Skip to content Skip to sidebar Skip to footer

Critique : Mortal Kombat

Les salles rouvrent le 19 mai mais, à moins de séances exceptionnelles planifiées en dernière minute, vous ne pourrez pas y découvrir Mortal Kombat. Le film tente sa chance directement en achat digital dès ce mercredi 12 mai.

LA CRITIQUE

Par ici, on a très envie d’édicter une règle qui dit que : si un film live et une adaptation animée existent en parallèle, alors le long métrage d’animation sera supérieur. Ca fonctionne avec la majorité des productions DC Comics, et en particulier Justice League, avec toutes les dernières incarnations de Batman mais aussi avec tous les Disney récemment transposés en live, avec Astérix, Lucky Luke, Ghost in the Shell. Même G.I Joe.

Mortal Kombat ne fait pas exception à cette règle.

Basé sur la franchise vidéo-ludique, le film de Simon McQuoid ressemble en tous points au dessin animé Mortal Kombat Scorpion’s Revenge réalisé par Ethan Spaulding et sorti en 2020 en DVD. Il s’ouvre donc sur celui qui deviendra le futur Scorpion, et qui voit sa famille se faire massacrer sous ses yeux par Sub-Zero. On avance alors dans le temps pour découvrir que les « champions de la Terre » doivent participer au fameux tournoi Mortal Kombat pour sauver la planète.

L’introduction est élégante et Joe Talsim est toujours impressionnant. Puis le film va s’effondrer. Non pas autant que l’original avec Christophe Lambert mais quand même. Le dessin animé avait un mérite : après une longue introduction, il montrait le fameux tournoi qui a donné ses lettres de noblesse au jeu vidéo. Le film, lui, fait tout ce qu’il peut pour l’esquiver. Il n’y a aucun tournoi dans Mortal Kombat, car il a été demandé au réalisateur de le conserver pour une potentielle suite. A quoi ça sert de faire le film alors ? A faire se rencontrer des personnages et les préparer au fameux championnat, sorte d’intro géante à une suite non -officialisée…

Le problème, c’est que ça ne fonctionne pas. Les héros sont mal caractérisés, on se fout pas mal de ce qu’il leur arrive ou alors on s’en doute. Et certains rebondissements sont incompréhensibles (Rayden protège son temple avec une barrière magique pour éviter les combats, mon dieu…).

Et si vous veniez pour les combats, à part l’introduction préalablement citée et le final (toujours avec Joe Talsim), le reste est bien pauvre. Pas toujours bien filmé, surdécoupé, monté pour montrer différentes choses en parallèle sans arriver à leur donner de sens, tout l’acte central de ce Mortal Kombat pourtant produit par James Wan est un gros gloubiboulga pénible à suivre, ou même le gore a disparu. Seules certaines références au jeu, parfois malignes, vous réveilleront de votre torpeur mais c’est tout.

On retiendra donc l’introduction et la conclusion, oubliant de fait le très long ventre mou entre les deux. Vouloir en garder sous le coude pour une suite, pourquoi pas, encore faut-il trouver quoi raconter et le faire bien. Parce que là, la seule suite qu’on veut voir, c’est celle de Scorpion’s Revenge.

Mortal Kombat, de Simon McQuoid – Disponible en achat digital

Voir les commentairesFermer

1 commentaire

  • par FABIEN
    Posté lundi 10 mai 2021 20 h 12 min 0Likes

    « …. avec toutes les dernières incarnations de Batman…. »
    Alors je suis désolé Marc mais je vais devoir m’insurger ! :))
    Autant je suis d’accord s’il s’agit de toute la période Snyder/débandade Warner/DC, autant je ne le suis pas si tu remontes jusqu’à Nolan. Et j’ai bon espoir avec Matt Reeves.
    Et d’te façon, Marvel c’est nul, d’te façon :-D

Laisser un commentaire