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Keep Calm & Watch Old Movies : mai 2016

Dans quelques jours, tous les regards seront tourné vers la Croisette, ses films, et ses stars en robes à paillettes sur le tapis rouge. Le Festival de Cannes bouscule depuis quelques années les sorties cinéma, certains titres sortant même cette fois un dimanche, mais n’empêche pas pour autant les grands classiques de trouver une nouvelle fois le chemin des salles obscures.

Faisons donc le point sur ce mois de mai…

 

En ce joli mois de mai, le cycle de ressorties consacré au cinéaste américain Joseph L. Mankiewicz se poursuit : en effet, après les 3 longs-métrages évoqués dans la précédente édition de Keep Calm & Watch Old Movies, 3 autres films de l’oeuvre du réalisateur sont dans les salles ce mois-ci.

On commence avec CHAÎNES CONJUGALES, en salles dès le 4 mai, comédie dramatique mettant en scène trois femmes qui partent en croisière, laissant leurs maris respectifs ; mais avant de partir, elles reçoivent une amie d’une de leurs amies, dans laquelle elle prévient qu’elle part avec le mari de l’une d’entre elles. Mankiewicz en profite pour réaliser une étude des mœurs américaines à travers le parcours de trois femmes aux origines sociales différentes.
Le 11 mai, le long-métrage suivant de Mankiewicz, LA MAISON DES ETRANGERS, ressort en version restaurée. Drame sur un ancien avocat venant de purger une peine de prison à la place de son père, et désireux de se venger auprès de ses frères, le film permit à Edward G. Robinson de remporter le prix d’interprétation du Festival de Cannes 1949.

Enfin, dès le 25 mai et également en version restaurée, l’un des plus connus des films de l’oeuvre de Mankiewicz, LA COMTESSE AUX PIEDS NUS, la première production de son auteur-réalisateur. Porté par le couple Ava Gardner-Humphrey Bogart, le film narre l’ascension d’une star hollywoodienne se sentant terriblement seule et rencontrant le « prince charmant » en la personne d’un séduisant milliardaire qui cache un terrible secret. Un « conte de fées moderne », une version amère de Cendrillon selon Mankiewicz.

https://www.youtube.com/watch?v=bMUn-pZ3N48

Le Théâtre du Temple met à l’honneur ce mois-ci Michaelangelo Antonioni, l’un des plus célèbres et respectés metteurs en scène de l’âge d’or du cinéma italien, ayant défrayé la chronique du Festival de Cannes 1960 pour son film atypique L’AVVENTURA, hué lors des projections mais qui imposera une vision moderne et novatrice du 7ème Art, voulu « égal à la littérature ». Sont proposés en version restaurée deux célèbres films du cinéaste italien.
Tout d’abord, dès le 11 mai, BLOW UP, lauréat de la Palme d’Or en 1967, un film tourné en anglais et en Grande-Bretagne, devenu culte et emblématique de l’ambiance « Swinging London », dans lequel un photographe découvre après une série de clichés qu’il a été le témoin d’un meurtre. Un film culte ayant influencé toute une génération de réalisateurs, dont Brian De Palma qui en réalisera un quasi-remake avec BLOW OUT.
Autre film culte, cette fois tourné aux Etats-Unis, à revoir dès le 25 mai : ZABRISKIE POINT, long-métrage sur la contestation étudiante américaine de la fin des années 1960, illustrée par la musique de Pink Floyd, célèbre groupe de rock progressif. Le film narre l’histoire d’un jeune étudiant anticonformiste se réfugiant dans le désert après le meurtre accidentel d’un policier ; un film resté pour sa scène d’orgie dans le désert ainsi que sa séquence finale d’explosion.

