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Critique : She-Hulk, Avocate

Nous avons vu les quatre premiers épisodes de She-Hulk, la nouvelle série Marvel Studios portée par la formidable Tatiana Maslany (Orphan Black). She-Hulk, ou Miss Hulk, est le pendant féminin du monstre en lequel peut se transformer Bruce Banner. Créée par Stan Lee en 1980, le personnage était destiné à surfer sur la vague de la série Hulk et sur celle du succès de Super Jaimie. Craignant que les showrunners du programme télé introduisent un personnage féminin, Marvel en commande la création de papier pour mieux en gérer les droits.

De l’eau a depuis coulé sous les ponts et She-Hulk débarque donc sur la plate-forme Disney+ pour un résultat très « Marvelien » (et donc sans surprise).

Jennifer Walters est la cousine de Bruce Banner. Alors qu’ils sont victimes, ensemble, d’un accident de la route, le sang de Banner se retrouve mêlé au sien. Elle devient alors She-Hulk. Et pendant que son cousin insiste pour qu’elle devienne une superhéroïne, elle se fait débaucher par un cabinet d’avocat qui veut créer un département d’aide aux personnes à pouvoir, dont elle sera le fer de lance. Car Walter, si elle a hérité des capacités physique de Hulk, n’est aucunement monstrueuse ni incontrôlable. Elle a toute sa tête et son intelligence.

Comme vous vous en doutez, le premier épisode est là pour poser les bases. A un rythme étrange. L’accident et la première transformation de Walters sont presque anecdotiques tant l’histoire tient absolument à se focaliser sur sa courte formation par Bruce Banner. Le cousin tient à ce qu’elle devienne une Avengers et tout le monde trouve ce forcing normal, même l’héroïne qui réagit bien mollement face à ce qui lui arrive. Une entrée en matière ratée donc, qui ne se tient que grâce au personnage.

Les épisodes suivants racontent comment She-Hulk va mener sa vie d’avocate « monstrueuse » et jongler avec ses apparences. Jennifer Walters n’a aucune chance avec les mecs mais She-Hulk bien. Et la créature verte a plus de facilités à trouver du travail que sa version humaine. S’offrant tout un tas de connexions avec le MCU (jusqu’à The Incredible Hulk et son Abomination, recroisé dans Shang-Chi), la série va se révéler sympathique sans plus.

Comme Miss Marvel se voulait pop et colorée pour mieux oublier de l’être, She-Hulk se veut une comédie sans vraiment l’être. Jamais drôle, elle ne fait sourire que quand l’héroïne brise le quatrième mur pour s’adresser au spectateur (avec, certes, parfois du mordant). C’est désormais un classique chez Marvel mais à chaque fois que le projet est ramené à ses connexions, à son univers, il oublie qui il est vraiment pour devenir générique au possible. Heureusement, Tatiana Maslany est impeccable dans le rôle.

C’est d’autant plus heureux qu’elle n’est pas aidée par des effets numériques aléatoires, parfois très propres et lui faisant parfois ressembler à l’ogresse de Shrek. Le sujet a été évoqué mais les délais et les conditions de travail des boites embauchées par Marvel pour faire de l’animation 3D font que le rendu est ce qu’il est. Payez mieux vos sous-traitants et vous aurez de meilleurs résultats. Le rendu visuel se voit d’autant plus que Kat Coiro, qui a mis en scène une majorité des épisodes, ne fait rien pour mettre en valeur les proportions de l’héroïne. On ne ressent jamais sa grande taille, alors qu’elle devrait en imposer.

Avec sa durée réduite à une demi heure par épisodes (et neuf sont prévus), She-Hulk devrait finir dans votre watchlist parce que la série n’est pas désagréable. Le personnage est réussi et vous regarderez cette série Marvel comme les précédentes, quelque soit notre avis. Même si le résultat est juste anecdotique.

She-Hulk, de Jessica Gao – Disponible sur Disney+ à partir du 18 août.

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