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Critique : Soul

La fin d’année est proche et avec elle ses classements des meilleurs films vus. Peut-être vous faudra-t-il attendre encore un peu avant de boucler le vôtre. Soul, de Pete Docter, sera sur Disney+ le 25 décembre.

 

LA CRITIQUE

En 2015, Pete Docter nous avait retourné le cerveau et le coeur en parlant de nos émotions, de la complexité du passage à l’adolescence et de la complexité des relations humaines et familiales au fil dess années. Pour son nouveau long-métrage, le réalisateur s’est posé une question très simple : qu’est-ce qui fait de nous, nous ? Pourquoi sommes-nous plus introverti, plus à l’aise avec des gens, plus ronchon le matin ou plus égoïste qu’un autre ? Et surtout, d’où viennent nos passions ? Pourquoi est-ce que je suis transporté quand je regarde un film, que j’écoute un certain type de musique ou que je mange un burger plutôt que quand je lis un livre ou fais de la randonnée ?

C’est ce que Pixar va explorer dans Soul, où il sera bien question de notre âme, de notre personnalité.

Joe Garner est un professeur de musique au collège, et comme tous les cours de musique au collège, les élèves sont loin d’être passionnés. Lui rêve d’être musicien de jazz professionnel. Un jour, il a la chance de pouvoir réaliser son rêve mais un accident arrive et… il meurt. Il se retrouve alors dans un long tunnel avec au bout, une lumière blanche. Impossible pour lui de concevoir sa mort alors qu’il allait réaliser son rêve. Il va donc tout faire pour retourner dans le monde des vivants et va au passage faire la rencontre de 22, une âme blasée qui, elle, n’a pas très envie de découvrir ce monde.

Difficile d’en dire beaucoup plus sur Soul tant la promo ne montre que les 20 premières minutes du film et loin de nous l’idée de vous révéler la meilleure idée du long métrage. Pixar va néanmoins nous montrer une très belle invention, le « Great Before », ce qui se passe avant notre naissance. Une sorte d’école géante pour âmes qui vont apprendre à être d’un certain caractère (plus ou moins gentils, plus ou moins râleurs, plus ou moins drôle etc.) jusqu’à trouver l’étincelle qui feront d’eux des âmes prêtes à aller sur Terre. C’est évidemment une belle ode à l’égalité, montrant qu’on vient tous du même endroit.

Visuellement bluffants (comme d’habitude), souvent volontairement abstraits, les endroits visités dans Soul n’ont parfois pas de logique, mais plutôt des allégories (à l’image de le sketch sur les pensées abstraites dans Vice Versa). Bien sûr, Joe et 22 feront la rencontre de différents personnages, dont Vandelune, une sorte de hippie sorti d’un clip des Beatles sous acide, à bord d’un bateau (oui oui) dans un monde aussi sombre que triste. On n’en dira pas plus sur les personnages ni sur l’histoire, mais sachez que le film vous réserve beaucoup de surprises, malgré, forcément, un cheminement assez linéaire.

Bien évidemment, avec Pete Docter, si on n’atteint pas le niveau lacrymale de Vice Versa, le film nous poussera à réfléchir sur notre place dans la société, dans l’univers et sur terre en laissant difficilement indifférent. Pour peu que vous ayez une passion (et à priori, si vous êtes ici, c’est surement le cinéma), il est possible que vous sortiez du film absolument dévasté, comme celui qui écrit ces lignes. Le tout est sublimé par la magnifique bande originale de Trent Reznor et Atticus Ross qui ont composé toute la partie musicale du « Great Before » et qui signent ici un digne successeur du score de The Social Network.

Même si on peut regretter que Soul soit légèrement cousu de fil blanc dans sa finalité (mais pas dans ses péripéties), il n’en résulte pas moins un très très grand Pixar, visuellement bluffant, d’une infinie triste tout comme d’une infinie joie. Bouleversant et très drôle, c’est surtout une magnifique ode à la vie.

Et en plus, il y a un chat.

Soul, de Pete Docter – Sortie le 25 décembre sur Disney+

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