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Critique : Les Enfants Loups Ame et Yuki

En France, on sait que l’animation n’est pas seulement destinée aux plus jeunes. Le succès des films des studios Ghibli ou Pixar en sont la preuve mais aussi celui des nombreuses sorties vidéos.

Du coup, c’est une salle pleine à craquer d’adultes qui a accueilli Mamoru Hosoda lors de son passage à Paris il y a quelques jours. Le réalisateur japonais était venu présenté en (presque) avant-première mondiale son dernier né, comme il était venu présenter Summer Wars.

Pas question de rater un tel évènement. Et en attendant de retrouver la vidéo du question-réponse, voici ma critique de ce très très beau film.

 

 

Les Enfants Loups Ame et Yuki – Ōkami Kodomo no Ame to Yuki (おおかみこどもの雨と雪) – Sortie le 29 août 2012
Réalisé par Mamoru Hosoda
Hana et ses deux enfants, Ame et Yuki, vivent discrètement dans un coin tranquille de la ville.
Leur vie est simple et joyeuse, mais ils cachent un secret : leur père est un homme-loup.
Quand celui-ci disparaît brutalement, Hana décide de quitter la ville pour élever ses enfants à
l’abri des regards. Ils emménagent dans un village proche d’une forêt luxuriante…


Le nouveau film de Mamoru Hosoda en… par kazetv

 

S’il a commencé par faire de l’animation sur Dragon Ball Z et si ses deux premiers longs métrages en tant que réalisateur sont ceux de la franchise Digimon, Mamoru Hosoda s’est surtout fait connaitre en 2006 grâce à La Traversée du Temps. Il a remis le couvert en 2009 avec le très acclamé Summer Wars.
Cette fois, il revient avec Ōkami Kodomo no Ame to Yuki ou Les Enfants Loups Ame et Yuki en français, dont la sortie en salles est prévue pour juillet au Japon et un peu plus tard en France.

L’histoire est simple sur le papier : une jeune fille rencontre un homme pouvant se changer en loup. Ils tombent amoureux et font deux enfants. Malheureusement, lui disparait tragiquement et elle va devoir composer avec ses deux petits ayant hérités des facultés animales de leur père. Mais en réalité, c’est un véritable bijou d’écriture qui se cache derrière ces quelques lignes.

L’animation est très soignée et très belle. Beaucoup de plans larges pour profiter de beaux décors naturels et des traits de personnages parfois très simplifiés. Les différents effets pour passer d’humain à loups sont parfaits, à tel point qu’on finit par ne plus être surpris du changement et un peu d’effets 3D viennent souligner le tout dans quelques scènes, notamment à la première personne. L’ensemble est donc très joli, avec une mention particulière pour le début et la fin, scènes oniriques dans un champs où les contours des personnages sont dessinés en rouge plutôt qu’en noir comme c’est de coutume pour bien marquer le caractère exceptionnel des scènes.

Ceci étant posé, revenons à l’histoire en question. Mamoru Hosoda a divisé son film en plusieurs actes. Le premier est la rencontre entre Hana et l’homme loup, sur les bancs de la fac. Petit à petit leur relation va évoluer d’une simple rencontre à quelque chose de très sérieux et surtout d’incroyablement romantique. En quelques minutes, le réalisateur de La Traversée du Temps parvient à poser ses personnages et à leur faire vivre une très très très belle histoire d’amour qui ne peut que toucher tout le monde.
Du romantique, on va passer au tragi-comique. Hana va se retrouver seule, tout jeune, sans trop de ressources avec deux petits enfants sur les bras. Elle va devoir faire des choix de mère sur leur éducation. Que faire vis à vis des autres et comment leur permettre de grandir et de vivre comme ils le souhaitent.
Si les deux gosses sont drôles, la situation de la jeune maman est beaucoup plus émouvante et dramatique car elle se prend la vie elle-même en pleine face et doit tout assumer à un âge où on n’est pas toujours prêt à le faire.
La troisième partie sera d’avantage consacrée à Ame et Yuki et à leur choix : vivre comme un humain ou vivre comme un loup. Chacun fera un choix différent mais aura eu l’occasion, et toutes les épreuves de la vie, pour choisir en son âme et conscience. Ils vivront leur vie comme ils l’ont choisi.

Les Enfants Loups est un film incroyablement humain et c’est d’autant plus paradoxal que cette humanité vient des animaux -et non pas des hommes à qui Hana cache la véritable nature de ses enfants. Mamoru Hosoda y parle magnifiquement de la vie, principalement grâce à Hana d’abord amoureuse puis mère.
Quelle que soit la position dans laquelle vous êtes, vous vous identifierez forcément à elle et à ses enfants à un moment donné, qu’elle soit amoureuse ou mère, que vous soyez parents ou enfants. Il y a des thèmes universels dans Les Enfants Loups qui vont rire, sourire et pleurer aussi. Ca vous touchera forcément, peut-être pas aussi fort que votre voisin de séance mais le contraire est impossible.

Hosoda n’est pas le nouveau Miyazaki car il n’y a pas de nouveau Miyazaki comme il n’y aura pas de nouveau Walt Disney. Mais le réalisateur montre ici que, dans son pays, il est clairement au dessus de la mêlée. Alors faites comme le dit si bien Hana dans le film, vivez pleinement. Et ruez vous dans les salles le 29 août prochain.

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2 Comments

  • par ranelli
    Posté samedi 30 juin 2012 16 h 29 min 0Likes

    Rien qu’à voir la Bande-Annonce je trouve ça plutôt bien. Ensuite j’ai vraiment bien aimé Summer Wars et La traversé des temps, donc je pense que celui-là va me plaire aussi.

  • Trackback: CloneWeb » Critique : Killer Joe

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