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Critique : Killer Elite

Jason Statham est partout. Vraiment. Son précédent film, que tout le monde a oublié, date de juin 2011. Le Flingueur est sorti en avril.
Et voici maintenant pour l’automne Killer Elite.

Cette fois, Jason n’est pas seul et s’offre carrément Robert de Niro et Clive Owen pour l’accompagner dans une histoire d’espionnage basée sur le bouquin de Ranulph Fiennes.

Le Statham du trimestre vaut il le coup ?

 

 

Killer Elite – Sortie le 26 octobre 2011
Réalisé par Gary McKendry
Avec Jason Statham, Clive Owen, Robert De Niro
Pour sauver Hunter, son ancien partenaire et mentor, Danny accepte de reprendre du service et de reformer son équipe. Mais celui qui était l’un des meilleurs agents des forces spéciales va cette fois affronter sa mission la plus périlleuse. Pour réussir, il va devoir percer les secrets d’une des unités militaires les plus redoutées qui soit, le SAS britannique. De doubles jeux en trahisons, il va découvrir un complot qui menace le monde et ce pour quoi il s’est toujours battu…

 

Une affiche en noir et blanc, avec Jason Statham, Robert De Niro & Clive Owen qui se la jouent mecs vénères armés jusqu’aux dents, Ray-Ban vissées sur le nez et la mâchoire plus carrée que jamais… Non, il ne s’agit pas du nouvel Expendables, mais bien de Killer Elite, premier film d’un inconnu appelé Gary McKendry et qui apriori s’annonce comme un film de bonhommes, faits par des bonhommes et pour des bonhommes. Sauf que…
En regardant de plus près l’affiche, on peut voir « D’après des faits réels ».
Et il n’en faudra pas moins pour annihiler l’excitation que l’affiche proposait.

Pourtant, le long métrage commence correctement. Oui, juste correctement, mais c’est déjà mieux que rien. Située dans une ville du Moyen-Orient, l’introduction voit De Niro & Statham mettre en place un stratagème (un Stathagème ?) implacable pour se farcir un énième homme d’affaire/politique dont on ne sait rien, excepté que ses minutes sont comptées…
Ni une ni deux, ça pète déjà dans tous les sens, et la fusillade urbaine commence à peine que Statham a une vision, lui poussant à se dire que son boulot n’est pas très coolos, qu’on a fait plus pacifique et paisible.
La vision ? Juste une petite fille ensanglantée par le sang de son papa, rien de trop cliché…
Toujours est-il que Statham veut donc raccrocher son boulot, ce qui n’est pas vraiment le désir d’un De Niro qui ira se mettre dans de beaux draps en allant dealer avec un émir arabe voulant fumer les assassins de ses 3 fils, histoire que le 4ème puisse vivre tranquille.
Notre bon vieux Bob, aussi teigneux que par le passé, ne fera pas les choses dans le bon ordre et va donc devoir faire appel à Jason pour remplir la mission à sa place histoire de sauver sa peau, coincée dans une cave de l’émir en question. Jusque là, tout va bien, vous suivez encore ?
Il reste Clive Owen donc, membre d’une quelconque autorité secrète proche des SAS et qui va devoir arrêter Statham, qui est sur le point de découvrir une sombre histoire des services secrets britanniques. Jason ne se laisse pas faire, ce qui finira par lui retomber dessus puisque les méchants d’en face vont venir à en menacer sa girlfriend, une jolie fermière incarnée par Yvonne Strahovski, qui pour le coup est très très jolie, il faut bien l’admettre.
Enfin toujours est-il que son beau minois ne servira pas à grand-chose, tandis que ce petit bordel scénaristique va s’avérer être une galère de 117 minutes.

