœur de l’épisode, et qu’on reverra sans doute un de ces quatre

  • par Marc
    Posté mercredi 2 décembre 2020 15 h 31 min 0Likes

    Ah oui, ce sont des personnages qu’on reverra de toutes façons :)

  • par Broack dincht
    Posté vendredi 18 décembre 2020 11 h 08 min 0Likes

    Apparemment Boba fett n’a jamais eu l’idée de nettoyer son armure du temps où il bossait pour jabba

  • par broack dincht
    Posté dimanche 20 décembre 2020 20 h 46 min 0Likes

    plutôt cool le dernier épisode. Les stormtroopers sont vraiment des manches, les droides s’en sortent mieux; Katee Shakoff va être condamnée à affronter des grilles pains toute sa carrière.
    Un peu surpris par le fait que ce soit Luke le jedi. Bon j’y avais pensé évidemment, mais pour des raisons technologiques, je ne pensais pas qu’ils le feraient intervenir. Le résultat du deep fake est honnête mais pas fou, mais bon j’accepte.

    Par contre j’en reviens encore sur ce que je disais sur le fan service; il y en a beaucoup trop. J’avais aimé la première saison parce qu’elle se détachait du reste, mais là ils vont trop tout coller ensemble. La galaxie n’est pas assez grande pour avoir besoin de tourner autour des mêmes persos encore et encore? J’espère que l’avalanche de projets qui arrive ne pas trop tout ruiner

    Quoiqu’il en soit, c’était cool quand même.

  • par Marc
    Posté lundi 21 décembre 2020 10 h 51 min 0Likes

    Oui même moi qui ne suis pas contre une dose de fanservice, là ça commence à faire beaucoup. La scène entre R2 et Grogu est clairement de trop.

  • par Broack dincht
    Posté lundi 21 décembre 2020 16 h 48 min 0Likes

    Je ne peux m’empêcher de penser que l’idée de Gideon est de faire une armée de droïdes avec des pouvoirs de jedi

  • par Marc
    Posté mardi 22 décembre 2020 9 h 54 min 0Likes

    C’est, je crois, ce que tout le monde a pensé mais finalement… non ? Rien n’est dit dans ce sens au final.

  • par Broack dincht
    Posté mardi 22 décembre 2020 13 h 17 min 0Likes

    Pas vraiment en effet, mais Gideon a l’air d’être très fier de ses droïdes, et comme il fait aussi une fixation sur le sang de l’enfant, l’idée de l’idée de liée les 2 semble logique.

    En plus, des droïdes, on en a déjà vu, et au final, ils ne sont pas de gros obstacles (à part Grievous). Quant à une armée de soldats de Force, au final ce serait juste des méchants jedi. Mais des jedoïdes, ça ce serait un peu nouveau

    On peut aussi voir ça comme une introduction, avec des d’abord des droides redoutables pour des gens normaux mais ne faisant pas le poids face à un jedi, et plus tard les retrouver en mode jedoïde Mais bon, on sait déjà qu’il n’y en a pas dans le futur…

    Sur un niveau technique, c’est ballot qui aient utilisé Hamill pour jouer Luke. Je suis à peu près sûr qu’il auraient obtenu un meilleur resultat en prenant un acteur jeune et en faisant le deepfake sur lui

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