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Critique : Sacrées Sorcières

Sacrées Sorcières fait partie des victime de Covid-19. Prévu naturellement en salles, le film est sorti en France hyper discrètement en VOD et en DVD courant mars. Pour les collectionneurs, une édition Steelbook est néanmoins prévue pour mi-avril.

LA CRITIQUE

The Witches (c’est le titre original) est au départ un bouquin écrit par Roald Dahl, l’auteur bien connu de Charlie et la Chocolaterie, et paru en 1983. L’histoire avait déjà été portée à l’écran en 1990 avec Anjelica Huston dans le rôle titre, et Rowan Atkinson. L’histoire est récemment revenue sur le devant de la scène grâce à la bande dessinée de Pénélope Bagieu. Mais aussi désormais grâce à Robert Zemeckis, Guillermo del Toro et Alfonso Cuaron. Un trio de noms qui aurait dû permettre un grand film.

Dans l’univers de Dahl, les sorcières portent des gants pour cacher leur manque de doigt, des perruques pour planquer leur calvitie et elles détestent l’odeur des enfants propres. Nous, on va suivre l’histoire d’un petit orphelin recueilli par sa grand-mère. Alors qu’ils croisent une sorcière, ils fuient dans un hôtel de luxe quelque part sur la cote américaine pour se faire oublier. Mais ils vont découvrir que le lieu va justement servir pour un congrès dédié aux créatures maléfiques.

Robert Zemeckis à la réalisation, Guillermo del Toro à l’écriture et Alfonso Cuaron à la prod, le tout avec Alan Silvestri à la bande-originale. On appelle ça un alignement d’étoiles. Du moins quand ça fonctionne. Ici, tous ces noms ne font pas ce qu’il faut pour être à la hauteur de leur réputation. A l’écriture, Del Toro (avec Kenya Barris) évoque le sujet du racisme (le film se déroule en Alabama dans les années 60 et les protagonistes fuit les sorcières comme ils fuiraient l’oppresseur blanc) mais ne reste qu’en surface pour finalement livrer une aventure un peu trop classique.
A la réalisation, Bob Zemeckis a bien quelques fulgurances (dont la scène d’introduction) mais sa mise en scène reste très lambda, au point que le film aurait pu être tourné par quelqu’un d’autre. Il n’est pas aidé par des images numériques d’animaux absolument dégueulasses, donnant par moment au film l’impression d’avoir vingt ans de retard.

On préférera donc la version de papier. Dans la BD récente, Pénélope Bagieu prenait le temps de tisser la relation entre le jeune héros et sa grand-mère, évoquant la perte d’un parent et le deuil avec beaucoup d’émotion et de sincérité. Dans le film, Zemeckis préfère envoyer ses héros au bord de la mer prétextant une fuite, et oubliant au passage que c’est en lien avec la maladie de la grand-mère, un aspect de l’histoire dont il ne fera rien.

L’histoire originale permet quand même au spectateur de passer un bon moment. Dahl est ici aidé par Octavia Spencer, trop jeune pour le rôle mais néanmoins impérial et Anne Hattaway qui s’amuse en roue libre. Ca n’aurait pas été suffisant dans une salle de cinéma mais en ces temps de disette, le résultat est assez sympathique pour être agréable.

Sacrées Sorcières, de Robert Zemeckis – Disponible en blu-ray et VOD

 

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