Skip to content Skip to sidebar Skip to footer

Critique : Expendables Unité Spéciale

Il y a quelques jours, Sylvester Stallone était à Paris pour présenter avec Dolph Lundgren Expendables Unité Spéciale, au Grand Rex, dans une salle pleine d’amateurs de films d’action des 80s.
Grâce à Allociné, nous étions dans la salle et n’allons pas vous faire attendre longtemps car nous savons qu’Expendables est un des films les plus attendus de l’année.
Voici la critique de Basile.

Expendables Unité Spéciale – Sortie le 18 août 2010
Réalisé par Sylvester Stallone
Avec Sylvester Stallone, Jason Statham, Jet Li, Mickey Rourke, Bruce Willis, Arnold Schwarzenegger…
Ce ne sont ni des mercenaires, ni des agents secrets. Ils choisissent eux-mêmes leurs missions et n’obéissent à aucun gouvernement. Ils ne le font ni pour l’argent, ni pour la gloire, mais parce qu’ils aident les cas désespérés.
Depuis dix ans, Izzy Hands, de la CIA, est sur les traces du chef de ces hommes, Barney Ross. Parce qu’ils ne sont aux ordres de personne, il devient urgent de les empêcher d’agir. Eliminer un général sud-américain n’est pas le genre de job que Barney Ross accepte, mais lorsqu’il découvre les atrocités commises sur des enfants, il ne peut refuser. Avec son équipe d’experts, Ross débarque sur l’île paradisiaque où sévit le tyran. Lorsque l’embuscade se referme sur eux, il comprend que dans son équipe, il y a un traître.
Après avoir échappé de justesse à la mort, ils reviennent aux Etats-Unis, où chaque membre de l’équipe est attendu. Il faudra que chacun atteigne les sommets de son art pour en sortir et démasquer celui qui a trahi…

The Expendables c’est l’histoire d’un fantasme et d’une promesse.

Le fantasme, c’est celui que tous les fans de films d’action des années 80 et 90 ont nourri : voir à l’écran les plus grandes stars de cette période, ensemble. Et si on ne pensait pas forcément à une équipe all-star, on rêvait au moins d’un duo Schwarnegger/Stallone, parce que bon, quand même.

La promesse, c’est celle que fit Stallone lorsqu’il annonça son projet. Tous les grands noms y étaient et ceux qui n’y étaient pas avant quand même été approchés. Van Damme a refusé pour des considérations… auteuristes (il ne voulait pas jouer dans un bête film d’action). Wesley Snipes devait en être mais ses ennuis avec le fisc l’ont écarté du tournage. 50 Cent sera un temps envisagé mais c’est finalement l’acteur Terry Crews qui endosse le rôle. Pour le reste, on gratte un peu dans l’univers du catch (Randy Couture mais surtout Stone Cold Steve Austin), dans de l’ancienne gloire du cinéma asiatique (Jet Li), dans le direct-to-video vraiment 80s (Dolph Lundgren), dans de l’ancienne gloire revenue en grâce (Mickey Rourke) et puis du moderne, enfin façon de parler, avec Jason Statham, parfait anachronisme en réalité puisque c’est la seule action star à l’ancienne qui vit en plein dans les années 2000.
Et pour parfaire le tout, Stallone annonce une scène, oui une scène où il donnera la réplique à Bruce Willis et … Arnold Schwarzenegger.

Alors forcément les attentes sont démesurées, déraisonnables. On pense tenir là le film d’action ultime, le baroud d’honneur qui viendra raviver pendant 1h40 cet Âge d’Or et l’immortaliser une bonne fois pour toutes. Mais en revenant deux, trois ans en arrière, on se souvient que Stallone nous avait livré le magnifique John Rambo, superbe conclusion de la saga où il reprenait en main le personnage émouvant qu’il avait incarné dans le premier volet, avant que celui ci lui échappe dans deux suites politiquement douteuses, filmiquement sympatoches et assez fendardes au troisième degré.
John Rambo était une véritable baffe pour tous les mauvais films d’action « new generation » de cette décennie, héritiers fainéants qui ont avili la shaky cam des Jason Bourne en un branlottage permanent et récupéré le montage épileptico-crétin des Michael Bay et consorts. Stallone était revenu aux fondamentaux en offrant un spectacle brut, soigné, sans concession, à la fois terriblement éloquent et jouissif. Du vrai cinéma d’action à l’ancienne.

De ce film là était née une légitime lueur d’espoir pour le projet Expendables (en tout cas chez moi).
Hélas, trois fois hélas.

