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Angoulême 2013 : le guide de survie

Chaque année, nous nous éloignons un peu du 7e art pour aller voir de plus près ce qui se passe du coté du 9e : la bande dessinée. Il faut dire qu’avec les adaptations de l’un vers l’autre, les deux arts sont de plus en plus liés.

Guillaume sera donc encore cette année pour CloneWeb au Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême – qui fêtera ses 40 ans. Et pour ceux qui sont tentés d’y aller, ce vieux baroudeur habitué des lieux depuis longtemps vous a rédigé un petit guide des bonnes pratiques sur place, des choses à savoir pour ne pas perdre de temps, et le tout faisant office de programme.

Le FIDB se tiendra donc à Angoulême du 31 janvier au 3 février prochain. Toutes les (autres) infos sont sur le site officiel.

 

Bonjour jeune ! Tu es plein d’allant, tu as soif de culture et d’émotion et tu te demandes ce que tu pourrais faire le week-end prochain ?

Ne cherche plus, j’ai la solution idéale pour toi : LE FESTIVAL INTERNATIONAL DE LA BANDE-DESSINÉE D’ANGOULÊME !!

Ça fait des années que tu en entends parler et tu t’es toujours demandé si c’était si bien que ça, eh bien, laisse-moi te présenter la « bêête », sous forme de questions/réponses, comme ça, ça sera plus facile à lire.

– Ya quoi à voir, là-bas ?

– Plein de choses ! Le festival occupe vraiment toute la ville (ou disons, tout le centre-ville) Il se compose de plusieurs chapiteaux qui abritent les stands des éditeurs (grand public, indépendants, amateurs) mais aussi parfois des expositions thématiques. Les expositions, on en trouve aussi dans des lieux « en dur » de la ville (des hôtels particuliers, le théâtre, l’hôtel de ville par exemple) le point culminant étant la Cité de l’image et de la bande dessinée qui possède une collection d’originaux assez impressionnante et une librairie fournie. DONC, le premier conseil que je donne c’est de bien se chausser, car on marche beaucoup d’un lieu à l’autre, ou bien, on piétine beaucoup à faire la queue pour les dédicaces.

– Ah, justement, j’aimerais bien faire dédicacer le dernier Titeuf pour mon neveu !

– Ouh là… modère ton empressement, jeune. Les dédicaces, c’est sûr, ça fait envie mais dis-toi qu’il va falloir lutter pour y arriver : il y a ÉNORMÉMENT de monde. Tu pourras passer plusieurs heures parfois à faire la queue (avant que le dessinateur n’arrive puis une fois qu’il est là) ou bien tu devras passer par un tirage au sort pour pouvoir faire la queue (pour les auteurs les plus connus). Dans certains cas aussi, les dédicaces ne se font QUE sur les albums achetés sur place, tu peux donc laisser ta première édition à la maison et te préparer à avoir des doublons. DONC, mon conseil, c’est viser les heures creuses : le matin ou le soir par exemple et voir si ça colle avec la présence des dessinateurs choisis. Ou alors il faut y aller à plusieurs et se relayer dans les files d’attentes. L’autre truc, c’est de s’intéresser aux jeunes auteurs ou aux indépendants, ils sont souvent plus disponibles.

– Et les expos, ça vaut le coup ?

– Alors… c’est d’abord une question de goût, c’est sûr, mais cette année, pour la quarantième édition (déjà !), entre Andréas, Denis, Comès et Jano, les amateurs de bd des années 80 devraient être plus que comblés ! Parmi les incontournables, je pense que celle sur Uderzo devrait plaire au plus grand nombre ainsi que celle sur Mickey et Donald (même si elle ne sera pas très grande).
Je serais plus méfiant vis-à-vis de celle de Pénélope Bagieu car ce qu’elle avait proposé au salon de Colomiers il y a deux ans, était assez décevant, on verra si elle s’est rattrapée. Le pavillon jeunes talents peut aussi être une bonne surprise mais là où je ne suis jamais déçu c’est à la maison des auteurs : il y a beaucoup de styles différents et souvent novateurs. Mon conseil, c’est de visiter les expos quand les dédicaces tournent à plein régime, on évite un peu la foule et ça permet de s’aérer. On peut aussi garder pour le dernier jour de visite, pour conclure de manière agréable.
Ce qui compte pour les expos, c’est de voir les originaux, donc n’hésitez pas à aller voir les off qui sont parfois plus authentiques que les présentations officielles (notamment celles des Éditions de la cerise).

– Et à part ça ? Il reste des choses à faire ou à voir ?

– Oh que oui ! En plus de tout ce que j’ai déjà évoqué, on peut aussi assister à des rencontres ou des conférences d’auteurs. C’est sûr que sur le papier, comme ça, ça fait un peu peur, mais ce sont souvent des rencontres très conviviales et les auteurs parlent volontiers de leur travail. Si jamais tu as lu un album récent et que ses auteurs sont là, c’est l’occasion de les entendre parler et/ou de leur poser des questions. Cette année, THE conférence, pour moi, c’est celle de Leiji Matsumoto, le papa d’Albator ! Ce sera sûrement complet 2heures avant le début, mais si jamais vous êtes patients et tenaces…
Il y a aussi des avant-premières de films au cinéma d’Angoulême (juste à côté des chapiteaux principaux), le coin des fanzines, les objets de para-bd (posters, figurines, ex-libris mais aussi planches originales) et d’autres animations, notamment sur la bd numérique au théâtre de la ville, qui peuvent être très intéressantes quant à l’avenir du 9e art.

– Ouais mais moi je lis que des mangas, d’abord…

– Si le marché français est le deuxième marché au monde en terme de lectorat de manga, il faut bien reconnaître que ces œuvres nippones n’ont jamais été trop mises en valeur à Angoulême (à part l’expo One piece d’il y a quelques années, rares sont les expos manga qui présentaient des planches originales, par exemple). Cette année, plusieurs pays asiatiques (Japon, Chine, Corée) ont été regroupés dans le studio Little Asia (aussi au théâtre). Ce ne sera pas une expo mais ça permettra sûrement de voir des dessinateurs en action et de comparer les différents styles de narration. Pour compléter ceci, de nombreux auteurs coréens seront aussi présents cette année à l’occasion de la date anniversaire d’une grande exposition sur la bd coréenne. L’occasion de (re)découvrir de nouveaux talents.

– Ok, je suis prêt(e) à partir ! Il reste encore des choses à savoir ?

– Oh oui, plein ! Je n’ai pas parlé des rencontres dessinées, des concerts de musique, des prix, du vaisseau Moëbius…
Mais bon, on va rester pragmatique, vous verrez bien une fois sur place. Mes derniers conseils sont donc d’ordre pratiques : il ne sera pas possible de tout faire en une journée, soyez donc très organisés si vous ne restez qu’un jour (les dédicaces ne sont pas tout !). Une petite astuce pour gagner du temps c’est d’avoir toujours de l’argent liquide sur soi : tous les stands ne prennent pas les cartes bancaires et le temps de ressortir, d’aller au distributeur et de revenir dans les chapiteaux, on perd beaucoup de minutes.
Autre chose : COUVREZ-VOUS ! les festivals sous le soleil, on les compte sur les doigts d’une main ! on est plus souvent sous la pluie, le vent glacial, la grêle et même la neige ! La Charente est un beau pays (enfin, si on aime la campagne médiévale, quoi) mais c’est un pays FROID surtout en cette période de l’année.

Voilà, j’ai sûrement oublié plein de choses, n’hésitez pas à réagir dans les commentaires. Je vous embrasse et je vous dit à ce week-end, entre deux files d’attente !

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