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Critique : Le Rythme de la Vengeance

Sorti fin janvier en salles en Angleterre et aux USA, The Rythm Section (ou le Rythme de la Vengeance chez nous) fait partie de la liste de plus en plus longue de films disponibles directement en VOD tant qu’il nous est demandé de rester chez nous.

 

LA CRITIQUE

Derrière ce titre traduit un peu étrange se cache une référence à la section rythmique d’un groupe de musique. La batterie donne le tempo, la basse le rythme. Et si vous êtes un(e) assassin(e), vous avez besoin de vous caler sur un rythme dans le feu de l’action. C’est du moins ce qu’explique le personnage de Jude Law à Blake Lively dans le nouveau film de la réalisatrice Reed Morano (Meadowland sorti en 2016).

L’histoire est l’adaptation par lui-même d’un roman écrit par Mark Burnell, premier volet d’une série de bouquins mettant en scène l’héroïne Stephanie Patrick. On va y suivre l’héroïne à travers une « origin story ». Sa famille est morte dans un accident d’avion. A Londres, elle a basculé dans la drogue et la prostitution. Mais elle va choisir de prendre son destin en main et de venger les siens lorsqu’un journaliste va la contacter pour lui expliquer que ses proches ont péri en réalité dans un attentat. Elle va alors devenir une tueuse.

Prenez Nikita, Lisbeth Salander ou le personnage de Zoe Saldana dans Colombiana et saupoudrez l’héroïne vengeresse d’une dose de Jason Bourne et vous avez à peu près une idée de qui est Stephanie Patrick. Mais l’approche de Reed Morano se veut plus réaliste que les productions Besson. Le film est d’ailleurs produit par Barbara Broccoli, en charge de la franchise James Bond, ce qui se voit puisque l’approche est la même que pour les films avec Daniel Craig.

Une impression de déjà-vu donc, sauvée par le talent de la réalisatrice qui s’offre quelques chouettes plans séquence (une course poursuite dans les rues de Tanger bien habile et un surprenant combat mano à mano entre l’héroïne et le personnage de Jude Law) ainsi que par celui de Blake Lively, à fond dans son rôle badass et ravagé par le chagrin. Le Rythme de la Vengeance est d’autant plus prenant qu’on sent que le scénario est l’oeuvre d’un auteur de bouquins. Les personnages sont bien écrits et les retournements de situation bien pensés, comme si on sentait en filigrane les pages détaillées d’un roman que n’aurait pas renié Robert Ludlum.

Le film donnera-t-il lieu à une franchise ? Tout porte à croire que la production s’est lancée dans cette saga pour avoir une héroïne solide à qui offrir des aventures. Reste que sa sortie en pleine pandémie du covid-19 ne devrait malheureusement pas l’aider à faire des chiffres encourageants. Ca ne devrait pas pour autant vous empêcher de passer un bon moment, en attendant la réouverture des salles.

Le Rythme de la Vengeance, de Reed Morano – Disponible en VOD

 

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