Petit tour d’horizon des autres ressorties de ce mois de mai 2016 :

Après LES RAISINS DE LA COLERE et QU’ELLE ETAIT VERTE MA VALLEE, le mini-cycle de ressorties consacré à John Ford se poursuit le 4 mai avec cette fois un western, un des plus célèbres, LA POURSUITE INFERNALE, tiré de la fameuse histoire vraie de la fusillade de O.K. Corral ; le récit de Wyatt Earp devenant shérif après le vol de son bétail et le meurtre de son plus jeune, et faisant la connaissance de Doc Holliday, ancien médecin devenu alcoolique et propriétaire du saloon. Un des plus inoubliables longs-métrages de John Ford et un vrai classique du western à voir et revoir.

Oeuvre mineure dans la filmographie immense du génial Stanley Kubrick (ce dernier récupéra le projet et n’obtenu pas le final cut), SPARTACUS met en scène Kirk Douglas dans le rôle de Spartacus, esclave devenu gladiateur en Italie en 73 avant J-C, brisant ses chaînes et menant une gigantesque révolte contre l’Empire Romain. Un grande fresque de plus de 3 heures, pour les amateurs de péplum, qui ressort le 4 mai.
Amateurs de films de guerre (et de films de plus de 3 heures!), jetez-vous sur la ressortie en version restaurée de l’épique EXODUS d’Otto Preminger, évocation assez libre des évènements associés à la création de l’État d’Israël. A noter que Dalton Trumbo est enfin crédité au générique d’un film en tant que scénariste, alors qu’il faisait partie des « Dix d’Hollywood », les dix personnes ayant refusé de témoigner devant la commission d’enquête en pleine époque de maccarthysme (ou chasse aux communistes).
Film culte encore, cette fois pour toute une génération de cinéastes espagnols, et à revoir le dès 18 mai dans une version restaurée : L’ESPRIT DE LA RÛCHE, film onirique sur la vie familiale et scolaire, à la fin de la guerre civile espagnole, d’une petite fille fascinée par la vision du film FRANKENSTEIN de James Whale de 1931. Le long-métrage, un des plus grands chefs-d’oeuvres du cinéma espagnol, fait écho à la dictature du général Franco puisqu’il a été tourné durant les dernières années de son régime.
Famille également à reconstruire, mais dans un tout autre genre, celui de l’animation pour enfants, avec FIEVEL ET LE NOUVEAU MONDE à découvrir en salles en version restaurée dès le 25 mai. Un petit classique de Don Bluth dans lequel une famille de souris, persécuté par les chats en Russie, se retrouve séparée accidentellement lors de son voyage vers Le Nouveau Monde.

Vidéo :

Studio Canal édite deux films en Blu-Ray de notre « Bébel » national : le thriller nerveux PEUR SUR LA VILLE de Henri Verneuil et le polar plus opératique LE PROFESSIONNEL de Georges Lautner. Arte Editions met en valeur Jacques Demy, icône de la Nouvelle Vague, à travers les sorties de LOLA, LA BAIE DES ANGES et le cultissime LES DEMOISELLES DE ROCHEFORT. La Nouvelle Vague est également à l’honneur chez Gaumont via Louis Malle, dont 3 films sont édités : le controversé LES AMANTS, l’onirique BLACK MOON et ATLANTIC CITY. Elephant Films donne un bel écrin aux flamboyants mélodrames de Douglas Sirk via la réédition de quatre de ses films : LE SIGNE DU PAÏEN, TOUT CE QUE LE CIEL PERMET, ECRIT SUR DU VENT et surtout LE MIRAGE DE LA VIE.

Signalons également MARTY, classique du cinéma américain de Delbert Mann, le western L’HOMME DE LA PLAINE d’Anthony Mann avec James Stewart, L’HOMME QUI VENAIT D’AILLEURS, film de science-fiction aypique de Nicolas Roeg « habité » par David Bowie et surtout, le grand chef-d’oeuvre du cinéma fantastique qu’est LES INNOCENTS, magnifique bijou du genre à découvrir absolument.

C’est tout pour ce mois-ci ! A bientôt !

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