Soyons clairs, The Expendables n’est pas un navet. Ça n’est pas un bon film non plus, ni même un vrai bon moment. C’est une succession de petites étincelles de plaisir fugace, étincelles bien trop rares et bien trop volatiles pour faire de l’ensemble un agréable souvenir. L’équilibre n’est pas là, mais pouvait-il en être autrement avec tant de noms à l’affiche ? Les membres de l’équipe ne sont pas développés, Couture et Crews font de la figuration. Ce qui n’est pas très grave en soi, on se serait bien contenté du duo Statham/Stallone qui fonctionne assez bien. Pour une fois qu’on a un bon tandem avec Sly, souvenez vous du poussif Tango et Cash…

Statham tire bien son épingle du jeu, le personnage de Jet Li est insupportable, celui de Rourke inutile, le rôle de Dolph Lundgren nous offre un instant des plus WTFesques à la fin… La galerie de protagonistes n’offre aucun intérêt tout simplement parce que le film n’a ni réelle structure ni substance et qu’il est bâti comme une attente pénible vers cette scène de fin où tout le monde est censé défourailler. Là encore, déception qui entâche le plaisir, la scène est tournée de nuit. On nous offre tout de même quelques moments bourrins bien plaisants (merci surtout à Terry Crews et son UAS-12 qui doit être chargé à l’uranium enrichi tellement sa puissance est surréaliste), avec du gore numérique pas trop trop vilain (mais moins bien réussi que dans John Rambo, un comble !).

Reste le souvenir de la fameuse scène avec Sly, Arnold et Willis. Les bons mots fusent, c’est assez drôle, on est tout jouasse de voir Governator à l’écran. Mais la scène, totalement stérile et inutile, tombe en plein comme un cheveu dans la soupe. Là encore, plaisir fugace qui ne survit que quelques secondes.

The Expendables est l’histoire d’une promesse et d’un fantasme.
Les promesses n’engagent que ceux qui les croient.
Les fantasmes ne sont pas faits pour être réalisés.

– Basile

Voir les commentairesFermer

9 commentaire

  • par Olivier
    Posté vendredi 13 août 2010 9 h 25 min 0Likes

    Je ne savais pas que Jet Li était une « ancienne » gloire. Il ne l’est plus ?

  • par Yani
    Posté vendredi 13 août 2010 10 h 45 min 0Likes

    « Arnold et Willis » ^^

    J’aimais bien l’image que tu avais utilisée : « c’est juste que tu vois entrer du homard, du caviard, des truffes dans la cuisine. Et on te sert un oeuf au plat. Un seul oeuf.  » écrivais-tu.

  • par noops
    Posté vendredi 13 août 2010 22 h 38 min 0Likes

    Je me ferai quand même un plaisir d’aller me décevoir en salle le 18, juste pour le fun d’un casting de rêve de gosse des 80’s, bien bourrin!

  • par Kdace
    Posté mardi 17 août 2010 2 h 02 min 0Likes

    Il doit quand même y avoir quelques scènes d’action à se mettre sous la dent ?!

  • par rafa-07
    Posté mercredi 18 août 2010 19 h 03 min 0Likes

    Pour ma part, Stallone nous offres bel et bien un film à la 80’s (de spéctaculaires scènes d’action et des répliques à deux balles comme on les as aimé autrefois).

    Il suffit de revoir un vieux film d’action pour se rendre compte que Stallone a tenu sa promesse, c’est-à-dire nous offrir de l’adrénaline au bruit des mitrailletes, explosion et compagnie.

    Certes pas un « John Rambo » mais un film d’action pop corn comme on en a plus fait depuis bien longtemps.

  • par cloneweb
    Posté jeudi 19 août 2010 20 h 19 min 0Likes

    Enfin vu
    Certes ça n’a pas le charme d’un Commando et le fameux super casting est un peu trop sous exploité.
    Mais bon sang, ça envoie carrément du lourd. Le meilleur film d’action de cette année.
    Et puis CCR dans la bande son.
    7,5/10 (dont un demi point pour la scène avec Arnold, déjà culte)

  • par coolool
    Posté lundi 23 août 2010 12 h 23 min 0Likes

    ça castagne, ça mitraille, ça explose, il faut reconnaître que j’en avais mal à la tête après mais je ne regrette pas de l’avoir vu. J’aurais aimé que les scènes de combats soient plus lisibles, on voit pas toujours bien les coups? Jet Li n’est vraiment pas à son avantage dans ce film. Jason Statham s’en très bien lui par contre, avec Stallone évidemment. Schwarzy a pris un sérieux coup de vieux! Un film qui n’a pas d’autres prétentions que d’offrir un spectacle certes bourrin mais honnête, avec ses défauts, voilà.

  • par coolool
    Posté lundi 23 août 2010 12 h 25 min 0Likes

    rectif: » jason statham s’en sort très bien… »

  • par Mickey
    Posté vendredi 3 septembre 2010 23 h 41 min 0Likes

    Tout a fait d’accord avec toi coolool, moi je n’ai vu que stallone et statham, mais globalement le film est bien, je pense qu’un peu plus de méchant balèses auraient été mieux, il y aurai eu plus d’actions avec des combats un peu plus difficiles pour les héros, mais bon on peut toujours trouver des défauts dans un film.

Laisser un commentaire