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Critique : Burn Out

Même s’il roule sa bosse dans le cinéma depuis une dizaine d’année maintenant, il aura fallu le très sympathique Ce Qui Nous Lie de Cédric Klapisch pour qu’on repère François Civil – pourtant nommé aux Césars en 2012 pour Bus Palladium.

Ce jeune comédien fait partie de la nouvelle génération d’acteurs français qui sortent du lot, avec Pierre Niney et Pio Marmaï pour ne citer qu’eux, et qu’on a envie de voir plus souvent dans des projets audacieux. Comme Burn Out.

 

LA CRITIQUE

On avait repéré Yann Gozlan en 2010 avec Captifs, ce petit thriller à tendance horrifique qui offrait le beau rôle à Zoé Felix. Le contexte de l’histoire était intéressant et l’ensemble était aussi prenant que bien foutu. Quand le bougre a récidivé avec un nouveau long métrage tout aussi réussi mais dans un genre différent (le thriller à tendance psychologique cette fois) avec Un Homme Idéal, on s’est dit qu’il y avait quelque chose, une carrière à suivre. Arrive Burn Out en ce début 2018 et on prend toujours autant de plaisir.

Dans Burn Out, il est surtout question de bruler de l’asphalte puisque l’histoire est focalisée sur Tony (François Civil, épatant), un amateur de grosses motos qui va se mettre à faire des go fast pour des petits truands de la banlieue parisienne. Le jour, il pilote des motos de course sur des circuits pour devenir pro. Et la nuit il fait Amsterdam-Paris à grande vitesse, échappant aux flics pour convoyer de la dope. En faisant cela, il espère rembourser la dette que son ex-copine doit à de bien mauvaises personnes.

Yann Gozlan aime le film de genre et le prouve une nouvelle fois. Burn Out mêle un peu d’action, beaucoup de poursuite à un thriller une nouvelle fois à tendance psychologique. Il aime aussi mélanger les styles puisqu’on n’est jamais frontalement dans l’horreur (avec Captifs) ni dans le polar. Mais son Burn Out contient tous les éléments du cinéma qu’on aime : un pitch solide, une réalisation soignée, un rythme parfait et une vraie tension, palpable, jusqu’au dénouement. Les acteurs sont aussi bons que les images tournées pour la plupart de nuit sont efficaces et Gozlan tient son concept jusqu’au bout, sans verser dans trop de facilité.

Dommage que le personnage principal ne soit pas plus fin, lui qui se laisse littéralement commandé par ses employeurs, subissant complétement l’action jusqu’à se retrouver au bout du rouleau. On aurait aimé quelqu’un de plus héroïque, qui tente plus souvent des choses, vu que le bonhomme est un « gentil » qui n’a d’autre choix que d’obéir aux méchants de service. Le personnage principal d’Un Homme Idéal était mieux construit et l’héroïne de Captifs, vu le contexte et le rythme du film n’en vait pas besoin. Ici, on aurait aimé quelque chose de plus.

Ne boudons pas pour autant notre plaisir. Au milieu de productions françaises souvent moribondes, Burn Out fait figure d’exception tant les réalisateurs qui s’aventurent dans ce genre de films doivent se compter sur les doigts d’une main. Au milieu des comédies racistes et/ou misogynes et des drames sociaux où tout le monde joue mal, Burn Out fait figure d’exception. Rien que pour ça, il mérite tout votre intérêt.

Burn Out, de Yann Gozlan – Sortie le 3 janvier 2018

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