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Critique : City of Darkness

Enchevêtrement d’immeubles construits sur une enclave chinoise de l’ile de Hong Kong, la citadelle de Kowloon a inspiré le cinéma et les jeux vidéo. Vue dans Bloodsport, elle a servi de modèle pour des lieux futuristes de Ghost in the Shell ou de Deus Ex. C’est désormais un personnage à part entière dans le film de Soi Cheang adaptédu roman et de la bande-dessinée chinois de Yuyi et Andy Seto.

Le réalisateur de la trilogie The Monkey King raconte l’ascension d’une jeune immigré trouvant refuge dans la citadelle, recueilli par le parrain local car pourchassé par des trafiquants venus de l’extérieur. Là-bas, il va trouver un toit et l’aide dont il a besoin, parce que la citadelle n’est qu’un repère de « bad guys ». C’est un endroit où l’entraide et la solidarité sont de mise. Mais il va aussi se retrouver face à des problèmes sérieux. On n’en dira pas d’avantage pour ne pas gâcher les quelques twists qui émaillent le récit.

Produit par Wilson Yip (la saga Ip Man), réalisé par Soi Cheang (Limbo), City of Darkness mélange les jeunes talents comme Raymond Lam dans le rôle principaux et les vieilles gloires du cinéma d’action asiatique comme Louis Koo, collaborateur de Jackie Chan et de Donnie Yen. Un regroupement de talents pour un film d’action de très haut vol.

S’il prend son temps pour poser ses personnages et son récit, le film de Soi Cheang enchaine les scènes de combat d’anthologie. Chorégraphiés par Kenji Tanigaki (la trilogie Kenshin « live »), les bastons sont aussi brutales que solides, mélangeant les genres et s’appuyant sur les décors de la Citadelle, enchevêtrement d’immeubles, de déchets, de câbles et d’objets en tout genre. Les bagarres sont donc tournées dans des endroits resserrés, mais cela n’empêche pas les acteurs d’en profiter à fond, jouant avec les niveaux, courant sur les murs et bondissants pour éviter leurs opposants. On pense à tout un tas de productions récentes où l’action est brutale et où les personnages se mangent des murs mais aussi au wu xia dont le film reprend certains codes, à commencer par la limite entre le réalisme et le fantastique. Les amateurs du genre, dont l’auteur de ces lignes fait largement partie, en auront pour leur argent.

Aidé par une photo ultra soignée, des acteurs à fond et la musique du compositeur Kenji Kawai (Ghost in the Shell, Patlabor) est la bombe de votre été. Un film d’action dont les combats vont vous clouer à votre fauteuil et où l’émotion (à travers une très jeune fille et la scène finale notamment) n’est pas mise de côté. La bombe de votre été et un des bangers de 2024, à voir naturellement sur le plus grand écran possible.

City of Darkness (Twilight of the Warriors Walled In – 九龍城寨之圍城), de Soi Cheang – Sortie en salles le 14 août 2024

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