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Critique : Ip Man 4, le Dernier Combat

Le grand spectacle sur grand écran vous manquait ? Les affaires reprennent ce 22 juillet avec le retour de Donnie Yen dans le dernier volet des aventures de Ip Man : Le Dernier Combat.

 

LA CRITIQUE

L’histoire de Ip Man fascine. Celui qui est bien connu pour avoir formé Bruce Lee au Kung Fu a eu une vie tumultueuse, fuyant la Chine pendant la Seconde Guerre Mondiale pour s’installer à Hong Kong et y enseigner les arts martiaux. Figurant dans Dragon, le biopic sur l’histoire de Bruce Lee et au coeur du superbe Grandmaster de Wong Kar Wai sorti en 2013, Ip Man a surtout été incarné par Donnie Yen dans une saga retraçant différentes étapes de sa vie. Le quatrième et dernier volet réalisé par Wilson Yip sort enfin dans les salles.

L’histoire se déroule dans les années 60. Yip Man apprend qu’il a un cancer de la gorge. Il décide donc de trouver une école pour son fils, qui pourrait le prendre en charge après sa mort. Il part donc à San Francisco dans le but de trouver l’établissement idéal. Venant en aide à une jeune fille, il va se retrouver au milieu de conflits, entre un militaire qui ne veut pas entendre parler du kung fu et des écoles d’arts martiaux qui s’affrontent pour savoir qui est le plus fort. Sa maitrise du kung fu va une dernière fois l’aider à se sortir de différentes situations.

S’il n’a pas l’élégance du premier volet, ce dernier chapitre de la vie de Ip Man s’en sort très honorablement. Tout repose naturellement sur Donnie Yen, toujours aussi impeccable dans le rôle mais aussi sur quelques seconds rôles dont Vanda Margraf dans le rôle de la jeune fille qui se fait maltraiter et Danny Kwok-Kwan Chan en Bruce Lee. Le film n’est par ailleurs pas un prétexte à la castagne (et même si l’introduction de certains combats est forcée), puisqu’il cherche à représenter l’époque pour la population chinoise en Amérique. Il bénéficie donc d’un vrai scénario, traitant ouvertement du racisme et de la place des asiatiques dans la culture américaine des années 60.

Ip Man 4 n’échappe pas pour autant aux clichés. Le tournage en studio même pour les lieux censés être en extérieur n’aide pas une reconstitution très stéréotypée de l’époque (avec des affrontements qui donnent l’impression d’être dans West Side Story). Les personnages coté « méchants » sont du même tonneau, en particulier Scott Adkins qui s’offre une parodie du sergent Hartman de Full Metal Jacket. Heureusement, la réalisation de Wilson Yip permet de donner un cachet « old school » à l’ensemble, rappelant quelques vieux films d’arts martiaux dont Karate Kid.

Honnête dans ce qu’il veut raconter, Ip Man 4 est surtout impressionnant dans ses combats. Si vous ne veniez que pour ça, vous en aurez pour votre argent. Certes, le scénario est souvent tordu dans tous les sens pour permettra la rencontre (le fight Bruce Lee contre un mec en kimono bleu est introduit aux forceps) mais les chorégraphies de Yuen Woo-ping sont toujours impressionnantes et Donnie Yen toujours aussi bon. Vous n’aurez donc qu’une hâte une fois l’histoire bien en place : voir l’acteur incarnant Ip Man mettre une raclée à Scott Adkins, jouant un militaire bien raciste. Adkins en boss final de la quadrilogie, les amateurs de combats ne viendront pas s’en plaindre.

Ip Man 4 n’est pas à la hauteur de l’original mais le film conclut tout à fait correctement une saga commencée il y a dix ans. Son réalisateur peut donc largement passer à autre chose. Le divertissement est honorable et les combats tout à fait satisfaisants. En ces temps compliqués en terme de sortie cinéma, allez donc le voir sur grand écran.

Ip Man 4 Le Dernier Combat, de Wilson Yip – Sortie le 22 juillet 2020

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