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Sur le tournage d’Au Coeur de l’Océan – 1ère partie

Il y a très exactement deux ans, Alex traversait la Manche pour se rendre aux mythiques studios de Leavesden près de Londres pour assister à une journée de tournage d’Au Coeur de l’Océan et interviewer toute l’équipe du film alors présente, de Chris Hemsworth à Ron Howard en passant par Tom « Spider-Man » Holland.

En voici le compte-rendu, en deux longues parties. La 1ère est consacrée aux interviews de Mark Tildesley, chef décorateur, Dan Malone en charge de tout ce qui se passe sur l’eau et Ben Walker. Et on termine sur nos questions au héros du film, Owen Chase himself…

 

18 octobre 2013, Leavesden, en banlieue de Londres. C’est à proximité du hangar du Harry Potter Studio Tour que commence notre visite des studios de Heart of the Sea dans les premiers décors du film. Ce qu’on remarque en premier, c’est l’omniprésence des fonds bleus, à peu près partout. On arrive d’abord devant une immense piscine avec un bateau au centre, le tout entouré de fonds bleus. On y reviendra un peu plus tard puisque nous avons d’abord rendez-vous dans le village de Nantucket Harbour.

C’est un peu un voyage dans le temps qu’on se prend dans la figure, on est tous halluciné par la représentation de la chose. Avec à peu près 500 tonneaux, des algues au bord de la mer, des faux excréments de cheval, un rail pour le train, des os de baleine, on se retrouve bel et bien au milieu d’un village. Si les décors sont en carton-pâte, ils n’en sont pas moins ultra réaliste. La Banque Maritime (encore en construction à l’intérieur) trône au centre de la ville et les détails sont tels qu’en s’approchant d’un peu plus près, on y voit des briques usées par le temps.
A côté, de véritables fabricants de cordes. Par soucis de réalisme, Ron Howard a donc embauché sur le tournage deux fabricants de cordes qui font tout à la main. Des centaines de cordes sont donc pendues pendant que les hommes s’affairent au travail, même hors tournage. Enfin, on peut y observer de véritables maisons ou des cabanes, dont certaines véritablement aménagées : en y entrant on pouvait y voir sur les murs des cartes, croquis ou même des notes manuscrits, surplombé par une lampe à huile. Bref, on est vraiment transporté en 1820, date à laquelle se passe le film.

 

On nous amène ensuite au centre du village pour y rencontrer Mark Tildesley, le chef décorateur du film. Le bonhomme signe sa première collaboration avec Ron Howard mais a auparavant été chef décorateur sur 28 jours/semaines plus tard, Sunshine, The Constant Gardener ou encore Good Morning England.
Il nous présente de loin, le bateau, l’Essex, copie d’un véritable navire appelé lui le Phoenix, qui sera utilisé pour les prises de vue en mer. Étant en studio, il manque le sommet du mât, trop haut et trop dangereux à construire. Il explique que le navire a été construit dans cet immense piscine sur des conteneurs en acier inoxydable. Des bras hydrauliques peuvent le faire chavirer. Il y a également un nombre incalculable de caméras posées un peu partout.
Mark nous présente ensuite le village et nous explique qu’il sera entièrement repeint pour se projeter en 1880, date à laquelle le narrateur nous racontera l’histoire (60 ans après l’histoire du film, donc). La banque qui trône au centre de la place est encore en construction à l’intérieur mais sera réellement aménagée. Les tonneaux ont été récupéré d’anciennes cargaisons ou construits par un des deux derniers tonnelier d’Angleterre, certains d’entre eux contenaient du whisky. Il nous explique que sur tout le film il y a environ… 1700 tonneaux !

