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Découvrez Scott Pilgrim : les avis des lecteurs (2/3)

Pour compléter ma présentation de la BD Scott Pilgrim, j’ai demandé à quelques lecteurs fans de la version originale de me livrer leurs impressions. Certains sont des habitués du forum CloneWeb, d’autres des lecteurs spécialistes de bandes dessinées ayant bien voulu répondre à mon appel via Twitter.
Voici leurs avis, chacun dans son style…

Si vous avez envie de lire une série qui dépote, n’hésitez pas une seule seconde et ruez-vous sur Scott Pilgrim du canadien Lee O’Malley. Ne vous attendez pas à un énième comics, la série est un peu un OVNI dans la production outre-Atlantique.

Tout d’abord graphiquement : c’est un manga américain, bien que seuls les gros yeux et le format des albums soient les deux codes tirés de la BD nippone. Le trait semble à peine dégrossi, alors que c’est loin d’être le cas, et le découpage est bien ficelé. Le scenario est psychédélique et bourré de références à gogo.

Tout commence avec Scott qui, à 23 ans, est un glandeur qui passe ses journées à jouer dans un groupe de rock (les « Sex Bob-omb »), sortir avec sa copine lycéenne et zoner à Toronto. Mais un jour, il rencontre Ramona, une américaine fan de roller et sa vie bascule. Si on s’arrêtait là, vous pourriez demander en quoi ce comics est différent des autres. Sauf que pour sortir avec Ramona, Scott doit affronter ses sept ex petits amis diaboliques. Et c’est là que tout s’emballe : les combats s’enchaînent et nous balancent en plein jeu vidéo en temps réel. L’auteur a su mêler fantastique à la chronique sociale qui est la base du récit. En y ajoutant une grosse pointe d’humour.

Scott Pilgrim est une série vraiment réussie. Aux Etats-Unis, c’est déjà un succès : un film est en cours de réalisation par le génial Edgar Wright (Shaun of the Dead, Hot Fuzz) et un jeu vidéo, produit par Ubisoft, est annoncé pour la sortie du film.

> Guewan – Rédactrice pour Coyote Mag et http://www.bdetente.com/ entre autres…

 

Simple et naturel, le trait et les histoires de Brian Lee O’Malley sont aussi addictifs qu’une glace à la fraise. A mi-chemin entre le shonen et le film teenagers américain, Scott Pilgrim raconte l’histoire d’un adolescent que tout le monde voudrait avoir comme ami, avoir rencontré ou même être. Ses problèmes de petites amies se mélangent à un quotidien qui peut-être aussi fantastique qu’il est familié, un vent de folie dans la vie d’un jeune type maladroit mais sympa capable de parler à un public d’adolescent et d’adulte nostalgique. La magie de tout cela est de réussir à faire passer pour simpliste une histoire dont on a l’impression que les pages s’écrivent au fur et à mesure qu’on les tourne. Tout ce que la culture manga / japanim ont apportés à la culture pop adolescente mélangés avec sincérité et enthousiasme.

> Mathieu Lubrun – Bibliothécaire et rédacteur de http://axisofperdition.tumblr.com/

 

Excellent graphic novel, disons le amerimanga, Scott Pilgrim est avant tout une savoureuse comédie romantique totalement assumée, loufoque et drôle. Bryan Lee O’Malley intégre dans ses histoires tout l’univers de la «pop culture» en y injectant certains codes du mangas et de la japanimation. On y retrouve ainsi pêle des clins d’oeils aux comics, à la musique rock indé, au jeu vidéo, cinéma , … L’histoire est simple, pourtant, tout peut arriver… Ce mélange donne lieu à des moments proprement jubilatoires: les ex de ramona ont des pouvoir psychiques, des scènes du quotidien aussi sensibles et touchantes soient elles laissent place à des combats délirants, des moments de vie où le vainqueur remportent des items ou des points d’expériences, on peut s’esquiver de certaines situations en passant par le subspace.. Tout est normal et accepté comme tel..

Loin de vouloir se limiter à un public geek, ces moments irréels et surexcités ponctuent avant tout le quotidien intime et sensible des personnages et surtout du trés cool Scott Pilgrim… Au long des 5 premiers volumes parus (aux US), Bryan Lee O’malley met en scène, un petit monde hallucinant à la manière d’un véritable sitcom survitaminé qui reste accessible à tous.

