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Critique : A ceux qui nous ont offensés

Michael Fassbender est partout sur CloneWeb, entre la bande annonce de Covenant et son nouveau long-métrage, A Ceux Qui Nous Ont Offensés.

Basé sur une histoire vraie se déroulant dans la région des Cotswolds à l’Ouest de l’Angleterre où une famille de nomades vivaient de vols dans une petite ville, le film est le premier long métrage d’Adam Smith, qui a tourné jusque là de nombreux clips pour des artistes de renom ainsi que des épisodes de séries télé anglo-saxonnes.

 

LA CRITIQUE

« A ceux qui nous ont offensés » est d’abord un extrait de la prière chrétienne « notre père » avant le titre d’un film, il date d’ailleurs non pas d’il y a deux mille ans mais d’une version de la bible datant du début du 20e siècle. Mais c’est donc aussi le titre d’un film signé Adam Smith pour qui Michael Fassbender délaisse un temps les Danny Boyle, Ridley Scott et autres Bryan Singer. Le temps d’une production aussi modeste que réussie.

L’histoire se déroule dans la jolie campagne du Gloucestershire, au Nord de la ville de Bristol en Angleterre. Chad vit avec son père et le reste de sa famille dans des caravanes installées dans un champs. Ils vivent de malfrats et de conneries, évitant d’envoyer leurs gamins à l’école et font tout et n’importe quoi pour emmerder la population, comme peindre intégralement une voiture volée et rouler dangereusement dans les petites rues de la ville la plus proche. Mais Chad, qui a désormais deux enfants, commence à avoir du mal à vivre sous le joug paternel et de la révolte est dans l’air.

Cette envie de révolte, cette tension entre le père et le fils est palpable dès les premières minutes, alors que les personnages ont à peine été introduits. Il faut dire que Michael Fassbender et Brendan Gleeson sont à fond dans leur rôle, ayant mis de coté leurs accents d’origine respectifs pour parler l’anglais campagnard agrémenté de vocabulaire argotique. Tout le film reposant sur leur relation, on ne peut qu’apprécier leur implication, les jeux de regards et autres petites mimiques qui donnent du corps aux personnages.

Pour un premier long, celui qui a filmé le concert des Chemical Brothers « Don’t Think » et quelques épisodes de Doctor Who fait le taf. La caméra est dynamique quand il faut (le film contient quelques chouettes scènes de poursuite en voiture) et se pose aussi quand il est temps. On se prend vite d’affection pour le personnage de Fassbender, à la fois soumis et qui a envie de se rebeller, qui a bien du mal à choisir entre sa femme et son père et pour sa famille qui aurait bien mérité de sortir de cette vie effrénée pour trouver du calme.

Petite production tournée dans quelques rares décors, ce Trespass Againt Us aurait tout du film de festival qui pourrait cumuler les prix. Il aurait pu être qualifié de juste sympathique, sans plus, s’il n’avait pas été portée par deux excellentes têtes d’affiche.

A ceux qui nous ont offensés, d’Adam Smith – Sortie le 1er mars 2017

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