 

Ne perdons pas de temps puisqu’on se retrouve ensuite avec Dan Malone, le “marine coordinator” qui gère tout ce qui se passe sur l’eau. Le CV du Monsieur est impressionnant : les Pirates des Caraïbes, Benjamin Gates, Inception, Piranha 3D, X-Men First Class, John Carter, Battleship, The Master, Captain Phillips, La vie rêvée de Walter Mitty et j’en passe. Par un petit bateau à moteur on monte sur l’Essex et encore une fois le soin apporté au détail nous impressionne. Il nous explique, sur place, que le bateau, entouré d’écran bleu, est posé sur des plateformes qui permettent de le faire bouger : ils peuvent le renverser à 30° ou le faire naviguer sur d’énormes vagues, en fonction des scènes à tourner. Sur le bateau, il y a, pendant le tournage, près de 60 personnes et Dan Malone doit s’assurer de la sécurité du cast, des membres de la production, des caméras… Il y aura notamment dans le film une grosse scène de tempête qui a lieu la nuit et c’est un vrai challenge pour toute l’équipe de se retrouver sur ce bateau et lui qui doit superviser la sécurité de tout le monde. Pour se faire, il a organisé en juillet un camp d’entraînement, les formant principalement à la rame pendant trois jours, sur tout ce qu’il faut faire sur un bateau. Après quelques mots sur les îles Canaries où ils tournent les scènes en pleine mer et comment certaines scènes seront des mix de studio et de prises réelles, on retourne sur la terre ferme pour enchaîner les rencontres avec le cast.

Entre des dizaines de caravanes, nous rencontrons d’abord Ben Walker (Abraham Lincoln, chasseur de vampires, c’était lui), qui joue le Capitaine Pollard, un capitaine sans expérience. Après avoir reçu un appel de Ron Howard, il a accepté immédiatement et a passé énormément de temps dans les bibliothèques pour préparer ce personnage, à se renseigner sur Nantucket. En costume de marin, des cicatrices sur le visage, il nous raconte la différence qu’il y a entre son Capitaine Pollard, quelqu’un d’expérimenté et sanguin, et le vrai, avec plus de trente ans d’expériences. Mais surtout, il semble absolument ravi de travailler avec Ron Howard.

 

Chris Hemsworth, qui joue le second, le remplace ensuite et il faut bien avouer qu’on est tous très intimidé. Le monsieur mesure pas loin de deux mètres et en impose énormément, sa voix (et son statut de Dieu Nordique ?) aidant beaucoup.

C’est la deuxième fois que vous tournez avec Ron Howard, qu’est ce que vous découvrez sur lui cette fois-ci ?
Que je l’adore toujours autant, si pas plus. Quand on commence à développer une relation avec quelqu’un, tout devient tout de suite plus facile. Ron est surement la personne la plus collaborative, intelligente et sympa avec qui j’ai pu travailler.

A ce point (il a le visage aminci par le maquillage et est sous régime, ndlr), vous en êtes à quel stade de la faim ?
Pour l’instant ça va. J’ai dû laisser quelques muscles que j’avais gagné avec Thor. D’ici un ou deux mois en revanche on va devoir passer à un régime drastique, beaucoup de légumes pendant quelques semaines. J’ai dû lâcher un peu l’exercice aussi.

Par rapport à vos autres rôles, est-ce que celui-ci est plus compliqué ?
Pas spécialement plus compliqué mais différent, ça bouge beaucoup, je n’ai pas le marteau de Thor pour m’aider, ce sont des exercices différents qui se mettent en place chaque jour, je ne dois pas sauter sur des rochers… Et je ne suis pas malade en bateau !

Est-ce que votre personnage est proche du Capitaine Achab de Moby Dick ?
Owen Chase, le personnage que je joue, a servi de base pour le Capitaine. Mais Chase est quelqu’un de plus terre à terre, raisonnable et humain que Achab. On est beaucoup plus proche des vrais évènements, contrairement à Moby Dick.

Comment vous-êtes vous préparé au cannibalisme ? (dans le livre, les marins finissent par manger certains plutôt que de mourir de faim, ndlr)
On n’a pas encore commencé ces séquences. On ne peut pas vraiment se préparer à ça, ou on finira en prison. On se concentre principalement sur le physique, où le public se dira que c’est crédible. On va passer à 500 calories par jour donc on aura quand même bien faim.

Comment vous-êtes vous préparé à ce rôle ?
J’ai lu le livre déjà, j’ai lu beaucoup d’articles sur Owen Chase. J’ai essayé de prendre des inspirations d’autres supports. Mais je suis très confiant avec Ron, j’ai vraiment confiance en lui.

Vos cicatrices, vous les avez depuis le début du film où elles arrivent plus tard ?
Non je les ai depuis le début, elle montre la brutalité du métier, du temps passé sur les mers, et être au plus proche de la réalité de l’époque.

A suivre…

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