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Critique : Jungle Cruise

En 2003, soit il y a dix huit ans, Disney, Gore Verbinski et Jerry Bruckheimer lançaient la saga Pirates des Caraïbes, « adaptée » de l’attraction bien connue des visiteurs des parcs Disneyland. Cinq films (et un projet de reboot placardisé) plus tard, il fallait à la firme un digne successeur des aventures de Jack Sparrow. Et si c’était l’occasion de montrer à l’écran une autre attraction des parcs. Le résultat, Jungle Cruise, est bien satisfaisant.

Jungle Cruise est le quatrième projet Disney basé sur une attraction après Pirates des Caraïbes, le Manoir Hanté (qui a donné le film de Rob Minkoff avec Eddie Murphy) et Les Country Bears (d’après une attraction où des ours jouent de la musique country). Ce dernier est bien moins connu mais disponible sur Disney+. Jungle Cruise, comme son nom l’indique, est une croisière sur un fleuve au milieu d’une jungle peuplée d’animaux mignons.

Le film en reprend grandement le principe, tout l’aventure se déroulant sur un bateau, et l’introduction du personnage de Dwayne Johnson se faisant à travers le principe de l’attraction. Mais il en fallait un peu plus pour tenir deux heures. Il est donc question d’une jeune aventurière en devenir, incarnée par Emily Blunt, qui veut mettre la main sur une plante magique au fin fond de l’Amazonie. Avec son compagnon de voyage, elle va donc embaucher The Rock, capitaine un peu filou du bateau dont elle a besoin. Pour jouer le méchant de service, Jesse Plemons dans le rôle d’un vilain allemand et une malédiction.

On est donc sur une solide base de film d’aventure dans la lignée de la saga initiée par Gore Verbinski mais le film surprend à bien des égards, déjà par sa musique. Qui aurait pu croire qu’un jour le château-logo de Disney serait introduit sur du Metallica ? Le groupe reprend une version instrumentale de Nothing Else Matters, et la musique enchaine ensuite par de très belles compositions de James Newton Howard.

Ensuite, le film jongle avec ses personnages. Fini le classique grand héros fort et puissant, la jolie jeune femme qu’il chope à la fin et le sidekick rigolo. Jaume Collet-Serra, à la réalisation, bouge les lignes faisant d’Emily Blunt le lead et Jack Whitehall un compagnon avec plus de background qu’il n’y parait. Dwayne Johnson, lui, incarne un vrai personnage qui a de la présence à l’écran. Certes, il est toujours écrit de la même manière quelle que soit la saga, un héros au grand cœur, à la fois taquin et bagarreur, mais dans certains films il s’appuie beaucoup sur les rôles secondaires (coucou Jumanji) pour limiter ses temps de tournage. Ici, il colle parfaitement avec l’ambiance.

L’intrigue est très (trop) classique mais quelques idées belles idées de twists viennent la ponctuer. On peut aussi reprocher à l’ensemble d’être beaucoup trop « numérico-tourné sur fond vert » mais il se dégage de ce Jungle Cruise un charme indéniable. La première scène, avant la fameuse croisière, est particulièrement rythmée et les péripéties suivantes se suivent avec plaisir.

On s’attendait à un ersatz de Jumanji un peu flingué, et on se retrouve avec un nouveau divertissement de qualité, qui ne réinvente pas la roue, loin sans faut. Mais une chose est sûre : vous irez au cinéma en famille cet été pour profiter de la fraicheur de Jungle Cruise.

Jungle Cruise, de Jaume Collet-Serra – Sortie le 28 juillet 2021

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