Ci-dessous: Plumtree’s Scott Pilgrim video. This is the song that inspired the comic book by the same name…

> Christophe – www.benett.fr

 

« Scott Pilgrim » c’est un peu comme prendre Super Mario Bros, remplacer le plombier moustachu par un jeune homme lambda à côté de ses pompes, les niveaux par des tranches de vie, et les boss par les anciens amants d’une princesse punk. C’est également l’union improbable entre un style graphique manga et une narration typiquement occidentale pour donner naissance à une histoire d’amour très réaliste dans sa description, qui se transforme en une véritable aventure pleine d’action. Des personnages tous aussi variés qu’attachants, beaucoup d’humour et de punch-lines cultes, des références constantes à la pop culture (musique rock, cinéma, et surtout jeux vidéo et japanime), des situations aussi absurdes que géniales, sans oublier la réelle émotion que procure la romance entre le héros et sa désirée, font que l’oeuvre de Bryan Lee O’Malley procure une sensation de fraicheur unique dans son genre. Lire « Scott Pilgrim », c’est l’adopter.

> Harley Quinn

 

C’est pas forcément marrant d’avoir 20 ans et quelques. On a fini par s’extraire de l’adolescence, on nous a vendu l’âge adulte comme le must absolu, mais alors qu’on teste l’eau du bout des orteils, on se rend compte qu’elle est bien froide. Sentiment de flou, on est tenu de décider de ce qu’on va faire pour les quatre ou cinq décennies à suivre alors qu’on n’a pas forcément d’idée ni forcément envie… Alors heureusement que Brian Lee O’Malley est là pour mettre non pas des mots mais des images sur cet état des lieux. Et quelles images ! Pour le jeune gars avec son minimum vital en background geek, impossible de ne pas s’y retrouver dans cette folie 8-bits naïve qui sert de cerveau à cette adorable andouille de Scott Pilgrim. Parce que oui, parfois on a envie de sauver la princesse, de gagner de l’XP pour progresser, de récolter des pièces et des items à la fin des combats du quotidien et quoi de plus normal à ça ?

> Basile

 

Alors, c’est pas à un vieux briscard comme moi qu’il faut la faire : des petits miquets, ça fait plus de trente ans que j’en lis (oui, mon gars, j’ai connu Pif gadget, Strange et Placid et Muzo poche) alors voir tous ces jeunes s’extasier sur une certaine bd canadienne underground, c’est pas ce qui va m’impressionner ou m’encourager à la lire (espèces de jeunes punks dégénérés). Mais bon. J’ai une conscience professionnelle, doublée d’une curiosité et d’une ouverture d’esprit sans faille donc j’ai jeté un œil à Scott Pilgrim (mais juste le tome 1 eh oh, mollo avec les vieux).

Bilan :
Le dessin.
Bon déjà, c’est du noir et blanc, ce qui est très appréciable pour ceux qui aiment faire du coloriage.
Ensuite le dessin est assez moyen, entre manga et cartoon (gros yeux vite remplis, visages et morphologies quasi semblables pour tous les personnages), mais il semble s’améliorer au fil des pages : la composition des cases devient plus riche et les positions des personnages sont variées. Le rythme est assez lent, avec parfois des cases contemplatives mais vers la fin le rythme s’accélère et on a des splash pages qui en mettent plein la vue.

L’histoire.
Aloooors… je dois avouer que j’ai eu un peu peur.
Ça commence gentiment, comme une sitcom, avec un groupe de potes vingtenaires désabusés (musiciens de surcroît) qui se mettent en boîte les uns les autres et qui prennent surtout un malin plaisir à embêter Scott Pilgrim, membre du groupe et héros de la série.
Je ne vais pas raconter l’intrigue mais en gros, Scott tombe amoureux d’une fille assez mystérieuse et il va tout faire pour la conquérir. Et ce tome 1 est centré sur la rencontre avec cette fille. Et donc, jusqu’à ce que la fille arrive et même une fois qu’ils se rencontrent, c’est gentil. Rien d’extraordinaire.
Et puis… arrive un ex-boyfriend de la fille et là, ça part en sucette au sirop d’érable.
La série bascule complètement dans autre chose : le « gentil » fait place au surréaliste, au délire post moderne décomplexé (oui Télérama, tu peux reprendre cette phrase) et LÀ, on se dit ah d’accord, doit y avoir un truc alors, je comprends pourquoi cette série peut plaire, je veux la suite, vite, viiiiite, bordel mais donnez-moi ma dose, argh non, pas les électrochocs, non, gueuh merci ça va mieux, merci.

Bref, ce que je veux dire, c’est que même si elle met du temps à démarrer (mais c’est normal, on plante le décor dans ce tome 1), cette série a un très fort potentiel de drôlitude, avec une dose d’action, de romance et de mystère ce qui ma foi, constitue un excellent cocktail bédéique et je vais de ce pas me ruer sur la suite.

Faites-en de même.

> Hellboy

A voir également : ma présentation de la série et l’interview de Philippe, traducteur de la version française (à venir)

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