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Critique : Green Book, Sur les Routes du Sud

Il a déjà rapporté 27 prix et récompenses de diverses associations et dans plusieurs festivals. Green Book est également nommé cinq fois aux Golden Globes (Meilleurs Acteurs, Film, Scénario et Musique) et a de grandes chances d’aligner les Oscars.

Le film de Peter Farrelly avec Viggo Mortensen qui était passé par Paris en 2018 sortira dans les salles fin janvier.

 

LA CRITIQUE

Tony Lip est bien connu pour avoir incarné le personnage de Carmine Lupertazzi dans les dernières saisons de la série des Sopranos. Il est également apparu dans les Affranchis, Donnie Brasco après avoir fait de la figuration dans Le Parrain de Coppola. Lip a eu une envie bien remplie, puisqu’il a commencé comme maitre d’hôtel au Copacabana de New York. C’est d’ailleurs là-bas qu’il a rencontré Coppola, Frank Sinatra ou Dean Martin. Mais avant tout cela, Lip a été le chauffeur et le garde du corps du pianiste de jazz Don Shirley au début des années 60. C’est son histoire qui est racontée dans Green Book, où il a les traits de Viggo Mortensen.

Lip est un italo-américain débrouillard, disponible quand il faut mettre des baffes, mais aussi quelqu’un de confiance. Sa route va croiser celle du Dr Don Shirley, personnalité haute en couleur qui vit seule sur son trône dans un immense appartement au dessus du Carnegie Hall. L’un va embaucher l’autre pour être son chauffeur. Mais Shirley est noir, né en Jamaïque, et Lip n’aime pas beaucoup les gens de couleurs. Leur rencontre, sorte de buddy-road-movie qui va les conduire de New York à la Louisiane, va faire des étincelles.

Tout l’intérêt du long métrage repose sur les personnalités des deux protagonistes, que tout oppose évidemment comme dans tout bon buddy movie et qui vont finalement trouver un terrain d’entente. Ca pourrait sonner comme quelque chose de déjà vu ailleurs mais il y a tellement de subtilité dans l’écriture des deux héros qu’on esquive tous les clichés. Tony Lip est une personnalité complexe, pas seulement un raciste bourru. Il a ses habitudes, parfois dégueu, un certain manque de savoir vivre mais c’est aussi quelqu’un d’ouvert et de compréhensif. Shirley, lui, en plus d’être un pianiste bourré de talent est quelqu’un de discret et de subtil.

En faisant traverser une Amérique de plus en plus raciste au fur et à mesure du voyage, Peter Farrelly signe un film résolument politique et d’actualité. Est-on vraiment au début des années 60 ou en Lousiane sous l’ère Trump ? Au delà de ses scènes marquantes, Green Book n’est pas sans humour. Le film se révèle même très drôle. Il faut dire qu’au vu de l’histoire, on en avait oublié qu’il était mis en scène par l’un des deux frères Farrelly, ceux-là même qui ont signé les toujours hilarants Mary A Tout Prix et surtout Dumb and Dumber. On pense surtout au dernier cité pour le road trip mais aussi pour quelques séquences drôles et/ou gênantes qui rappellent les belles heures du duo Carrey/Daniels, notamment une scène où Viggo Mortensen – parfait dans le rôle – mange bien salement du poulet frit tout en conduisant.

Green Book est le parfait équilibre entre biopic classique, comédie et film politique. Le tout signé par -et on ne s’y attendait pas- par l’un des réalisateurs de Mary A Tout Prix. Autant dire que c’est un film à voir.

Green Book, Sur les Routes du Sud, de Peter Farrelly – Sortie le 23 janvier 2019

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