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Critique : Mission Impossible The Final Reckoning

La somme de tous les films. The Final Reckoning est le point d’orgue d’une série de huit films initiée en 1996 et adaptée de la série éponyme créée par Bruce Geller. C’est aussi le quatrième film mis en scène par le même réalisateur : Christopher McQuarrie, qui a succédé à Brian de Palma, John Woo, JJ Abrams et Brad Bird. Le chant du cygne pour Tom « Ethan Hunt » Cruise face à son plus terrible ennemi ?

On reprend un peu après les évènements de Dead Reckoning. Une IA maléfique a pris le contrôle des réseaux et petit à petit du monde, cherchant à s’emparer des arsenaux militaires. La Président Américaine demande à Hunt de rentrer au bercail car elle sait qu’il est la seule personne capable d’arrêter l’Entité. Mais Ethan reste sur ses positions : personne ne doit pouvoir contrôler l’IA, car ce serait posséder des pouvoirs quasi divins. Par contre, il faut pouvoir stopper cet anti-Dieu.

Des symboles religieux, oui, dans tous les sens. Dans un film clairement découpé en deux parties. La première sert, comme à dans la série de Bruce Geller, à expliquer le plan avant de le mettre en service. Une longue heure à la fois bavarde et passionnante qui donne tous les éléments de sa suite au spectateur tout en cherchant à connecter les précédents films au récit, en particulier l’original et le 3e et sa célèbre « patte de lapin ». Quelques éléments sont forcés (notamment l’identité réelle d’un second couteau) mais l’ensemble fonctionne, grâce à son rythme, son montage frénétique et les talents de Cruise, une nouvelle fois impeccable.

Dans cette première heure, Christopher McQuarrie lâche tout : le plan de ses héros et les thématiques qu’il choisit d’aborder dans ce film -encore une fois- différent des précédents. Mission Impossible God Mod où quand Cruise et une entité supérieure s’affronte avec le sort de l’humanité en mains. Les symboles religieux (Saint Christophe, Saint Mathieu, Noé, la résurrection…) se multiplient. Puis plus rien. McQuarrie a donné toutes les clefs au spectateur pendant une heure, il peut donc ouvrir les vannes et nous laisser face à l’image.

Le deuxième acte surprend tout autant : peu de poursuite ou de scènes de bagarre (mentionnons néanmoins une scène de combat où Hunt est simplement vêtu d’un slip). Tout le film mise sur Cruise tout seul dans des « set pieces » impressionnants. Tom fait d’abord de la plongée, dans une incroyable scène sous-marine semblant venir d’un film de James Cameron. Tom court partout. Tom s’accroche à un petit avion, séquence absolument dingue où l’acteur fait tout lui-même et ça se voit. Le comédien, 62 ans, n’aura peut-être plus l’occasion de se donner autant à fond, alors il lâche tout. C’est impressionnant. Haletant. Vertigineux aussi.

On aurait aimé que McQuarrie reboucle avec ses thématiques mais le comédien nous laisse face à l’image pour conclure sa saga. The Last Reckoning est un film bizarre, presqu’à part. Comme s’ils avaient voulu finir d’une manière anti-spectaculaire. Un film où se mêle l’ultraréalisme (la séquence de l’avion, les interrogations du gouvernement américain) et de la « magie cinématographique » où les éléments technologiques sont aussi crédibles que les « pompes à lasoconvecteur » de Star Wars. Un film étrange donc, coupé en deux, au rythme étonnant. La montée en puissance qu’on pouvait attendre de la suite de Dead Reckoning ne vient pas vraiment.

Et pourtant difficile de bouder son plaisir devant la mise en scène, l’implication des acteurs, le rythme, la tension ou même la réorchestration des thèmes originaux. The Final Reckoning est techniquement impeccable. Ou pour le dire plus simplement : malgré ses défauts, on a kiffé. Une dernière fois.

Mission Impossible The Final Reckoning, de Christopher McQuarrie – Sortie en salles 21 mai 2025

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