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Critique : Deadpool & Wolverine

Vous vous souvenez de la 20th Century Fox ? Sa fanfare, son logo jaune. La société a été rachetée en 2019 par Disney et est devenu 20th Century Studio. Deadpool 2, sorti en 2018, est devenu l’un des derniers films produits avant le rachat. Quelques années plus tard, non seulement le personnage a survécu au rachat mais il embarque avec lui Wolverine (Hugh Jackman) dans une aventure mêlant mutants et éléments du Marvel Cinematic Universe.

Après une scène d’action/générique assez vénère, Deadpool et Wolverine pose ses bases : l’univers de Wade Wilson est sur le point de disparaitre car « l’être d’ancrage », soit la personne tenant l’univers à bout de bras, est décédée. On parle ici de Logan. Pour la TVA, un organisme vu dans la série Loki et chargé de surveiller le cours de l’espace-temps, Deadpool mérite de survivre s’il rejoint un autre univers. En allant sur la Terre-616, il pourrait même devenir un Avenger. Sauf que Wilson ne va en faire qu’à sa tête : il décide plutôt de partir en quête de Wolverine (ou d’une version de Wolverine) pour essayer de sauver sa version de la Terre.

Ca, c’est le pitch, un pitch un peu léger qui aurait été vite réglé si le récit n’était pas ponctué de péripéties assez malignes. Jonglant avec tous les éléments du multiverse mis à sa dispo, le réalisateur Shawn Levy et ses scénaristes s’amusent beaucoup. Et nous avec.
Contrairement au volet précédent qui misait tout sur sa promo, une promo plus réussie que le film, celui-ci a bien des surprises dans sa manche. On va essayer de spoiler le moins possible et on vous recommande, si vous tombez sur ce papier avant d’aller voir le film, d’en lire le moins possible pour vous préserver de ce qui vous attend.

Quelques éléments de contexte quand même : Deadpool finit par trouver une variante de Wolverine, « le pire de tous » et la ramène à la TVA. Mais le multiverse ne fonctionne pas comme Wilson le voudrait et il est envoyé dans le Néant, sorte de poubelle du multiverse dans laquelle on retrouve tout un tas de personnages dont plus personne ne veut comme par exemple des variants de Deadpool (comme DeadpoolGirl ou le chien qu’on voit dans la promo) ainsi qu’une bande de losers emmenés par Cassandra Nova, la soeur de Charles Xavier. Wolverine et Logan vont s’engager dans une lutte contre eux pour rentrer chez eux.

C’est là que le film devient intéressant puisqu’il ne se contente pas de cameos. La multitude de personnages secondaires sont là pour quelque chose et servent le récit (ou au pire une bonne blague), des personnages choisis de manière surprenante – ce qui a fait frémir la salle où on était plusieurs fois. C’est toute la force du film : jongler avec tout cela pour rendre un hommage à la première époque des super-héros emmenées, justement, par Hugh Jackman et sa bande de mutants. On en finit par presque être ému, comme pendant le générique de fin où des images making of des films de Bryan Singer défilent. Nous sommes en pleine période de remise en question pour le genre cinématographique, entre James Gunn qui commence ses petites affaires chez DC et Marvel qui s’interroge sur la manière de gérer son MCU post-Avengers Endgame. Deadpool & Wolverine s’engouffre là-dedans pour un hommage meta.

Il s’engouffre aussi dans la critique. Ryan Reynolds a eu carte blanche et il en profite pour se moquer ouvertement de Disney, du rachat de la Fox et de l’état d’Hollywood en 2024. C’est grinçant et ça doit transpirer du coté de chez Kevin Feige, qui a laissé faire, mais c’est aussi très drôle.
Drôle et badass. On aurait tendance à oublier au milieu des vannes mais le personnage de Deadpool est un sacré combattant. Les scènes d’action sont violentes et Hugh Jackman en profite encore. Le film contient peut être quelques uns des meilleurs fights de Wolverine – en plus d’allant titiller le fan hardcore du mutant.

Au fond, Wolverine & Deadpool ne va pas changer la donne du MCU. Le film a des enjeux assez faibles, ayant besoin de forcer pour se conclure, mais il est suffisamment malin dans sa critique et dans l’évocation d’un passé révolu pour être un solide divertissement, plusieurs coudées au dessus de son prédécesseur. Pas sûr que Kevin Feige laisse Reynolds se mêler aux Avengers par la suite mais au moins le comédien a pu aller au bout de son délire.

Deadpool & Wolverine, de Shawn Levy – Sortie en salles le 24 juillet 2024

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