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Critique : Élémentaire

Après avoir donné des émotions à des jouets, à des poissons et même à des émotions. Pixar revient cette année en donnant des émotions aux éléments. Sur le papier, on pouvait avoir peur d’une redite, ou un ersatz de Zootopie à la sauce du studio à la lampe. La flamme (vous l’avez ?) s’est-elle éteinte ? Au vu du résultat, pas si sûr. Sans être un Pixar de la grande époque, Élémentaire est un solide divertissement.

Le film s’ouvre sur des migrants débarquant par bateaux. On se croirait presque à New York il y a plus de cent ans mais nous sommes pourtant bien dans un univers imaginaire où les gens sont fait d’air, de terre, d’eau et de feu. La famille, et l’héroïne en particulier, qui nous intéressent sont faits de flammes, l’élément le plus difficile à maitriser et donc celui le plus sujet à problèmes et controverses. Dans cet univers, notre héroïne va faire la rencontre d’un jeune homme fait d’eau suite à un malheureux concours de circonstance. Sur fond d’héritage familial, les deux vont se rapprocher. Mais leur histoire n’est-elle pas naturellement vouée à l’échec ?

Sans prendre de gant, Pixar s’attaque au sujet de l’immigration et à son évolution au fil du temps. Les familles de feu héritent d’un quartier dédié et ne se mélangent que très rarement à la population. Quand Flam se retrouvera à diner face à la famille de Flack, elle devrait se taper des commentaires racistes. On est ravis de voir le studio s’attaquer au sujet, et le faire intelligemment à travers ses personnages. Un énorme travail a été apporté à l’univers, à l’instar de Zootopie chez Disney, pour tout rendre crédible selon les éléments. Et c’est aussi l’occasion pour les scénaristes d’ajouter un million de blagues et jeux de mots sur l’eau et le feu.

Vous vous en doutez, ce qui peut sauver la situation n’est autre que l’amour. Évidemment. Si l’occasion était là pour faire une romance gay, le réalisateur Peter Sohn précisé en interview qu’il s’agit d’éléments de sa propre vie (mais il a inversé les genres), sa famille d’origine coréenne ayant immigré aux USA. Dans cette ambiance, et malgré une certaine évidence scénaristique, l’écriture de l’aspect comédie romantique est suffisamment maligne pour nous toucher. L’auteur de ses lignes s’est fait surprendre par ce couple que tout oppose, physiquement, et qui finit par fonctionner.

Évidemment, on est loin de l’émotion d’un Toy Story ou de la force d’un Vice Versa. Mais Peter Sohn s’en sort avec les honneurs, avec une belle histoire solide. En espérant désormais que le prochain film du studio soit un peu plus imaginatif. A moins qu’il ne faille désormais se tourner vers leur future série Win Or Loose ?

Élémentaire, de Peter Sohn – Sortie en salles le 21 juin 2023

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