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Critique : Rio
Le petit dernier des studios Blu Sky et distribué par la Fox s’appelle Rio. Vous êtes sans doute au courant tant l’affichage est massif autour du film d’animation, d’autant plus que les personnages sont également désormais disponibles dans un jeu vidéo pour téléphones mobiles mettant en scène des oiseaux.
L’histoire n’a manifestement rien d’original puisque le pitch rappelle un peu Madagascar mais aussi Newt, le fameux projet de Pixar désormais abandonné.
Quoiqu’il en soit, il fait beau et l’ambiance brésilienne tombe à point nommé.
Rio – Sortie le 13 avril 2011
Réalisé par Carlos Saldanha
Avec les voix originales de Anne Hathaway, Jesse Eisenberg, Will.I.Am
Blu, un perroquet bleu d’une espèce très rare, quitte sa petite ville sous la neige et le confort de sa cage pour s’aventurer au cœur des merveilles exotiques de Rio de Janeiro. Sachant qu’il n’a jamais appris à voler, l’aventure grandiose qui l’attend au Brésil va lui faire perdre quelques plumes ! Heureusement, ses nouveaux amis hauts en couleurs sont prêts à tout pour réveiller le héros qui est en lui, et lui faire découvrir tout le sens de l’expression « prendre son envol ».
A peine le mois d’avril commence t’il que l’été semble déjà avoir pointé le bout de son nez avec un soleil radieux et surtout une saison des Summer Blockbuster qui commence de plus en plus tôt.
Alors même que les grosses machines hollywoodiennes au budget tous plus pharamineux les uns que les autres vont se bousculer dans les salles, le studio Blue Sky a eu l’idée de vous préparer dès maintenant à l’été avec son nouveau film d’animation Rio, pour vous emmener dans un voyage ensoleillé dans la capitale brésilienne, et accessoirement éviter de faire face en juillet au mastodon Cars 2.
Blue Sky, pour ceux qui ne resituent pas, est le studio créateur de la trilogie Âge de Glace, et sachant que leur spécialité jusqu’alors a été de nous emmener à l’air glaciaire, peut-on dire qu’ils ont étés capables de nous dépaysés au chaud sur ce voyage là?
L’intention de départ du film pour son réalisateur Carlos Saldanha, le mécène du studio, était de revenir aux origines de l’animation en images de synthèse. Un projet que l’on aura bien du mal à comprendre et à expliquer devant la chose tant on y retrouve une formule qui a fait ses preuves, ni plus ni moins. Alors oui, le bonhomme est originaire de Rio, mais à part ça il n’y a pas un seul élément original dans Rio, d’autant que pour le coup, la nostalgie qu’à pu vivre le réalisateur a recrée la ville de son enfance nous paraît bien étrangère.
Toujours est il que dans Rio, nous allons suivre un oiseau pour le moins atypique puisque Blu, c’est son nom, est un oiseau domestique vivant dans le Minnesota avec une maîtresse humaine qui le chouchoute et en prend bien soin. Jusqu’au jour où un spécialiste débarque et annonce à nos deux protagoniste que Blu est le dernier mâle de son espèce, et que la dernière femelle se trouve en leur possession à Rio de Janeiro. Ni une ni deux, tout le monde embarque pour sauver une race de l’extinction, dans un voyage qui ne va forcément pas se dérouler tout à fait comme prévu puisque des contrebandiers vont mettre leur grain de sel dans l’histoire, Blu et sa nouvelle amie se retrouvant largués dans la nature.

Des animaux sauvages domestiqués et re-largués en territoire naturel et anormal pour eux alors qu’en réalité ils se trouvent dans leur terre d’origine, ce n’est pas vraiment le script de film d’animation le plus incroyable vu ces derniers temps, puisqu’un certain Madagascar racontait à peu de chose près la même chose.
La ressemblance ne va pas s’arrêter là puisque les deux films fonctionnent à vrai dire de la même manière et ce quasiment point par point. Le personnage principal est, comme Marty le Lion de Madagascar, atteint d’un drôle de handicap pour sa race puisque si Marty n’avait pas le courage et la férocité inhérente à un Lion, Blu est un oiseau qui ne sait pas voler.
Une idée assez amusante cependant et qui va donner lieu à plusieurs sketchs autour de ça étant donné que le handicap en question va systématiquement refaire surface dès qu’il s’agit de se déplacer, encore plus lorsque le héros est enchaîné à un autre oiseau…
De même, ce caractère original de l’oiseau va devenir un véritable enjeu pour lui et l’apprentissage de la chose va constituer un des enjeux principaux du film, avec cette sempiternelle thématique de l’accomplissement de soi-même, de paire avec l’amitié, l’amour et j’en passe.
En clair, le déroulement de la chose a été vu un nombre incalculable de fois, d’autant que si l’histoire en elle-même n’est donc pas le principal élément qui nous amène dans la salle, la formule a été déjà vue sur l’humour du film, fonctionnant outre le caractère décalé du personne principal sur une galerie de personnages secondaires foufous et représentant à 300% la notion de side-kick, même si là encore, la sensation de déjà vu est pour le moins flagrante.

Vous vous souvenez dans Madagascar des chimpanzés barjos ? Vous aurez quasiment les mêmes dans Rio.
On vous passera donc la comparaison pour les autres personnages du genre, entre un bulldog baveux et aussi collant que gentil, le couple d’oiseaux meilleurs potes depuis toujours et super branchés ou encore un volatile papa rasta très coolos qui lançant bon nombre de conseils sur le ton du grand sage un rien décalé.
Tout a déjà été vu ailleurs et le film ne s’en cache pas vraiment, s’appliquant à employer chacun de ses éléments de la meilleure façon qui soit, ce qu’on l’on remarque rapidement tant le film touche son cœur de cible : nos chères têtes blondes.
La Fox ayant invitée un bon nombre de gamins pour la projection presse, autant dire que l’assistance enfantine était en délire et répondant joyeusement au film, chaque personnage occupant son rôle solidement et fonctionnant malgré tout correctement, certaines scènes étant assez rigolotes.
Cela passe d’autant plus que l’emballage est très correct, avec un design général certes pas des plus recherchés mais dont les couleurs chatoyantes font leur effet, avec une 3D relief ménageant le tout et offrant un rendu tout à fait honorable mais loin d’être au niveau de la concurrence ampoulée.
A l’image du film en général…
Les studios Blue Sky ont bien compris qu’il ne fallait pas changer une formule qui marche et Rio en est le parfait exemple tant on y a déjà tout vu. Le voyage reste loin d’être désagréable et se révèle gentillet, sans faire d’étincelles à aucun moment mais en mettant un point d’orgue à divertir comme il faut les moins de 12 ans. L’objectif est rempli, mais n’allez pas y chercher une quelconque nouveauté parce que le moins que l’on puisse dire, c’est que même à Rio il n’y a rien de nouveau sous le soleil.
4 Comments
par Misutsu
bah en même temps « Par les créateurs de l’Age de glace ». Tout est dit non ?
par Marc
Bah, c’est pas si évident. Le premier était très sympa.
par Hellboy
Le lion de Madagascar s’appelle Alex (Marty, c’est le zèbre).