Sous caution d’un livre d’un ancien agent des SAS ayant été témoin de toute cette histoire de magouilles politico/meurtrières encore tenus secrets par le gouvernement, le film de McKendry veut donc raconter une intrigue tout de même étonnante et se donne les moyens pour vous donner l’impression d’être devant une péloche d’espionnage digne de ce nom.
On se cogne donc des allers-retours incessants dans diverses points du globe terrestre parce que ça fait réel (mais pas trop non plus, le budget n’allait pas tirer la remorque sinon) tout comme on ne manque pas de rappeler que toute cette mascarade se situe dans les années 80 avec une reconstitution flamboyante (mais pas trop non plus, le budget n’allait pas…) tandis qu’on hésite pas à donner dans la grosse scène d’action avec Jason qui démonte tout ce qui bouge en étant attaché à une chaise et d’autres exemples de cascades aussi bourrines (mais pas trop non plus…).
Vous l’aurez compris, Killer Elite ne fait rien jusqu’au bout. Partagé entre sa volonté de raconter une histoire qui a effectivement l’air surprenante et haletante tout en voulant jouer sur sa caution de film faisant parler la poudre, il alterne entre ses différentes phases en essayant tant bien que mal de soutenir la charge sans s’effondrer sur lui-même. Le résultat a bien du mal à tenir la route tant au final on a du mal à trouver un point qui vaille le détour.
Déjà le scénario mets des plombes à avancer, se tapant des tunnels interminables de dialogue à l’effet puissamment somnifère et jonglant sans arrêt entre les différents acteurs de son scénario, au point que le montage se paume lui-même en route. Ensuite, quand il s’agit de faire péter le budget et les décors tout en cassant la tête des cascadeurs, là encore Gary McKendry tente mollement de remplir ses objectifs, sans grande inspiration ou sans grande conviction. A l’exception d’un Statham qui met toujours autant d’énergie au service des beignes qu’il envoi, il faut dire que Robert De Niro n’est pas super convaincant quand il tente de faire des prises super complexes même si on est bien content de le voir à l’écran tant il ferait presque de la figuration dans le film, tandis que Clive Owen et sa lentille spéciale « homme à l’œil bizarre, homme charismatique » court sans se fouler devant la caméra quand on lui demande. Et alors que le long métrage opère des changements de ton involontairement drôles quand Jason revient dans sa bonne vieille campagne montagnarde sortie d’une carte postale suisse avec sa copine top modèle mais aux costumes typiques (Strahovski qui donne à manger aux vaches, vous y croyez vous ?), l’ennui amplifie et vous assomme, au poing que la chose semblerait presque durer une heure de plus.
A titre d’exemple, le métrage n’hésite pas quand il s’agit de faire des scènes de tensions foireuses, à l’image d’un hôtel surprotégé par les hommes de Clive Owen attendant patiemment que Statham arrive. La future victime entre dans le building en gardant son casque de moto sur la tête et traverse tout l’établissement comme ça, sans que les protagonistes se doutent qu’il s’agit d’un leurre jusqu’au moment où le fameux casque tombe.
C’est vrai qu’un client d’hôtel avec son casque de moto plus de 5 minutes, ça n’a rien de suspect…

Intrigue d’espionnage volontairement et tout aussi faussement compliquée jusqu’à en devenir ennuyeuse au possible, tout en prétendant faire cracher les balles et les coups de pieds retournés à toute berzingue, Killer Elite est un modèle de film ayant le cul entre deux chaises.
Son casting épileptique ne sauve rien, et la seule chose positive que l’on retiendra en sortant de la salle est combien le livre éponyme de Ranulph Fiennes à l’origine de tout ça doit être intéressant. Enfin maintenant que vous le savez, vous pouvez aller y jeter un œil dans la librairie la plus proche de chez vous, ca sauvera 2 heures de votre vie.

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2 Comments

  • par Zawarudo
    Posté mardi 25 octobre 2011 16 h 38 min 0Likes

    Comme d’hab… Statham fait du Statham, De Niro qui s’est encore trompé dans son choix de role….
    par contre le Clive Owen, le voir sur l’affiche à attisé ma curiosité….

  • par Arnold38Cinema
    Posté samedi 5 novembre 2011 12 h 40 min 0Likes

    Globalement je suis déçu car l’affiche était attirante et je m’attendait à voir un film explosif, malheureusement le scénario ne m’a pas accroché et les scènes d’actions qui envoie du lourd se font très rare sauf vers la fin, dommage, le film est trop inégal pour etre prenant de bout en bout, quand à De Niro il à vraiment un petit role

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